Sociologie de l'éthique

Conduire une politique procède d'une mobilisation de discours, de normes, d'objectifs, d'instruments et de "manières de faire". La gestion publique se veut désormais participative et ouverte aux organisations actives de la société civile. Les usagers sont invités à être des citoyens autonomes et responsables. On observe des politiques publiques qui expérimentent des dispositifs, qui "bricolent" des réponses, qui pilotent des projets et qui habilitent divers acteurs à agir dans plusieurs secteurs d'activité. Qu'en est-il précisément ? Au-delà des effets de rhétorique, comment prend forme cette grammaire d'action publique ? Comment prendre la mesure des reconfigurations actuelles traversant le politique ? Le lecteur ne trouvera pas un plaidoyer mais une série d'études de cas - alimentées par un travail d'enquête - qui relèvent de différents secteurs d'activité en France, en Belgique et en Suisse : prévention du sida, aide sociale, aménagement du territoire, architecture, éducation et culture. Les différentes analyses renseignent sur la "fabrique" actuelle des manières de faire le politique. Chaque contribution donne à voir et à penser une action publique en mouvement, avec ses fragilités, ses ouvertures mais aussi ses limites. Ne faut-il pas dès lors que les politologues renouvellent leur regard ? Cet ouvrage, issu des travaux d'un colloque international en science politique (Association Belge de Science Politique), se structure autour de la notion d'expertise mise en relation avec les enjeux liés à l'expérience, à la délibération et au management.

Les constructions de l'action publique

Quel est le fondement du lien social ? La réponse à cette question doit être cherchée au coeur du domaine de l'éthique, dans ce que nous appelons la responsabilité. Aboutissement d'un processus d'apprentissage auquel participent les nombreuses institutions qui, comme la famille, assurent la socialisation, la responsabilité constitue la spécificité de l'activité et des relations humaines et sociales. C'est elle qui permet de comprendre que nous sommes fiers de nos réussites... honteux ou désespérés de nos échecs. C'est elle qui justifie les scrupules que nous pouvons avoir à l'égard d'autrui, l'indignation que nous éprouvons face à la souffrance ou encore l'attachement qui nous lie à nos proches... Mais c'est aussi à elle qu'en appellera la justice pour évaluer et sanctionner nos fautes... Prenant d'abord ses distances par rapport aux grandes approches sociologiques de l'activité morale, l'auteur montre ensuite comment s'opère l'apprentissage social de la responsabilité et comment naissent les grandes valeurs (équité, respect, sincérité, autonomie,...) qui structurent les engagements et les débats éthiques. Il évoque enfin les risques qui menacent aujourd'hui la responsabilité. Au travers de ce livre, J.L. Genard tente de relever le défi épistémologique auquel l'actuel retour de la réflexion éthique confronte la pensée sociologique.

Comment l'expérience de la responsabilité a-t-elle été thématisée ? La première modernité nous en a légué deux modèles. Le premier, lié à l'affirmation de l'autonomie subjective, l'interprète comme " faculté de commencer ". Le second, centré sur la figure de l'autre, la comprend comme " disposition à répondre ".
A ces deux modèles, la seconde modernité a ajouté la tentation irresponsabilisante portée par la posture objectivante des sciences humaines et par le regard de l'expertise.
Entre affirmation de soi et souci de l'autre, entre responsabilisation et déresponsabilisation, comprendre aujourd'hui la responsabilité, c'est avant tout saisir comment s'articulent, se complètent et se contredisent ces trois modèles. Comment ils imprègnent nos intuitions morales, comment ils se sont incrustés dans les structures du monde vécu et stabilisés au cœur des dispositifs systémiques.

La grammaire de la responsabilité

Face à la déshumanisation du travail, à la parcellisation des tâches ou encore au développement de l'appareil administratif et bureaucratique, la motivation au travail, et donc la nécessité de prendre en considération le facteur humain dans les modèles d'organisation du travail, est devenue, certes au fil des temps, une priorité dans la définition et la réalisation d'une politique de gestion des ressources humaines. De plus en plus persuadé de l'existence de rapports, complexes et controversés, entre la motivation au travail et la " performance " d'un agent mais surtout conscient des méfaits d'une démotivation au travail sur le fonctionnement d'une organisation, le monde managérial s'est mis à la recherche de nouvelles méthodes de gestion (de projets, du temps, du stress, d'équipes, ...) destinées à orienter le comportement des employés.
Dans ce contexte, il nous semblait nécessaire de mieux comprendre les sources, conditions et conséquences de la motivation au travail au sein de ce milieu particulier que sont les services publics. Réfléchir aux exigences auxquelles doivent satisfaire les politiques motivationnelles pour rencontrer la spécificité du secteur public, tel est l'objectif de cet ouvrage.
Même s'il ne se présente pas de manière homogène, le secteur public se caractérise néanmoins par un certain nombre de traits communs qui dépassent les frontières des pays et des continents. C'est ce qui explique notre volonté d'associer nos collègues américains, français, espagnols, anglais, irlandais, suisses, canadiens, hollandais et australiens à la réalisation de cet ouvrage.

La motivation au travail dans les services publics

La Motivation Au Travail Dans Les Services Publics

A l'heure où les pratiques d'enquête et de recherche en sciences sociales se trouvent de plus en plus sauvent troublées par les enjeux éthiques qui s'y font jour et par l'importance croissante des dispositifs qui prétendent les réguler, cet ouvrage entend offrir un cadre de réflexion innovant et documenté. Conflits de loyauté à l'égard des enquêtés, poursuites en justice, accusations d'excuser les délinquances, multiplication des chartes et des comités d'éthique, recours aux big data, pressions exercées sur les chercheurs, mise en cause de la sociologie critique au nom de l'impératif de neutralisation axiologique, impossibilité d'enquêter en raison de l'exigence de consentement des acteurs, pression des commanditaires... La liste des difficultés auxquelles le chercheur est susceptible de se heurter pourrait encore s'allonger. S'appuyant sur de nombreux exemples où enjeux épistémologiques, méthodologiques et éthiques s'entrecroisent, l'ouvrage constitue un outil précieux pour le chercheur confronté aux dilemmes éthiques de sa pratique.

Ethique de la recherche en sociologie

Comment hiérarchiser les intérêts de connaissance et les exigences éthiques ?

À l'heure où les pratiques d'enquête et de recherche en sciences sociales se trouvent de plus en plus souvent troublées par les enjeux éthiques qui s'y font jour et par l'importance croissante des dispositifs qui prétendent les réguler, cet ouvrage entend offrir un cadre de réflexion innovant et documenté. 

Conflits de loyauté à l'égard des enquêtés, poursuites en justice, accusations d'excuser les délinquances, multiplication des chartes et des comités d'éthique, recours aux big data, pressions exercées sur les chercheurs, mise en cause de la sociologie critique au nom de l'impératif de neutralisation axiologique, impossibilité d'enquêter en raison de l'exigence de consentement des acteurs, pression des commanditaires... 

La liste des difficultés auxquelles le chercheur est susceptible de se heurter pourrait encore s'allonger. 

S'appuyant sur de nombreux exemples où enjeux épistémologiques, méthodologiques et éthiques s'entrecroisent, l'ouvrage constitue un outil précieux pour le chercheur confronté aux dilemmes éthiques de sa pratique.

Sociologie de l'éthique

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