Leo Ferre: une memoire graphique

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Le chihuahua

Lire Le Grand Meaulnes c'est aller à la découverte d'aventures qui exigent d'incessants retours en arrière, comme si l'aiguillon du bonheur devait toujours se refléter dans le miroir troublant et tremblant de l'enfance scruté par le regard fiévreux de l'adolescence. Le merveilleux de ce roman réside dans un secret mouvement de balancier où le temps courtise son abolition, tandis que s'élève la rumeur d'une fête étrange dont la hantise se fait d'autant plus forte que l'existence s'en éloigne irrévocablement.

Le Grand Meaulnes

À la fin du XIXe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge - l'école du village -, attend la venue d'Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu'il suive le cours supérieur : l'arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l'enfance finissante de François... Lorsqu'en 1913 paraît le roman d'Alain-Fournier, bien des thèmes qu'il met en scène - saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux - appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du XIXe siècle pour s'établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d'une sensibilité toujours frémissante, et qui n'a pas vieilli.

Augustin Meaulnes tombe éperdument amoureux d'Yvonne rencontrée lors d'une fête. Ils ne se retrouvent que de nombreuses années plus tard et se marient. Mais Augustin Meaulnes disparaît du jour au lendemain laissant Yvonne alors qu'elle est enceinte. Quelle est la raison de son départ ? Ce roman est une initiation à l'amour et à l'amitié. Il symbolise le passage à l'âge adulte. Décédé pendant la Grande Guerre, le Grand Meaulnes est le seul roman d'Alain-Fournier.

Pendant l'absence prolongée de ses parents, un adolescent invite deux amies à partager sa chambre au sous-sol et les repas congelés laissés en réserve par la mère. Dans cette caverne de Platon, MOI, TOI et ELLE apprennent l'autonomie et la cohabitation et font l'expérience entre eux et avec le monde des relations nouvelles dont ils rêvent. Ensemble, ils profitent de leur indépendance pour rechercher les parents naturels d'ELLE, la Québécoise d'adoption.Véritable chrysalide de la société de demain, ce sous-sol est un laboratoire de l'affirmation de soi et de la tolérance. Les trois personnages y vivent l'héritage culturel laissé par le Québec des années soixante-dix, la nouvelle identité québécoise à l'intérieur du village global, la difficulté de devenir adulte dans une société sans véritable modèle et l'impossibilité de faire entendre leur parole propre. L'action se déroule suivant le rythme irrégulier et intense des émotions adolescentes, conflictuelles, provocantes mais aussi d'une désarmante tendresse. Malgré les ésillusions, les personnages découvrent qu'ils ont la force, l'imagination et le pouvoir de refaire le monde.

Jusqu'aux Os!

Extrait : "Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189. Je continue à dire « chez nous », bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais."

Leo Ferre: une memoire graphique

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