Ecologie des Pays charentais

Le migrant est celui qui, vaille que vaille, cherche à réussir sa migration. A l'inverse, l'immigré est celui qui s'introduit dans un territoire qui n'est pas le sien. Le migrant migre, l'immigré s'immisce, le migrant est positif dans son propre vécu, l'immigré négatif dans le regard des autres. C'est pourtant le même personnage qui condense en lui les deux faces d'un phénomène dont il est à la fois l'objet, souvent stigmatisé, et le sujet, fier de sa destinée. Avant-hier les Vendéens ou les Landoux, hier avec les Espagnols ou les Italiens, aujourd'hui avec l'arrivée des Marocains, des Portugais, des Algériens, des Turcs ou des Africains, que leur migration tire son origine de raisons politiques ou militaires, du manque de travail ou de la pauvreté, qu'ils soient hommes ou femmes, première ou seconde génération, qu'ils s'installent en milieu rural ou dans des cités parfois fragiles, les migrants-immigrés connaissent tous un parcours similaire, fait de difficultés d'adaptation, d'efforts à les surmonter, puis dans une majorité de cas de véritable intégration à leur société d'accueil. Cela prenait deux à trois générations, cela s'accélère aujourd'hui, quelle que soit la culture d'origine du migrant et quel que soit son lieu d'installation. Les nombreux témoignages familiaux qui illustrent les études historiques et sociologiques de ce livre lui apportent une rare dimension humaine. Ils permettent au final de porter un regard serein sur le phénomène des migrations, commun au monde entier et devenu partout un des marqueurs les plus sensibles de notre temps. Avec cette conclusion simple et pourtant occultée par les pratiques françaises actuelles : affaire de quotidien et de voisinage, loin de toutes les idéologies, l'attachement local est le meilleur facteur d'une intégration accomplie.

Migrants et Immigrés en Poitou-Charentes d'hier à aujourd'hui

Le principe de la distillation aurait été découvert il y a environ trois mille ans et serait dû aux Perses qui souhaitaient extraire les eaux de senteur des plantes aromatiques et fabriquer l'eau de rose. 
Les procédés et les appareils de distillation se sont succédé au cours des siècles, les fabricants et les consommateurs aussi d'ailleurs. L'actuelle législation incite indéniablement les adeptes de la " cocotte minute " à distiller de façon illicite...

Eaux-de-vie et bouilleurs

" Depuis l'Antiquité, l'ombre du noyer est réputée comme malfaisante. On dit qu'elle occasionne maux de tête, fièvres et autres troubles. Les feuilles du noyer contiennent certes une substance toxique appelée juglone mais reconnue sans grand effet sur l'homme. De plus, son ombre n'est pas plus froide que celle des arbres au feuillage équivalent. l'explication de la nuisance de son ombre réside probablement dans son passé mythologique qui en a fait un arbre à sorcières... "

Le noyer, la noix et l'huile de noix

Pays de vignes et de landes, pays traditionnellement tourné vers son sud, pays d'anciennes frontières, pays donc agité et parfois secret, telle apparaît la Haute-Saintonge, façonnée par une histoire, un patrimoine et des paysages particulièrement riches et originaux. Pays surtout empreint d'une identité profondément perçue et vécue par ses habitants. Cette volonté de vivre ensemble s'est récemment manifestée avec éclat grâce à l'intercommunalité : la Haute-Saintonge est à la fois une " communauté de communes " la plus importante de France en nombre de municipalités, et un " pays " qui va de Pons à Montguyon, couvrant les huit cantons du sud de la Charente-Maritime. Traditionnellement, le nord de la Charente formait la Basse-Saintonge et le reste de la province une " Saintonge " administrativement indifférenciée alors que tout dans son histoire, ses activités et ses mentalités distinguait les parties qui la constituaient. Au XIXe siècle, commence à apparaître la notion de Haute-Saintonge, alors réservée aux " trois monts de la Double saintongeaise ; puis à partir des années 1960, le nom s'impose peu à peu pour identifier le sud de la Charente-Maritime dans son entier. La création du " pays de Haute-Saintonge " en 1976 puis celle de la communauté de communes du même nom en 1992 rendent son usage officiel et consacrent l'adhésion que lui vouent ses habitants. Ce livre en est l'expression. Il existe dorénavant des Hauts-Saintongeais attachés à leur pays et fiers de leur histoire. Des Hauts-Saintongeais qui se retrouvent dans leurs paysages, dans leurs coutumes, dans leur patois ou dans leur littérature... Des rives de la Charente à celles de la Gironde et de la Dronne, des coteaux de champagne aux forêts des " trois monts ", la Haute-Saintonge est à la fois une et variée. Son charme naît de cette harmonie. C'est ce qu'en conclusion de l'ouvrage les descriptifs détaillés de ses huit cantons essaient de montrer : un pays aux facettes changeantes dont la nuance principale reste son identité à la fois sereine et " haute en couleurs ". Voilà pourquoi la Haute-Saintonge a toujours attiré des populations venues d'ailleurs, défricheurs poitevins, tâcherons auvergnats, éleveurs vendéens, résiniers landoux ou réfugiés espagnols... C'est bien là le signe de sa richesse et de son ouverture aux autres.

Ecologie des Pays charentais

Plus de livres de Jean-Louis Neveu

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques