La vallée de la Dordogne

Le perigord des trente glorieuses

La Vallée de la Vézère

50 ans de batailles politiques en Dordogne (1945-1995)

Gérard Fayolle se souvient des métamorphoses du Périgord au cours des Trente Glorieuses (1945-1975) et de la fin de la civilisation rurale occitane. L'auteur évoque avec humour ses souvenirs personnels d'observateur attentif de la mutation des villages comme des transformations de Périgueux. Il les complète par un tableau vivant et précis d'une période qui n'avait encore jamais fait l'objet d'une présentation globale. Pourtant, comme le démontre l'ouvrage, il s'agit du bouleversement considérable de toute une société : séquelles de l'occupation, guerres outre-mer, fin d'une société paysanne, développement économique spectaculaire, industrialisation et hausse du niveau de vie, découverte de la société de consommation, nouveau contexte des combats politiques, essor de la production littéraire régionale, mise en valeur du patrimoine et ouverture au monde extérieur. Le vieux Périgord de la civilisation du cheval fait place à un monde nouveau, celui de l'automobile et de la télévision. Les modes de vie, les travaux, les loisirs et même les paysages se modifient. Après trente années d'expansion, survient la crise, avec l'aggravation continuelle d'un mal jusque-là inconnu, le chômage. La confiance en l'avenir disparaît. C'est la fin du grand bond en avant et d'une parenthèse presque enchantée

Le Périgord des Trente Glorieuses

Le monde des causses, qui s'étend du Périgord aux Cévennes et du Rouergue au Languedoc, regroupe des dizaines de plateaux calcaires, certains minuscules et presque inconnus, d'autres immenses et célèbres à plus d'un titre, comme le Larzac. Cet ouvrage présente l'ensemble de ces pays à la très forte identité et l'histoire de leur civilisation rurale. Les sites prestigieux comme Rocamadour et les gorges du Tarn voisinent avec les villages traditionnels, les vieux ponts, les églises romanes, les bergeries et les innombrables dolmens. Les bastides et les cités marchandes se sont installées dans les vallées verdoyantes de la Dordogne, du Lot, de l'Aveyron ou du Tarn, qui découpent les vastes plateaux par de spectaculaires canyons. Loin d'être un désert monotone, les pays du causse, autour des grands espaces, sont riches de villes touristiques animées, du parcours pittoresque de leurs rivières, de foires, de pèlerinages et de traditions artisanales qui donnent parfois une réputation internationale à de simples produits du terroir comme le roquefort.

Le Monde Des Causses. Du Perigord Aux Cevennes

François Mauriac, dont on connaît le profond attachement à sa propriété de Malagar, est l'un des premiers à rendre à sa région une identité délaissée depuis Aliénor d'Aquitaine. Parcourant les mémoires de Mauriac, Gérard Fayolle nous fait découvrir l'Aquitaine telle que l'a vue l'écrivain : en fait de région, il s'agit d'un puzzle géographique constitué, encore au début du XXe siècle, de sociétés rurales archaïques et isolées, rarement en contact les unes avec les autres mais qui pourtant possèdent de nombreux caractères communs. Comme Mauriac, Fayolle compare sans relâche les différentes communautés, les replace dans leur milieu, identifiant ainsi des traditions, des cultures, des pays. Sa longue vie durant, l'écrivain observe, parfois en véritable visionnaire, souvent avec nostalgie, l'évolution de sa région bien-aimée : le développement des transports, l'arrivée des touristes et l'exode rural vers Bordeaux... Lentement les terroirs se désenclavent, les « pays » sont reliés par des autoroutes. Amoureux de sa région, Mauriac n'hésite pas à dénoncer les périls que fait peser le monde moderne sur la nature, les paysages et les équilibres anciens. Gérard Fayolle nous invite à visiter une Aquitaine dotée d'une forte identité régionale que Mauriac a contribué à forger : à la lecture de son oeuvre, les habitants du Sud-Ouest éprouvent le sentiment d'appartenir à une même communauté. La création littéraire leur donne une âme commune.

L'Aquitaine au temps de François Mauriac (1885-1970)

Jacquou le Croquant, le personnage du roman d'Eugène Le Roy, n'a jamais existé. Mais il vit aujourd'hui comme symbole des révoltes paysannes. Au-delà de son rôle d'écrivain engagé, héritier de la Révolution, Eugène le Roy s'est attaché à peindre le Périgord rural du xixe siècle qui tarde à disparaître. Tandis que subsistent les traces d'une féodalité officiellement abolie et une religiosité encombrée de paganisme, métayers et fermiers souvent très pauvres s'acharnent à mettre en valeur de modestes lopins, cernés par les forêts que hantent les braconniers et les derniers loups. Le progrès technique est pourtant en marche et engendre maintes transformations : l'agriculture évolue grâce à des pionniers comme « le père Bugeaud » ; les bourgs, à l'étroit, éclatent en tout sens ; on assiste à une effervescence des idées avec Joseph Joubert, l'ami de Chateaubriand, ou Maine de Biran, le sous-préfet philosophe, précurseur de Bergson. Gérard Fayolle, à travers l'oeuvre d'Eugène Le Roy, fait revivre ce Périgord disparu et dresse le tableau d'une société en pleine mutation où se côtoient les marques du passé et les premiers signes du progrès.

La vallée de la Dordogne

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