Le Roman de la Rose - L'art d'aimer au Moyen Age
Le siècle des saint- simoniens ; du nouveau christianisme au canal de suez
Publié par BnF éditions, le 23 novembre 2006
189 pages
Résumé
Les saint-simoniens sont sans contexte à l'origine d'une des plus foisonnantes et productives utopies sociales et politiques françaises. Après des années d'élaboration doctrinale, ils mirent activement en pratique les éléments de leur programme économique dès 1832 et entrèrent en politique, devinrent des journalistes influents ou de puissants hommes d'affaires, révolutionnèrent le système bancaire français et furent les artisans de la construction du réseau ferré et du creusement du canal de Suez. Leur influence contribua grandement aux profondes mutations connues par la France entre 1810 et 1870-1880, années pendant lesquelles le pays entra dans l'ère industrielle. Père spirituel du saint-simonisme, Claude-Henri de Saint-Simon, lointain cousin du célèbre mémorialiste du siècle de Louis XIV, aristocrate, hommedu XVIII¬ siècle, a développé une philosophie nouvelle, réformiste, conspuant l'oisiveté propre à sa classe et appelant un développement de la production industrielle mené par les plus capables de ses contemporains. Ses idées, hostiles aux privilèges de la naissance, lui valurent, en 1825, de finir sa vie dans le plus grand dénuement mais entouré de quelques disciples dont l'ardeur allait fonder le saint-simonisme à proprement parler : parmi eux, Saint- Amand Bazard, Olinde Rodrigues et Prosper Enfantin, sans conteste le personnage le plus charismatique du mouvement. Le prosélytisme des élèves de Saint-Simon fit des émules dès 1827 et le mouvement connut de 1828 à 1832 une période de militantisme intense et foisonnant. Rapidement organisés en école, les saint-simoniens développèrent l'idée de Saint-Simon selon laquelle la destination de l'espèce humaine est de travailler dans l'épanouissement des capacités individuelles : «Àchacun selon ses capacités, à chaque capacité selon ses oeuvres. » Leur projet comprend un volet social, un volet politique et un volet économique, le tout nimbé d'une ardente spiritualité. Le charisme sulfureux d'Enfantin, devenu «Père suprême» de la religion saint-simonienne, les notions de « famille » et d'« apostolat », la stricte organisation hiérarchique, la ferveur des prédications et le port d'un costume distinctif frappèrent les contemporains et dessinent encore aujourd'hui les contours de la représentation la plus connue des « apôtres ». L'ouvrage, sous la direction de Nathalie Coilly et de Philippe Régnier, commissaires de l'exposition, s'ouvre sur un arbre de type généalogique des héritiers de Saint-Simon éclairant les grandes figures du mouvement, qui se distinguèrent de la monarchie de Juillet au Second Empire. Les essais rédigés par de nombreux historiens et spécialistes français et étrangers comportent pour la plupart des éléments inédits ou peu connus et pour la première fois illustrés par les documents de l'exposition.
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