Tina Modotti

Le thème de l'enfant est très ancien dans l'art chinois. 
Paradoxalement, dans un système de pensée qui place les 
Anciens au centre de la société, l'enfant, et particulièrement le 
garçon, tient une place majeure, car c'est lui qui permet à une 
lignée ancestrale de se perpétuer à travers les âges. De ce fait, 
de tout temps, son bien-être, sa protection, sa santé ont été au 
centre des préoccupations des habitants de la Chine, fussent-ils 
empereurs, mandarins lettrés ou simples paysans. Au travers 
des objets rassemblés avec passion par deux collectionneurs 
hors du commun, Krishnâ Riboud et François Dautresme, 
l'exposition Enfants de Chine, petits tigres et jeunes dragons se 
propose d'offrir au public une vision la plus large possible de 
ce thème, dans ses manifestations religieuses, sociales, 
artistiques et quotidiennes, de la peinture à la céramique, des 
arts textiles et décoratifs aux affiches de propagande et à l'art 
contemporain, prouvant ainsi que même l'avènement du 
communisme et le développement frénétique de la société de 
consommation moderne n'ont fait que consolider la place de 
l'enfant en Chine, faisant des "petits tigres" et des "jeunes 
dragons" les "petits empereurs" du XXIe siècle.

Enfants de Chine - Petits tigres et jeunes dragons

Pour sa première exposition-dossier, Palais Fesch-musée des Beaux-Arts a choisi de présenter la restauration de L'homme au gant de Titien. Issu des collections de Louis XIV, ce chef-d'oeuvre, attribué au peintre vénitien, a été déposé par le musée du Louvre au musée Fesch en 1956. Sur cette attribution à Titien, avaient été émis quelques doutes. La nécessité d'une restauration et d'une étude a conduit la toile au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). Les radiographies, rayons X, infrarouges, ultraviolets, ainsi que l'étude approfondie de Paul Joannides, professeur à l'université de Cambridge et plus grand spécialiste de la jeunesse de Titien, permettent d'affirmer avec certitude que ce tableau est bien de la main du maître vénitien. Son retour sur les cimaises du Palais Fesch est un événement qui méritait d'être souligné et, ainsi, il est présenté avec d'autres portraits d'"hommes en noir" de l'artiste, dont ceux du musée du Louvre qui se trouvaient aux côtés du portrait d'Ajaccio dans les collections de Louis XIV.

Titien - L'étrange homme au gant

Dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, la station thermale d'Evian - les - Bains, alors en plein essor, se dévoile sous les regards croisés et complémentaires de deux photographes amateurs. Adeptes de la stéréoscopie, qui permet la restitution d'images en relief, ils fixent sur plaques de verre paysages et scènes de la vie quotidienne, manifestations festives et instants d'intimité familiale. Si le premier, notable évianais, a pour sujets privilégiés la rie de la cité et les villages de l'arrière-pays, le second, membre de la haute société en séjour d'été, témoigne surtout de la beauté des sites lémaniques et des charmes de la villégiature dans le cadre privilégié de la villa Bassaraba d'Amphion, maison d'enfance de la poétesse Anna de Noailles. Réunissant 200 clichés inédits issus des collections municipales, dont la qualité artistique renforce souvent l'intérêt patrimonial et ethnographique. l'exposition inaugurale de la liaison Gribaldi et le catalogue qui l'accompagne restituent de manière saisissante l'atmosphère et l'esprit de la Belle Epoque.

Evian 1900 - La belle époque sur les rives du Léman

Si la visite de la demeure de Robert Schuman dévoile l'univers privé de l'homme politique mosellan, français et européen sous l'angle de !a reconstitution d'une maison lorraine des années 1950-1960, l'exposition permanente. Quant à elle, présente sa contribution essentielle à la construction européenne dans la décennie 1950. Alliant compréhension et émotion, la muséographie a été pensée dans l'objectif d'offrir au visiteur une approche sensible et documentée du parcours de Robert Schuman dont la vie se confond avec le destin d'une région et d'un continent.

Robert Schuman 1886-1963 - Et les débuts de l'Europe, édition français-anglais-allemand

Distance intime - Chefs-d'oeuvre de la collection Ishikawa

L'Arbre qui ne meurt jamais emprunte à l'arbre indien Moringa oleifera sa terminologie botanique tropicale. En effet, cet arbre possède des qualités nutritionnelles hors du commun qui le rendent immortel. C'est en trois temps, à l'image du cycle de la vie et autour du phénomène de résilience, que s'articule l'exposition. Le premier, Arborum, tend à illustrer la création d'un paysage réel, artificiel, onirique et imaginaire à partir du sujet et de l'objet - image " arbre ". Vient ensuite Metamorphosis qui tente d'établir un parallèle entre la vie de l'arbre et la vie de l'homme. Enfin, Résilience ouvre une porte sur les relations privilégiées - parfois harmonieuses, souvent conflictuelles - entretenues entre l'homme, la nature et la ville. Réunissant une quarantaine d'artistes internationaux, ce parcours montre que l'arbre, en tant qu'objet, a constitué pour l'art contemporain non seulement un large répertoire de formes, mais aussi une sorte d'abécédaire mythologique, de symboles et de récits. t Suivant cet itinéraire onirique et mystérieux, par le biais de médiums aussi divers que la peinture, la gravure, la sculpture, la photographie, la vidéo ou les installations, il est possible d'appréhender la diversité de représentations et de points de vue sur ce thème universel qui a traversé toutes les formes d'expression et toutes les sources de réflexion.

L'arbre qui ne meurt jamais

Au printemps 2017, le musée d'art et d'histoire de Meudon présente une exposition de paysages d'Antoine Chintreuil (1814-1873), peintre des " brumes et rosées ". L'artiste, qui est venu peindre à Meudon entre 1846 et 1849, révèle dans ses compositions les beautés changeantes de la nature, délaissant un discours pittoresque au profit d'une contemplation sereine du paysage. Peintre laborieux, mélancolique et contemplatif, il aime à représenter les crépuscules ou les aurores, visions d'une nature teintée d'un romantisme qui bousculait alors la société. Comme si cette nature avait créée Chintreuil pour l'interroger et la comprendre.

Tina Modotti

Plus de livres de Dario Cimorelli

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques