Andreas Slominski - Das U des Türhüters

Dans le cadre de la commémoration de la Réforme en 2017, les Deichtorhallen de Hambourg présentent une exposition de grande envergure de l'artiste médiatique américain Bill Viola (*1951 à New York) avec 13 des installations vidéo qu'il a créées depuis 1992. Son travail tourne autour des thèmes centraux de l'existence humaine - naissance, émotion, spiritualité, amour et mort. L'artiste s'intéresse surtout aux traditions mystiques en général, du christianisme au bouddhisme zen et à l'islam. L'esthétique des images s'y appuie parfois fortement en ultra slow motion à l'iconographie du Moyen-Âge ou de la Renaissance - ces tableaux uniques en leur genre transmettent avec une puissance prodigieuse couplée à une exigence extrême de forme l'expérience du sublime et du spirituel avec les moyens que propose le langage des images du 21e siècle globalisé.

Bill Viola

Qu'arrive-t-il lorsque des musiciens s'orientent selon des idées et stratégies venues du monde de l'art ? Et quels tableaux voit-on apparaître lorsque des peintres sont influencés par la musique ?
S'intéresser à la vie des autres, suivre l'inconnu, le copier, l'introduire dans son propre travail et l'utiliser - en bref, croiser les correspondances entre les univers de la musique et des arts plas - tiques, c'est ce que font l'exposition organisée par le rédacteur en chef d'Ex-Spex- et d'Electronic-Beats Max Dax et le catalogue HYPER! A JOURNEY INTO ART AND MUSIC. Ce dernier réunit des classiques comme la pochette du chef d'oeuvre du nouvel ordre « Power, Corruption and Lies » de Peter Saville qui a ouvert la voie en 1983 ou les images narratives-minimalistes d'Emil Schult qui ont servi de modèle à la célèbre pochette « Autobahn » de Kraftwerk en 1974, ou encore la fameuse installation 3D « Night Life » de Cyprien Gaillard en 2015. L'influence de Richard Wagner sur l'oeuvre de l'artiste actionniste décédé en 2010 Christoph Schlingen - sief y est abordée, de même que sur le « Minutenoper » d'Alexander Kluge spécialement composé. Les influences réciproques entre musique et art sont mises en lumière avec l'exemple d'Albert Oehlen et Scooter, de Thomas Scheibitz et les Melvin ou de Daniel Blumberg, ou encore des travaux photo et vidéo de Sven Marquardt et Andreas Gursky ; des travaux de The KLF, Mark Leckey, Bettina Pousttchi et Wolfgang Tillmans élargissent la perspective au documentaire avec une longue série de photos. Le livre doit sa cohésion narrative à un grand nombre d'interviews à l'arrière-plan, réalisées par Max Dax avec les protagonistes d'HYPER! depuis 30 ans.

Hyper ! a journey into art and music

Anselm Reyle Mystic Silver - Catalogue de l'exposition Ultracore

Asger Jorn : Sans limites Dans ses tableaux qui défient la couleur, l'écrivain et peintre danois Asger Jorn (1914-1973) fait naître des univers d'images dynamiques qui témoignent pour certains d'une légèreté pleine d'humour et joueuse et pour d'autres d'une mélancolie apocalyptique. En plus d'avoir infatigablement écrit et peint, il est aussi l'auteur d'une abondante oeuvre céramique. Son travail a toujours été marqué par le vif intérêt qu'il portait à la culture scandinave, mais il savait situer son oeuvre dans un langage imagé à la force inhabituelle, oscillant entre abstraction et figuration. Pendant toute sa carrière, Asger Jorn a entretenu des contacts avec de nombreux collègues artistes, il était membre fondateur du groupe CoBrA, et plus tard soutien convaincu de l'Internationale situationniste. L'important ouvrage qui accompagne l'exposition propose une sélection concentrée sur 60 oeuvres et privilégie la période entre la fin des années 1930 et les années 1970.

Andreas Slominski - Das U des Türhüters

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