Guide 2003 des cafés historiques et patrimoniaux d'Europe

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Moretti carrément

En septembre 1971, une dépêche de l'agence France-Presse annonçait que le photographe français Pierre Golendorf avait été condamné par les autorités cubaines à dix ans de prison, pour activités d'espionnage au service de la C. I. A. Militant d'extrême-Gauche, membre du Parti communiste français, Pierre Golendorf s'était identifié à la révolution cubaine au point qu'en 1967, il avait décidé de s'installer dans l'île, afin de participer à la construction du socialisme à visage humain. Commence une aventure qu'aurait pu écrire Kafka : un partisan enthousiaste rencontre l'implacable bureaucratie, les décisions prises à la hâte, la désorganisation érigée en dogme, et le pouvoir absolu du « lider maximo », Fidel Castro, dissimulé sous une phraséologie révolutionnaire. Et puis, c'est le coup de tonnerre : Golendorf est arrêté, longuement interrogé et accusé sans aucune preuve d'appartenir à la C. I. A. Pendant plus de trois ans, derrière les barreaux, il combattra la solitude et la folie. La folie, le terrible sentiment d'être atteint dans ce qu'on a de plus cher : l'idéal. Pierre Golendorf a gardé intacte sa foi dans le socialisme, et il ne méconnaît aucune des réalisations positives du régime cubain. Il reste néanmoins un homme qui a vécu dans sa chair ce que l'on croyait impossible : le Goulag tropical. Voici l'histoire d'un amour déçu, qui entre, par la grande porte cadenassée des geôles, dans la tragédie de notre temps.

7 ans à Cuba - 38 mois dans les prisons de Fidel Castro

Dans la France d'aujourd'hui, l'homme le plus riche du pays en est à implorer Bruxelles pour qu'on lui donne la nationalité belge. Des avocats fiscalistes signalent de nombreux exodes d'hommes et de femmes à partir de 4 ou 5 millions d'euros de biens. Surtout, des dizaines de milliers de garçons et de filles fraîchement diplômés de leurs écoles se voient conseillés de trouver du travail à l'étranger.

L'interrogation essentielle derrière tout cela est la suivante : celle du vivre ensemble. L'intérêt collectif n'est plus qu'une vaste plaisanterie qui sert de cache-sexe à tous les corporatismes, de la finance aux syndicats, des lobbies et des catégories, et cela va des intermittents du spectacle aux grutiers de Marseille, pour ne citer qu'eux. Chacun tire à hue et à dia en se disant que puisque les autres le font, il n'y a pas de raison de s'en priver.

Avec des exemples, des chiffres et surtout de l'humour, l'auteur montre comment la France, faute de véritable sursaut, commence à devenir ce qu'elle sera : un parc d'attractions pour Kazakhs, Qataris et Coréens.

Je suis venu te dire que je me barre

« Au risque d'une nouvelle chasse aux sorcières, j'ai choisi de parler... » Avec Pierre Bensoussan, à la fois psychanalyste et psychiatre, la psychanalyse et la psychiatrie cessent d'être ces sciences secrètes, jalousement gardées par des mandarins hautains, dont la vanité se drape dans un incompréhensible langage. Et le psychanalyste n'est plus cet officiant mystérieux qui pontifie et terrorise. Hors des normes, en effet, Pierre Bensoussan, qui écrit : « La première qualité d'un analyste, c'est d'être un bon paysan, solide sur ses jambes et qui n'ait pas peur de la boue... » Dans son cabinet, il y a bien un divan - pour respecter la tradition -, mais vous n'êtes pas obligé de vous y installer. Dans ce livre, qui se veut « le regard de l'analyste sur les autres et sur lui-même », Pierre Bensoussan dit comment on devient médecin des profondeurs, comment il conçoit et pratique son travail quotidien. C'est l'itinéraire d'un psychanalyste à visage humain, pour une psychanalyse à visage humain. Avec passion, avec fougue, sans ménager, Pierre Bensoussan pose au monde médical, au monde social, au monde moderne, des questions taboues. L'Église psychanalytique est éclatée en multiples chapelles : à quels saints se vouer ? Brisant le discours feutré du bon ton, balayant les règles du jeu de société, Pierre Bensoussan fait passer le lecteur de l'autre côté de la barrière et nous met - enfin - à l'écoute de ceux qui crient dans leur silence.

