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Denise au Ventoux | Michel Jullien
Denise au Ventoux | Michel Jullien

Denise au Ventoux

Publié par Verdier, le 03 janvier 2017

144 pages

Résumé

Denise s'est entichée de Paul, le narrateur. C'en était gênant au début. Alors, malgré ses habitudes volontiers casanières, son peu d'allant, il n'a pas refusé. Ensemble, ils ont passé un an dans son appartement parisien, une année de routine sans tellement se divertir. Lui, le matin, se rend à son bureau quand elle ne sort pas, car Denise est un chien, de bonne taille, un Bouvier bernois, une femelle, ancienne élève de l'école des chiens d'aveugles, un cancre recalé pour sa couardise urbaine. Quarante-trois kilos à la pesée, le paleron vigoureux, un doux molosse aux yeux d'éponge capables d'étancher l'estime et la rancune des hommes, des yeux d'un kilo chaque. Jeune de quatre ans, « elle avait de faux airs avec Bakounine ». Entre eux, l'ordinaire des sempiternelles vadrouilles urbaines se limite à trois sorties quotidiennes dans une géographie relevant plus du pâté que du quartier, un pâté autour duquel ils tournent ensemble, sans varier, des flâneries au carré. Elle s'en contente, en bête, la langue souriante, le croupion au roulis, ses cuissots qui ressemblent tellement aux contours de l'Afrique. Un an de la sorte, Paul s'en fait une peine, tellement que, pour quatre jours, lui et la chienne s'offrent une escapade sur les pentes du Ventoux. Denise au Ventoux. Avec une connaissance particulière des lieux, Michel Jullien restitue ce que sera l'échappée sur les chemins du mont, depuis les villages de la vallée du Toulourenc jusqu'au sommet par des successions de pierriers mouchetant le versant nord, par les bois, par les sentes secondaires chargées d'odeurs et de présences animales avec, à de brefs instants, des fenêtres panoramiques découvrant le Vaucluse et la Drôme provençale. Les voici à la cime, sur le mont Chauve, retardant l'heure, Denise indifférente à tant d'espace, au décor, pas plus réjouie ici qu'ailleurs, n'importe où à moins qu'on fût ensemble. Mais que s'est-il passé à la descente entre Denise et son maître sur les gradins du grand Ventoux ? Subitement les voici face à face, comme jamais, rassemblés dans une calme éternité. Le chien s'est fait sa place dans la littérature, d'Homère à Jack London, de Romain Gary à Roger Grenier. Comment s'y inscrire sans que jamais la notion d'antropomorphisme n'y soit ou que le mot de fidélité soit donné en partage ?

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