Le passé attendra

Elles racontent leurs quotidiens faits de riens qui constituent cependant un univers.

Chroniques d'Elles - Vol. 2

Récit de vie poignant qui raconte Véro, dont l'itinéraire va de la rue à la lutte collective et politique... 

[...] Véro aurait pu sombrer comme tant de femmes et d'hommes cabossé(e)s par la mal-vie dans cette société dominée par le fric où certain(e)s gagnent en une heure ce que 90% d'entre nous gagneront péniblement dans toute notre existence ! 
Elle a eu la force, toute seule au début, de se raccrocher et même d'aider les autres.
Elle a trouvé à Vitry un milieu solidaire, militant.
Aujourd'hui, elle s'est engagée et trace son chemin.
Antonio Machado, grand poète espagnol mort d'épuisement à Argelès sur Mer en février 1939 en fuyant la dictature franquiste disait « Homme qui marche, il n'y a pas de chemin, le seul qui existe est celui que tu traces avec tes pas ! ».
Pour marcher, il faut vivre debout comme Véro et si tous ceux et toutes celles qui marchent avançaient épaule contre épaule, rien ne pourrait nous résister.

Racontée par Jeanne Desaubry, voulu par Livres en Lutte et le Centre culturel de Vitry sur Seine, voici le récit édifiant d'une vie de combat au féminin.

Véro, gilet jaune à Vitry

Un vigile sadique, des jeunes désoeuvrés, une fauche qui se finit mal... 

Léa se retient. Le mioche hurle dans sa poussette ; si tout le monde ne regardait pas déjà de leur côté, elle lui balancerait un bon coup de pied.
Elle a une bouteille de vodka et une bouteille de whisky dans son blouson, et sous les fesses du mioche, il y a deux dvd. Dans le panier du dessous, elle a collé quelques provisions : une bouteille de coca, des biscuits, deux barres de céréales, des trucs à poser sur le tapis roulant pour endormir la caissière. 
C'est son tour de « faire les courses ». Avant-hier, Sand a dit qu'elle n'irait plus. Elle avait réussi encore à passer, mais c'était parce que le nouveau vigile était occupé. Il avait plaqué un jeune black contre le pilier de l'entrée en lui plaçant une clef au bras, et il prenait un plaisir pervers à appuyer.

   La plume de Jeanne Desaubry va directement là où ça fait mal. Sans concession, une peinture d'une totale noirceur de la société de consommation et de ses dérives.

Super N

Dunes froides

Jeanne Desaubry excelle dans la nouvelle : ici, elle pousse l'exercice à son paroxysme, capable de donner l'essentiel en quelques mots. Sous sa plume, chaque femme dépeinte dans ces chroniques est à la fois unique et universelle. Il y a dans ces micro nouvelles beaucoup de tendresse mais une immense lucidité sur ce que c'est qu'être une femme dans notre société.

Chroniques d'Elles

Elisabeth peine à élever son fils et s'épuise en petits boulots. Paloma, en fin de droits, squatte les bancs publics. Les deux femmes se lient d'amitié et tentent d'oublier leur situation précaire dans le cocon apparemment rassurant d'une caravane déglinguée. La misère de leur quotidien les rattrape bientôt et les oblige à envisager de remédier à leurs soucis financiers en braquant à tout va... A l'autre bout de la ville, dans son cottage simili-hollywoodien, Blanche déprime sec et ne songe qu'à tuer son mari. Les deux pétroleuses vont fatalement croiser sa route dans des circonstances pour le moins dramatiques...

Le passé attendra

Plus de livres de Jeanne Desaubry

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques