C'était dans le journal

Nous ne le savions pas, mais Ray Banana, le rastaquouère gominé créé par Ted Benoit, l'homme qui semble éternellement figé dans les années 50, vit bien dans le présent, et il s'est découvert un intérêt pour la philosophie.Ayant élu domicile dans son fauteuil comme Diogène dans son tonneau, il aborde l'aventure de l'esprit avec les mêmes doutes, mais aussi la même fougue, que l'aventure policière, persuadé de pouvoir nous aider à comprendre, décrypter et affronter l'inquiétant monde du XXIème siècle. Pour cela, nous explique-t-il, il faut d'abord se poser les bonnes questions. Et il pense en connaître un paquet. Rien ne l'arrêtera, sauf peut-être d'être élu à l'Académie.

La Philosophie dans la piscine

Vers la Ligne Claire

L'année 1980 se présente avec sa grande cape, crédule année où le Hamburger parade à tous les coins de rue, la Nouvelle Cuisine trône au milieu d'une immense assiette, où peser 45 kg pour 1 mètre 75 au garrot fait fureur. Madeleine De Mille est parachutée en tête d'une rubrique culinaire dans L'Echo des Savanes, après avoir été une piètre défenseur du bon manger dans Libération, que va-t-elle défendre ? Rien. Mais décrypter. L'insoupçonnable, le vomi, le raté, la nausée, l'inconnu, la frite sauvage. Récolter une belle brochette de dessinateurs en vogue, Serge Clerc, Ted Benoît, Yves Chaland, Thierry Dalby, Jacques de Loustal, Philippe Petit Roulet, Stéphane Colman, pour illustrer ces immondices. Aucun n'a bronché. Bien qu'ayant participé à cet aparté indigeste, ils continuent à être célèbres. Depuis tout ce temps, ils ont gardé le coeur bien accroché et ils se retrouvent plus souvent à table qu'ailleurs, où Serge Clerc se pique de bon vin. Par contre après ces huit publications L'Echo, pris d'une terrible indigestion, et les a rayé du menu.

A la frite sauvage

Chef de file avec Chaland et Floc'h de la nouvelle ligne claire, créateur de Ray Banana et dessinateur de deux aventures de Blake et Mortimer, Ted Benoit est un immense artiste aux talents multiples et un illustrateur hors pair. Un nouveau monde présente une rétrospective de son oeuvre articulée autour de sa passion des Amériques. Au départ bien sûr celle de l'imagerie rock n' roll des années 50 mais aussi et surtout celle éternelle de Steinbeck, de John Ford, des petites villes et des pionniers, très éloignée de la mythologie hollywoodienne. Plus de 100 illustrations accompagnées d'un texte inédit de Jean-Luc Cambier et Éric Verhoest.

Un nouveau monde

L'homme qui ne transpirait pas

Il s’agit d’une traversée de la carrière, en bande dessinée (donc hors-illustration), de Ted Benoit, un des maitres (avec Chaland, Floc’h, etc.) de la nouvelle Ligne claire française apparue fin des années 70, début des années ’80. Cette sélection a été réalisée au sein d’albums depuis longtemps épuisés, en reprenant l’intégralité (« Hôpital », « Bingo Bongo » ou « C’était dans le journal »), la quasi intégralité (« vers La Ligne Claire) ou des fragments de ces ouvrages. Des planches non parues en albums complètent le dispositif.

C'était dans le journal

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