Guide 2003 des cafés historiques et patrimoniaux d'Europe

On compte aujourd'hui plus de deux millions d'expatriés français dans le monde : chefs d'entreprise, étudiants, cadres, fonctionnaires... André Bercoff et Deborah Kulbach ont choisi de leur donner la parole pour mieux saisir leurs motivations. Entre excès de la dépense publique, niches fiscales, déni de la dette, du chômage, de l'allongement de la vie et des retraites improbables, la France serait-elle au bord du gouffre ?

Je suis venu te dire que je m'en vais

Dans la France d'aujourd'hui, l'homme le plus riche du pays en est à implorer Bruxelles pour qu'on lui donne la nationalité belge. Des avocats fiscalistes signalent de nombreux exodes d'hommes et de femmes à partir de 4 ou 5 millions d'euros de biens. Surtout, des dizaines de milliers de garçons et de filles fraîchement diplômés de leurs écoles se voient conseillés de trouver du travail à l'étranger.

L'interrogation essentielle derrière tout cela est la suivante : celle du vivre ensemble. L'intérêt collectif n'est plus qu'une vaste plaisanterie qui sert de cache-sexe à tous les corporatismes, de la finance aux syndicats, des lobbies et des catégories, et cela va des intermittents du spectacle aux grutiers de Marseille, pour ne citer qu'eux. Chacun tire à hue et à dia en se disant que puisque les autres le font, il n'y a pas de raison de s'en priver.

Avec des exemples, des chiffres et surtout de l'humour, l'auteur montre comment la France, faute de véritable sursaut, commence à devenir ce qu'elle sera : un parc d'attractions pour Kazakhs, Qataris et Coréens.

Je suis venu te dire que je me barre

Le 30 septembre 2005, la cour d'appel de Paris émet un jugement sans précédent : le Consortium de Réalisation (CDR) du Crédit Lyonnais est condamné à payer 135 millions d'euros aux actionnaires de Bernard Tapie Finances. Après 10 ans de procédures, la Justice donne raison à Tapie, lequel a toujours accusé sa banque de l'époque de l'avoir volontairement trompé sur la vente d'Adidas à Robert Louis-Dreyfus. André Bercoff, qui a mené l'enquête il y a quelques années, reprend celle-ci pour raconter l'une des plus grandes arnaques de notre temps, où paradis fiscaux, taux d'intérêt inexistants et manœuvres politico-financières se conjuguent pour mieux abattre le trublion gênant de la politique spectacle. Et pourtant cet " insubmersible ", ruiné et inéligible, réussit bientôt son come-back là où il avait fait ses débuts : la scène. Mais maintenant ? Que va faire celui qui obtint, sur son nom, plus de 12 % des suffrages lors des élections européennes de 1994 et qui, par ailleurs, n'a pas renoncé à sa passion pour le foot ? André Bercoff, qui connaît bien l'homme, nous propose quelques pistes...

Tapie 2 Le retour

Les 180 jours de Mitterrand : Histoire du 1er Gouvernement de L'Union de la Gauche : 3 Avril - 2 Octobre 1978

1936 : en Espagne, le soulèvement franquiste contre la République précipite le mouvement révolutionnaire de masse. Mais, au nom du pacte de non-intervention, ni la France du Front populaire, ni les démocraties occidentales n'acceptent d'aider le gouvernement républicain. Celui-ci doit se tourner vers la Russie. C'est le début du chantage aux armes, qui permettra au P. C. espagnol minoritaire et au N. K. V. D. soviétique, de s'emparer peu à peu du pouvoir et d'éliminer les différentes oppositions de gauche : poumistes, anarchistes, socialistes, républicains. Ce livre est l'histoire de la liquidation du P. O. U. M. (Parti marxiste anti-stalinien) et, au-delà, l'histoire de la liquidation de la révolution espagnole. Acteur et témoin de la première heure, militant internationaliste de toujours, Julian Gorkin passa dix-huit mois dans les tchékas communistes de Valence, de Madrid et de Barcelone. Il devait, par la suite, échapper à cinq attentats staliniens au Mexique. Dans Les Communistes contre la révolution espagnole, il démontre l'engrenage totalitaire qui, en Espagne comme ailleurs, choisit de liquider une révolution qui risquait de lui échapper, sans cesser pour autant d'en appeler au socialisme, et de chanter L'Internationale. Bouleversant les idées reçues de l'histoire officelle - réécrite après coup -, les révélations de Julian Gorkin feront l'effet d'une bombe. Et ce n'est pas un des moindres mérites de ce livre que de retrouver, quarante ans après les procès de Barcelone, une inquiétante actualité politique à l'heure où les partis communistes occidentaux inventent un nouveau langage couvrant la même stratégie.

Les Communistes contre la révolution espagnole

Ce livre est une quête, un reportage, un cri. Une quête : celle de l'un des plus grands comédiens et chanteurs contemporains, le voyou de "Casque d'or", l'héritier des "Séquestrés d'Altona", le chantre des loups qui sont entrés dans Paris : Serge Reggiani. Quarante ans de combats, de passions, de créations et de questions que ne cesse de se poser le rital de Reggio devenu un sacré grand "francese". Une quête : celle de Simon, cinéaste, qui a longuement filmé son père et l'a littéralement mis en scène avec l'écrivain Biaise N'Djehoya. Résultat : une aventure à trois voix, et une confession à vif qui ne ressemble à aucune autre - car ici l'homme et l'artiste vont jusqu'au bout d'eux-mêmes.

La question se pose

Ce livre se veut feuille de température de la France et de l'Europe, avec Sarko pour thermomètre. 
Chacun sait : quand on a de la fièvre, on accuse d'abord celui-ci.

La chasse au Sarko

À chaque élection, une question gronde : le peuple français a-t-il encore envie d'avoir voix au chapitre, ou s'est-il résigné à une passivité de plus en plus explosive ? Est-il si perdu qu'il préfère renoncer à la démocratie ? Car au fond le pouvoir n'a pas besoin du vote de ses citoyens. Moins nous votons, plus il peut manouvrer pour assoir son autorité. Négliger le vote nous condamne à la domination d'un monde voué à la normalisation, à la manipulation, considérées comme l'aboutissement rêvé du digital mondialisé. 

Cela ne dépend que de nous et de notre capacité à éviter les pièges mortels de l'abstention, du vote par correspondance et du scrutin électronique, générateurs de fraudes, de bugs et de manipulations aussi précises qu'invisibles. À chaque élection, il nous faut agir, se rendre au bureau de vote, entrer dans l'isoloir, et choisir la feuille que nous glisserons dans l'urne. Et si aucun des candidats ne convient, votez blanc (ou nul) massivement est la seule façon de comptabiliser réellement notre mécontentement et de se débarrasser d'une offre politique qui ne satisfasse pas le plus grand nombre.

On l'oublie trop souvent : le nombre c'est nous ! Se servir de l'urne électorale, c'est aussi une forme de combat.

André Bercoff, journaliste, écrivain, éditeur, éditorialiste à Sud Radio et à LCI, est l'auteur d'une quarantaine de romans, essais et pamphlets, notamment sous le pseudonyme de Caton.

Stéphane Guyot est un acteur engagé de la société civile. Président fondateur du parti du vote blanc, il est un expert des questions du vote blanc et de l'abstention. 

Philippe Pascot, maire adjoint d'Évry de Manuel Valls puis conseiller municipal, ancien conseiller régional, chevalier des Arts et des Lettres, a écrit plusieurs livres qui dénoncent la corruption des élus.

Guide 2003 des cafés historiques et patrimoniaux d'Europe

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