Les cris du silence - Itinéraire d'un psychanalyste

A chaque élection, une question gronde : le peuple français a-t-il encore envie d'avoir voix au chapitre, ou s'est-il résigné à une passivité de plus en plus explosive ? Est-il si perdu qu'il préfère renoncer à la démocratie ? Car au fond le pouvoir n'a pas besoin du vote de ses citoyens. Moins nous votons, plus il peut manoeuvrer pour assoir son autorité. Négliger le vote nous condamne à la domination d'un monde voué à la normalisation, à la manipulation, considérées comme l'aboutissement rêvé du digital mondialisé. Cela ne dépend que de nous et de notre capacité à éviter les pièges mortels de l'abstention, du vote par correspondance et du scrutin électronique, générateurs de fraudes, de bugs et de manipulations aussi précises qu'invisibles. A chaque élection, il nous faut agir, se rendre au bureau de vote, entrer dans l'isoloir, et choisir la feuille que nous glisserons dans l'urne. Et si aucun des candidats ne convient, votez blanc (ou nul) massivement est la seule façon de comptabiliser réellement notre mécontentement et de se débarrasser d'une offre politique qui ne satisfasse pas le plus grand nombre. On l'oublie trop souvent : le nombre c'est nous ! Se servir de l'urne électorale, c'est aussi une forme de combat.

Abstention piège à cons - Derniers virages avant la démocrature

Couleurs chaudes et claires, marbre de Carrare et robinetterie dorée, lit baldaquin avec vue sur la tour Eiffel, spa somptueux à l'atmosphère parfumée, fleurs fraîches dans des cubes de verre coloré...
Situé au coeur de la capitale du luxe, le Four Seasons Hotel George V allie un classicisme légendaire au confort ultramoderne réclamé par les globe-arpenteurs du nouveau siècle. De son passé de légende à son effervescence actuelle, l'histoire d'un palace parisien d'exception construit en 1928 est ici retracée. Depuis sa réouverture en 2000 après une profonde rénovation, le George V collectionne les plus hautes récompenses, dont celle de meilleur hôtel du monde décernée par le guide Zagat, tandis que son restaurant, Le Cinq, a rapidement acquis les trois étoiles du guide Michelin.
Au fil des pages d'un ouvrage qui alterne images d'archives et photographie d'aujourd'hui, ponctué d'anecdotes et de talents révélés, le lecteur entre dans l'intimité de ce haut de gamme du bien-être contemporain qu'est le Four Seasons Hotel George V.

Le george V ; les quatre saisons du bonheur

Sur l'Église, sur la crise qu'elle traverse, Jean-Marie Paupert porte un triple regard : celui du théologien, habité superbement de sa doctrine ; celui de l'historien "entomologiste-agnostique", s'efforçant scrupuleusement de disséquer l'agir et le savoir des acteurs schismatiques ou officiels ; celui enfin du catholique, lorsqu'il ressent douloureusement dans sa chair spirituelle la pusillanimité du pouvoir papal et épiscopal implosant après le Concile Vatican II. Entre le pontificat collégialisé et le traditionalisme de Mgr Lefebvre, s'est produit une "déchirure" sur laquelle l'auteur s'applique à ne porter aucun jugement hâtif. Avant tout, il veut décrire et, par là sans doute, traduire le désarroi de la catholicité. Face à une église qui montre ses faiblesses, qui hésite, mal à l'aise et sur la défensive, puis finalement se laisse phagocyter sans vergogne par des influences autrefois hérétiques, dont celles de la Réforme protestante, des juifs et des musulmans, Jean-Marie Paupert aspire à retourner la grandeur de la foi Romaine. (Mais est-ce possible ? La déchirure n'est-elle pas l'effet des derniers soubresauts d'agonie ?) ; Il revient sur les fautes passées, notamment ses propres interprétations "progressistes" de l'Évangile, et les analyse à la lumière actuelle de l'incurie Romaine. Un livre magnifique et tragique où la décadence de l'Occident se lit à travers l'agonie de sa culture religieuse fondatrice, désertée par les dogmes qui ont abandonné l'éthique universelle au profit du seul monde pragmatique et moderne.

Les chrétiens de la déchirure

Dans notre société placée sous le règne de la distraction et du renoncement, tout est fait pour nous plonger indéfiniment dans le sommeil hébété des taupes qui ne veulent plus voir que des ébats people, ne plus entendre que des brèves de comptoir complotistes, ne plus dire que ce que leur dicte l'angélisme compassionnel des bobos de la gauche Marrakech et de la droite congelée. Cependant que progressent les menaces intégristes et totalitaires, nos démocraties s'abandonnent à un masochisme culpabilisé où victimes et bourreaux s'échangent perversement leurs oripeaux, et ce au moment même où se juxtaposent les folies d'un marché sans contrôle et les pulsions mortifères d'un fanatisme sans fin. Il serait temps que la France se réveille...

Guide 2003 des cafés historiques et patrimoniaux d'Europe

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