Signets de l'Avent - Enfants lot de 5

La mère, personnage central de la famille, représente le placenta sécurisant qui gère les identités, les scénarios, les rôles... Cependant, les contes populaires nous donnent à voir des mères capables de nourrir ou de dévorer, de materner pour mieux rejeter, de manipuler jusqu'à la destruction ou encore d'abandonner dans une parfaite
indifférence. Ces images nous éloignent de l'instinct maternel qui énoncerait l'amour de ses enfants comme un phénomène inéluctable. Engendrée dans une différenciation incomplète parce que du même sexe, la fille doit alors s'arracher à cet univers des contes, se réveiller du sommeil léthargique de Cendrillon et échapper ainsi aux différents archétypes maternels présents dans les récits légendaires. Mais comment vivre son rôle de mère et accepter cette rivale qui vous
rappelle que vous avez été autrefois ce qu'elle est aujourd'hui ? Comment mère et fille peuvent-elles exister en dehors d'un mimétisme identificatoire ? Ce livre amorce la réflexion sur les conditions d'une relation
éthique entre mères et filles à partir des contes.

Des mères si différentes

La crise financière mais aussi humaine influe sur l'avenir de nos enfants. Absentéisme, décrochage scolaire, absence de perspective d'emploi : une partie de la jeunesse va mal. Il importe de remettre à l'oeuvre une éducation qui croit en l'éducabilité de l'enfant, et échappe aux clichés du déterminisme.

Faut-il condamner l'enfance ? ou l'impossible réussite de l'éducation

La famille se voit confrontée au paradoxe d'être pour l'enfant un espace sécurisant où il est pris en charge, tout en lui permettant de s'échapper pour qu'il puisse vivre sa vie. N'est-ce pas là le rôle de l'éducation familiale ? Or celle-ci ne peut être modélisée du fait de l'unicité de chacun, et par là même de l'unicité de la relation parents-enfants. Parce qu'elle n'est jamais achevée, parce qu'elle se doit de préparer un futur et un ailleurs qu'elle ne maîtrise nullement, elle engage les parents dans un " non-savoir " permanent. C'est sur la base de cette réflexion éthique que Barbara Walter nous engage à interroger les fondements de l'éducation familiale, les principes éducatifs, le rôle du couple conjugal et parental. Elle nous propose là un ouvrage qui va à l'encontre des théories et des constats pessimistes sur la famille d'aujourd'hui qu'on accuse de tous les maux : démissionnaire, éclatée, absente, sans valeur, favorisant l'échec scolaire, etc. L'auteur croit à la famille éducatrice et la défend avec force mais pas à n'importe quelles conditions. Elle conçoit la famille comme le lieu fondamental de la différence et, en particulier, comme le lieu de la mise en tension de ces différences. Elle montre en quoi et comment la famille peut favoriser une véritable émancipation de ses membres.

La famille peut-elle encore éduquer ?

La Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant est le texte le plus ratifié dans le monde. Cependant, il laisse imaginer que les enfants ont désormais tous les droits et l'adulte n'a plus qu'à baisser les bras, à démissionner devant la toute puissance de l'enfant. Pourtant ce texte a pour principal objectif de rappeler les besoins et l'intérêt fondamental de l'enfant et de signifier à l'adulte sa responsabilité éducative envers l'enfant. Ce texte doit interpeller chacun sur un des droits fondamentaux de l'enfant, celui d'être éduqué.

LE DROIT DE L'ENFANT À ÊTRE ÉDUQUÉ

Croire en l'optimisme frénétique de nos dirigeants lorsqu'ils nous disent que la France est sortie de la crise, c'est se préparer des lendemains de désillusion. Crise financière bien sûr mais aussi crise humaine qui, par le chômage et la pauvreté, influe sur la famille et sur l'avenir de nos enfants. Autant les grands de ce monde se réunissent à grands frais pour envisager des systèmes financiers mieux protégés, autant le silence règne quant à une meilleure prise en compte de l'Enfance et de ses besoins réels pour construire son parcours. Que l'absentéisme et le décrochage scolaire augmentent et que de nombreux jeunes sortent du système scolaire sans perspective d'emploi ne semblent point nous effrayer. De ces jeunes nous ne connaissons que L'expression de leur désarroi et de leur mal-être à travers des faits de violence scandaleusement médiatisés. Enfermer l'enfant plutôt que de l'aider à grandir, exclure plutôt qu'accompagner, réprimer plutôt que prévenir, ce sont les tendances observées actuellement en réponse à une jeunesse qui va mal. Face à des directives politiques aux nuances plus ou moins anti-jeunesse, la famille a du mal à tenir une ligne de conduite éducative qui aiderait l'enfant à croire en un avenir possible fondé sur des valeurs et des apprentissages. Il est donc important de remettre à l'oeuvre une éducation qui croit en l'éducabilité de l'enfant, une didactique de la passion contagieuse et une prise de risque de l'adulte et de l'enfant pour échapper aux clichés du déterminisme.

Signets de l'Avent - Enfants lot de 5

Résumé

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