Des céramiques et des hommes. Décoder les assemblages archéologiques

L'objectif de cet ouvrage est de fournir aux archéologues, étudiants et chercheurs, un cadre théorique et méthodologique pour étudier les assemblages céramiques. Ce cadre est fondé sur l'approche technologique qui, à travers le concept de chaîne opératoire, ambitionne une lecture anthropologique des objets archéologiques. Pour mettre en ouvre cette lecture, l'auteur propose une stratégie de recherche originale dont l'exposé est au cour de ce manuel. Cette stratégie conditionne l'organisation des différents chapitres dont la succession répond au souci didactique d'expliciter non seulement comment étudier des séries archéologiques, mais aussi pourquoi les modalités d'étude proposées sont incontournables pour aborder, de manière fondée, des champs interprétatifs ambitieux.

Des céramiques et des hommes - Décoder les assemblages archéologiques

Les sites archéologiques de la vallée de l'Indus en témoignent l'artisanat des perles en cornaline remonte à plusieurs millénaires.
De nos jours, il se pratique encore dans quelques rares endroits comme en Inde dans la ville de Cambay (Gujarat) qui offre au chercheur une occasion unique de construire des référentiels. Dans ce but, des méthodes d'enquête appropriées ont été élaborées. Elles aboutissent à des règles interprétatives portant sur les processus techniques, les habiletés de taille, le techno-système. Il s'ensuit une interprétation des perles de l'Indus et de la Mésopotamie en termes de production et de réseaux de distribution.
Interprétations fondées qui permettent de nouvelles hypothèses sur la fonction de certaines perles et sur les conditions de leur apparition. L'ouvrage est accompagné d'un cédérom (Mac-PC). La totalité des constructions scientifiques y est présentée selon un mode d'édition qui permet une lecture rapide des résultats ainsi que la consultation d'une très importante base de données (photos, films, graphiques, tableaux).

Cornaline de l'Inde ; des pratiques techniques de Cambay aux techno-systèmes de l'Indus

Pourquoi s'intéresser à un geste technique ? " Cette question a été largement débattue par les grands anthropologues français, en particulier Mauss et LeroiGourhan. Néanmoins, bientôt un siècle plus tard, les études anthropologiques sur le geste n'ont donné lieu qu'à très peu de travaux. Il faut se tourner vers les sciences du mouvement ou l'ergonomie pour trouver des réflexions méthodologiques et conceptuelles.
Ce numéro a pour ambition de confronter des approches disciplinaires et thématiques différentes dans le but d'initier un dialogue sur le geste technique entre sciences humaines et sciences de la vie. C'est l'intégration des différents angles d'étude qui se rapportent aux nombreuses composantes du geste technique que nous proposons de traiter, afin de montrer l'intérêt qu'aurait chaque discipline à bénéficier des avancées faites par les uns et les autres. Le geste technique est ici défini comme une habileté acquise par apprentissage permettant la réalisation d'une tâche orientée vers un but spécifique. Cette définition doit permettre aux différentes disciplines de s'accorder sur l'objet d'étude traité en ayant, néanmoins, des questionnements différents. Ces questionnements conduisent à s'intéresser tant aux mécanismes de contrôle du geste, aux contraintes biomécaniques en jeu, à son apprentissage, à son adaptation en cas de déficience, qu'à ses variations culturelles ou à son rôle dans des phénomènes anthropologiques tels que l'emprunt ou l'innovation. Dans tous les cas, il s'agira aussi de mettre l'accent sur les méthodologies mises en œuvre et leur importance dans la construction des questionnements scientifiques.

Des céramiques et des hommes. Décoder les assemblages archéologiques

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