Les écrivains français sous l'Occupation 1940-1944 - Pages arrachées et brûlots mortels
Disgrâce du signe - Essai sur Paul de Tarse
Publié par L'Age d'Homme, le 29 novembre 2012
199 pages
Résumé
Nul n’ignore que Paul, ou Saül de Tarse – Saint Paul – fut, par la puissance spéculative et la vigueur du verbe, le vrai fondateur du Christianisme. Pourtant il n’était pas chrétien, mais juif. Jeune, il fut un pharisien, de ceux que les Évangiles exécraient, zélateur farouche et persécuteur des premiers fidèles à Jésus (non encore « chrétiens »). Élève du plus grand des maîtres, Raban Gamliel (Gamaliel), il connaissait la Loi juive (Torah), qu’il observait scrupuleusement. Il apprit encore, sous sa férule, l’exégèse et l’interprétation subtile de l’Écriture. Mais sa ferveur cachait mal une inquiétude grandissante ; la crise bientôt éclata sur la route de Damas, et ce fut une révélation. Paul avait 25 ans : de persécuteur de la nouvelle assemblée (ecclesia – église), il devint alors son plus ardent capitaine, et, en une dizaine d’épîtres, il posa les fondations sur lesquelles le Christianisme s’érigera. Il subsiste bien des obscurités dans les textes de Paul. Nourri de culture hébraïque, spécialement pharisienne, et parlant grec, il livre, dans les endroits de ses Épîtres les plus spéculatifs, un discours souvent abscons, presque étrange, comme si l’hébreu, par une pression souterraine, en défigurait l’écorce. Son discours sur la Loi (Torah), crucial et si moderne (des « progressistes » comme Alain Badiou et Giorgio Agamben ne s’y sont pas trompés), en est un exemple, comme ses doctrines de la mort et de la résurrection, et de la grâce. Nombre d’obscurités qui font que, si l’on a tenté de le tirer à soi, Paul de Tarse est demeuré mal compris. Dans notre essai, nous avons voulu, par-delà des siècles de théologie et d’études, remonter à la source ; source à laquelle il a puisé pour la tarir, la source pharisienne, le Midrach et la Michna. Nous nous sommes gardés de porter un oeil rétrospectif en projetant sur lui des idées qui naîtront après, et n’avons recherché d’autres lumières pour l’éclairer que les siennes. Nous nous sommes pour ainsi dire transportés jusqu’à lui sans bagage. Là, nous découvrons le conflit du signe et de la grâce, de la lettre et de l’esprit. Nous prenons toute la mesure de la dissidence de Paul à l’égard de Moïse, et son puissant désir d’arrachement à la religion. Nous découvrons combien l’enjeu messianique fut et demeure, non seulement au coeur de l’histoire occidentale, mais encore au coeur de tout véritable humanisme. C’est cet essai de compréhension, dont nous croyons qu’il est nécessaire à la modernité exsangue, que nous livrons au public.
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