Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Souriants souvenirs

Hervé Lauwick est connu comme un humoriste né, ce qui vaut infiniment mieux que d'être un raseur défunt. Certains voient la vie en noir foncé, il la voit en rose clair. Tout ce qu'il dit ou écrit, que ce soit à Jours de France, au Figaro, ou à la R.T.F. - il y dirige deux émissions : Les libraires savent lire, une des meilleures de la Radio, et Avec le Sourire - a justement pour but de faire naître sur vos lèvres un sourire charmant et charmé. Le grand public a un goût de plus en plus vif pour sa forme d'humour. Lorsque Hervé Lauwick a donné une comédie gaie, Histoire très naturelle, elle a tenu l'affiche pendant plus de deux ans et, récemment, son livre étourdissant : D'Alphonse Allais à Sacha Guitry, a reçu les éloges de toute la presse, a été un best seller immédiat, et s'est vendu à 75 000 exemplaires. Jupons et Hauts-de-Forme, portrait ironique et vrai de la Belle Époque, est de la même veine, et vous verrez en le lisant que veine ici signifie chance.

Clara est une perle

Voilà, direz-vous, un beau titre qui sonne bien, et qui doit s'appliquer à une bande de cloches ! On ne peut rien vous cacher. Vous devinez tout. Le nouveau livre d'Hervé Lauwick est merveilleusement gai. C'est une habitude chez lui. Il nous montre les Français en action : moins les Provinciaux, sages, raisonnables, que les Parisiens survitaminés, survoltés, sous-oxygénés, soumis à une vie odieuse et, finalement, comme le pauvre Charlot des « Temps modernes », affolés. On les voit ici courir de toutes parts, essayer de téléphoner à un interurbain sourd muet, monter sur un cheval pour s'imaginer plus chics qu'en "deux chevaux", et compter uniquement sur les ascenseurs pour élever leurs enfants. Mais le volume est follement drôle car, de toutes choses, il vaut mieux rire que pleurer. Et Hervé Lauwick conclut triomphalement qu'en France on n'est vraiment tranquille que dans les asiles psychiatriques. « Ce sont bien, dit-il, les seuls endroits où l'on empêche les gens de faire des folies... »

Dingues, dingues, dingues !

Une femme est toujours seule

Ma femme et les autres...

Quel film, quelle pièce cela ferait ! Hervé Lauwick a traité ici, à notre connaissance, un sujet absolument original. Car nous avons vu, sinon lu, 123456789 récits ayant pour acteurs un homme et une femme. Et environ 505719 histoires ou deux femmes luttaient pour conquérir un homme, sans compter les 917505 ou deux hommes se battaient pour une femme, la banalité même, comme on voit. Mais, ici, nous avons affaire à un homme de bonne foi qui voudrait faire le bonheur de plusieurs femmes. En un mot comme en cent, il s'efforce d'être bigame. Hervé Lauwick est le seul, avec son humour habituel, à avoir eu le courage d'aborder ce problème. Et il y a réussi, d'une manière étourdissante. Car il semble que la bigamie se gagne, comme la rougeole, que le bonheur préoccupe les femmes et que celui des bigames attire les rivales comme la confiture attire les guêpes ; cinq femmes au moins mènent autour du héros débordé cette histoire folle dont la gaieté ne se dément pas un instant.

Souriants souvenirs

Résumé

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