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Brel Par Leloir | Jean-Pierre Leloir
Brel Par Leloir | Jean-Pierre Leloir

Brel Par Leloir

Publié par Gilles Verlant Présente

Résumé

Au moment où je rencontre Jacques Brel, en 1957, j'ai déjà six années de métier. Mes journées sont très remplies. Le matin, je suis assistant d'un photographe nommé Edouard Brissy, à la galerie Charpentier, en face de l'Elysée. Chargé de réaliser des reproductions de tableaux sur plaques de verre, en noir et blanc, je manipule avec émotion des toiles de Manet, Chagall, Picasso ou Modigliani. L'après-midi, je suis en reportage. J'ai tout fait : de l'architecture, des châteaux, des intérieurs, des usines, des remises de décoration, des pots d'adieu en entreprise, etc. Le montage d'un derrick de la Shell dans le Quercy, j'y étais ! Le banquet du congrès des mûrisseurs de bananes, j'y étais ! Mais j'étais aussi aux répétitions des plus prestigieux orchestres classiques pour le magazine Disques : son directeur, Armand Panigel, était l'un de mes fidèles supporters.Je me rendais souvent à Bruxelles : j'avais photographié le chantier de l'Exposition universelle; j'allais régulièrement au festival de jazz de Comblain-la-Tour. Ma route a dû croiser celle de Brel à plusieurs reprises avant que nous ne nous rencontrions enfin.Le soir, pour le plaisir, je photographie des musiciens de jazz. Certaines de mes prises de vue sont publiées depuis 1951 dans Jazz Hot, puis dans jazz Magazine, dès sa création en 1954. J'aurai la chance d'être le témoin d'une période d'exception et de pouvoir photographier les plus grands : Sidney Bechet, Louis Armstrong, Miles Davis, John Coltrane, Duke Ellington, Erroll Garner, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sarah Vaughan, Quincy Jones, Charlie Mingus, Lester Young et tant d'autres... Je sais que j'ai vécu des émotions que je ne retrouverai plus.À l'époque, je développe mes photos dans la salle de bains, chez mes parents. Dans ma chambre noire, un transistor, branché en permanence sur Paris Inter, me tient compagnie. J'écoute toutes sortes de musiques. Laure Diana, chanteuse des années 1930, y anime une émission sur la chanson ; à force d'entendre ses émissions, je commence à m'y repérer parmi les noms des interprètes. En 1957, j'écoute régulièrement Disco Parade, animée par Jean Fontaine, qui présente l'actualité du disque en direct de l'Alhambra. Du coup, je m'y rends et je commence à amasser des photos d'artistes, anciens et nouveaux.J'allais à la pêche, le plus souvent à mon compte, parfois en service commandé. En fait, toute ma vie, j'ai collectionné des papillons. Je les ai capturés, je les ai épingles sur mes planches-contacts. Mon filet, c'était mon appareil photo. Parfois je revenais bredouille, parfois la chasse était miraculeuse. Au bout du compte, j'ai onze mille papillons répertoriés dans mon ordinateur...

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