Une poule sur un mur, ça va, mais mille poules entre quatre murs ?

Un Mur sur une Poule

Un cheval au pas, dans la chaleur de la nuit, un samouraï vient / Auberge accueillante, c'est le ventre qui l'ordonne « Stop ! On s'arrête, j'ai faim ».
/ Il fait des envieux, le katana tout argent, en face, trois ronins. / Soupe de fèves, trois mouches volent trop près, les baguettes cliquettent. / Soudain les baguettes, dans l'odeur de la soupe, rattrapent, étripent et tuent. / Trois mouches encore tièdes, les ronins pris de panique s'enfuient ! Refroidis. / Trois mouches ont péri, c'est le prix de la paix, un thé, s'il vous plait.
À qui connaît sa force, nul besoin d'en faire usage.
C'est là toute la sagesse de ce conte inspiré à Thierry Dedieu par une légende japonaise qu'il raconte en 12 haïkus libres, aussi vifs et précis qu'une lame de katana peut être rapide et tranchante.

Le samouraï et les 3 mouches

Comme chaque été, un vieux pêcheur accueille sa petite fille dans son village sur une île. Les jours s'écoulent paisiblement ! Mais cette fois, elle remarque que plusieurs amis de Grand- père portent le même tatouage que lui au poignet. Un crabe ! Ce soir, c'est la fête des âmes. Une lanterne s'en va sur l'eau pour Grand-mère. Tout doucement, la petite fille pose le doigt sur le tatouage de Grand-père, les yeux plein d'interrogation. Grand-père sourit sans dire un mot. Mais dans la nuit qui suit, il réveille la petite fille. Il veut lui montrer quelque-chose...

Le secret du clan

Un album qui aborde la question de l'environnement de manière cocasse, et dans lequel chaque rabat dévoile un peu plus les travers de l'urbanisation.
Un album qui aborde la question de l'environnement de manière cocasse, et dans lequel chaque rabat dévoile un peu plus les travers de l'urbanisation.
« Le lundi, Joseph, pêcheur, sortit en mer.
À son retour au port, il ramena dans ses filets dix poissons.
Le mardi, Joseph, pêcheur, sortit en mer.
À son retour au port, il ramena dans ses filets neuf poissons et un frigo. » Au fil des sorties en mer, c'est toute une ville qui se développe à l'arrière-plan d'une scène apparemment banale qui se répète chaque jour.
Et bientôt dans les filets de Joseph, il y a davantage d'objets que de poissons. Les mouettes quant à elles, se font de plus en plus rares.
Drôle et percutante, cette histoire sous forme de ritournelle laisse aux illustrations de style minimaliste le soin de révéler la cause et les conséquences d'une pêche sans doute pas si miraculeuse.
Bonne pêche ou mauvaise pioche ?

Bonne pêche

Le corps d'un homme avait été retrouvé.
À moitié dévoré. Les griffures, les morsures ne laissaient aucun doute : c'est un lion qui l'avait tué. Alors, on voulut le venger. Les guerriers partirent, la lance au poing. Trois jours plus tard, ils revenaient, acclamés, fêtés. L'un d'eux jeta la dépouille du lion aux pieds de Yakouba : " Tiens ! c'est ton ami, je crois ?! " C'était Kibwé. Son frère lion. Mort. Alors Yabouba fit un geste fou. Il emporta la tête du lion et partit dans la savane.
Il était devenu mi-homme, mi-lion : Yakoubwé. Il vivait sous une hutte à mi-chemin du village des hommes et du territoire des lions. Pour tous, il avait perdu la raison. Puis un jour, quand chacun eut compris, quand chacun eut respecté son choix, devenu vieux et apaisé, il se laissa mourir. Allongé sur la frontière imaginaire qu'il avait dessinée. La tête chez les hommes et le corps chez les lions. Depuis, on dit que l'esprit de Yakouba est dans chaque lion, et que les lions qui aperçoivent un humain s'approchent en espérant voir Yakouba encore une fois.
Et dans chaque village, on célèbre la mémoire de Kibwé et Yakouba en choisissant deux enfants pour leur forte amitié, grimés en homme et en lion. Et, au son du tam-tam, on raconte leur histoire...

Yakoubwé

Il était une fois, un roi crétin, obtus et grotesque, qui régnait sans partage et terrorisait ses sujets.
Ce roi, Attatruc Ier, rêvait de devenir artiste peintre : il acheta des toiles de maître, les retoucha. Une fable pour illustrer les rapports ambigus du pouvoir et de l'art. Les attaques de l'un, la parade de l'autre.

Attatruc 1er

Une poule picoti picota

Quelque part, en dehors du temps, une tribu se fait régulièrement agresser et piller par une autre tribu, les Hounks. Les victimes vont chercher de l'aide auprès de leur seigneur qui leur envoie comme aide un seul homme, son meilleur lieutenant.

Celui-ci installe son campement à égale distance des deux tribus. Tous se demandent comment un seul homme pourra leur venir en aide.

Alors, Aagun se met à chasser et à offrir son butin à ses ennemis. Il est dur avec les siens, presque sans pitié.

Personne ne comprend. Mais petit à petit, les envahisseurs engraissent et deviennent décadents. Petit à petit, ils posent leurs armes et relâchent leur attention.

Et un matin Aagun s'en est allé.


Un texte sur la difficulté à devenir libre ou comment Aagun a guidé son peuple vers l'autonomie.

Aagun

Cette fois Dedieu nous dit, sur le ton de la fable, le long travail silencieux de l'artiste qui vise à la perfection du trait.

Sous une même couverture, le récit de l'affrontement, très théâtralisé, du Maître des estampes et du riche mandarin, suivi d'un extrait de son carnet de croquis.

Un Mur sur une Poule

Résumé

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