Les Prostituées
Les chroniques politiques de Guy de Maupassant
Publié par Rive droite, le 01 octobre 2006
282 pages
Résumé
Voici les Chroniques politiques de Guy de Maupassant, sous forme de textes centrés uniquement sur ce thème et d'autres, sous forme d'extraits se rapportant à des passages cueillis dans le moment - ainsi se définit la chronique d'une brûlante actualité dont le journaliste se doit de rapporter l'écho au cœur de la vie quotidienne. C'était installer la Chronique dans l'intéressante définition que Jules Claretie donnait dès 1881 dans son ouvrage La vie à Paris : elle n'est pas à dédaigner, cette chronique de tous les jours, sœur cadette de l'histoire, et qui est à sa sœur aînée ce que le propos de couloir est au discours de la tribune, quelque chose de moins éclatant, sans doute, mais de plus curieux, de plus vivant, de plus mordant, une histoire qui n'a rien d'officiel, mais qui pourtant se pique de vérité, qui en sait long, en dit beaucoup et subsiste parfois comme un durable témoignage lorsque la voie de la majestueuse histoire est dès longtemps oubliée et comme éteinte. L'abjuration du roi Henri, c'est l'histoire. Le " Paris vaut bien une messe ", c'est la chronique. Maupassant a rendu compte de tous les faits parisiens - politiques, sociaux, philosophiques, littéraires, sans compter ceux de l'instant - et si nous avons privilégié ceux qui touchent à la politique, c'est pour en souligner la modernité, une couleur d'époque qui, par-delà une nouvelle connaissance d'une pensée qui se libère en s'écrivant, touche - à contre-courant des idées reçues - à sa révolte, à son indignation. Comme Zola, il vivra " indigné, attentif à toutes les tensions politiques conçues comme des crispations quand s'annoncent un déclin, une débâcle morale et philosophique où toutes les erreurs d'une fin de siècle s'opposent en se chevauchant ". Il s'agissait- en marge des multiples chemins qui s'offraient à la curiosité du chercheur-lecteur - d'essayer de suivre le chroniqueur dans les mille méandres d'une pensée politique audacieuse nourrie de liberté et d'indépendance, de courage dans une civilisation qui vieillit trop vite. II fallait oser, ne rien cacher, dire ses Haines- celles de Zola - s'en prémunir en les dénonçant. II suffit alors de montrer pour démontrer, de toucher à ce mal pour mieux le comprendre, éviter toute surchauffe qui conduit au dérapage irréparable. C'était toucher par le biais de toutes les affaires - les petites et les grandes - au mal profond d'une fin de siècle que le Maupassant politique a su lire, c'était croire aussi que rien n'est fini, que rien n'est définitif, et savoir qu'au-delà de nos peurs ataviques, de nos lâchetés endémiques, une aube nouvelle peut se lever : c'est la leçon de cette dernière chronique, Danger public, écrite le 23 décembre 1889. La chronique peut alors donner de vraies leçons, dépasser l'anecdote et le convenu : ainsi s'élabore le " triomphe " de la chronique politique.
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