Une ville, un mardi

Olivier Marboeuf

Publié par Amok

48 pages

Résumé

Depuis leur création, les éditions Amok ont montré une sensibilité toute particulière au voyage, à l'exil, aux racines, au métissage et à une culture en perpétuelle évolution… C'est dans cette perspective, aussi vaste qu'elle est, paradoxalement, très cohérente, que se situe le premier long récit en bande dessinée d'Olivier Marbœuf. Dans une courte introduction rédigée à Lisbonne, celui-ci s'en explique : "…une histoire que j'ai écrite en traversant plusieurs villes, qui chacune ont donné une couleur à ce récit. ( …) Le récit d'une fin possible à tous mes projets inaboutis." Assez déroutant de prime abord de par une écriture qui puise sa force dans l'évocation plus que dans un développement chronologique et/ou rationnel, l'onirisme qui s'en dégage fait bientôt ressurgir nos propres images. Courriers, dialogues, souvenirs d'un vieillard, les textes se promènent dans les cases comme dans les brumes de la mémoire. Il y est donc question d'enfance, de pluie, de pistolet, de cruauté, d'espoir et de petit chien. Graphiquement, les très beaux gris des formes plus ou moins floues et dansantes ne sont pas sans évoquer les rayographes de Man Ray dont les objets laissaient leur silhouette sur le papier sensible. Un séduisant contenant en écho poétique au contenu.