Où va le travail humain ?

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Le paysan et la machine

Le travail en miettes - Spécialisation et loisirs

Ce petit livre a été écrit après deux voyages en Amérique latine, coupés d'un séjour en Union Soviétique (qui offrait de saisissants termes de comparaison) et partagés entre le Pérou, le Chili, l'Argentine et le Brésil. Georges Friedmann a visité des usines, des mines, des entreprises de taille et de niveau technique variés, mais aussi il a travaillé et conversé avec des économistes, des démographes, des chefs d'entreprise, des ingénieurs, des créateurs de centres pédagogiques et scientifiques dans des régions «pionnières». Quels sont les grands problèmes de cet immense continent, fascinant par ses beautés naturelles, ses richesses, ses contradictions brutales, où une industrialisation rapide, désordonnée, consomme des masses rurales, inéduquées, soumises à de véritables traumatismes au contact des cités plantées de gratte-ciel? Comment les cadres démocratiques, péniblement maintenus ou ressurgis malgré «pronunciamentos» et dictatures, pourront-ils résister à l'actuelle crise économique et sociale? L'Amérique latine, réformée, enfin unie dans l'exploitation rationnelle de ses admirables ressources, apportera-t-elle sa nécessaire contribution à la civilisation dont notre siècle est en quête? À travers ces premières impressions que des séjours ultérieurs permettront sans doute de rectifier et de compléter, on sentira une grande amitié, une grande espérance.

Problèmes d'Amérique latine

Il est très rare que les vies et les doctrines de deux pareils génies se croisent dans l'Histoire. Leibniz, dernier grand esprit encyclopédique des Temps modernes, a été dès sa jeunesse étrangement attiré par le Sage de L'Éthique dont il présente, à bien des égards, l'antithèse. Tendu vers un christianisme tonique, réunifié, a-t-il réussi à sauver l'homme moyen du désespoir ? Au terme d'un livre fortement documenté, nous nous demandons, avec Georges Friedmann, si l'"optimisme" de Leibniz ne fut pas une légende. Spinoza n'est-il pas, des deux, le plus mystique et le plus confiant ?

Leibniz et Spinoza

Quand la guerre éclate et que Georges Friedmann est mobilisé comme lieutenant, affecté à l'hôpital de Laon, il a trente-sept ans. Grand bourgeois, normalien, agrégé de philosophie, écrivain, marxiste des années trente, il a été l'un des compagnons de route les plus actifs du Parti communiste et un militant de l'antifascisme. Sociologue du travail industriel, il a ramené d'U.R.S.S., en 1938, De la Sainte Russie à l'U.R.S.S., qui a déclenché une retentissante polémique à l'intérieur du Parti. Le pacte germano-soviétique accélère la crise de conscience, dont ce Journal de guerre est le journal de bord. Cette crise, que plusieurs ont vécue, mais qui apparaît chez cet homme exceptionnellement honnête en pleine lumière, l'entrée en guerre de l'Union soviétique en juin 1941 l'a vite étouffée et la longue emprise du modèle communiste sur les intellectuels français en a fait oublier l'importance et le débat dont elle était porteuse. Jusqu'à ce que la récente décomposition de la vulgate marxiste «laisse la France intellectuelle privée de tout repère, prise de tournis», comme dit Alain Touraine dans sa préface. C'est le moment d'y revenir et d'en mesurer les enjeux. C'est ce qui fait de ce Journal de guerre, retrouvé dans les papiers de Friedmann après sa mort (1977), non seulement un document rare et éclairant, mais, pour Edgar Morin, «un document crucial dans l'aventure des intellectuels français de gauche, un témoignage clé de la métamorphose de notre siècle».

Journal de guerre (1939-1940)

Préface de Francis JourdanSix cartes hors-texteSeries: Problèmes et documents

Où va le travail humain ?

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