Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre

Le temps s'en va, madame...

En Irlande. En été. Une femme parle à l'homme qu'elle a longtemps et passionnément aimé, avant de le quitter, et qui vient de mourir. Une mère et sa fille de vingt-cinq ans, unies et désunies par cette mort, se confrontent, se perdent, se retrouvent dans une petite maison de vacances au bord de l'eau. C'est une exploration intérieure à laquelle se livre Iris, la narratrice. S'attachant à s'expliquer le couple qu'elle a formé avec Thomas, avouant enfin à l'ex-aimé, auquel elle s'adresse comme s'il était encore là, ce qu'elle n'a jamais osé lui dire avant, elle feuillette sa vie comme un livre dont on ne peut s'arracher. Un portrait d'homme tracé sans amertume, mais avec une attentive lucidité, l'audace presque impudique de la sincérité crue, l'amour qui n'en finit pas de dire son dernier mot... Ce livre nostalgique est rempli de bonheur.

Le passé infini

La richesse d'une vie... Lison, déjà rencontrée dans les deux précédents romans de Flora Groult : Un seul ennui, les jours raccourcissent et Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, remariée avec Claude, est troublée au cours d'un voyage d'affaires au Mexique par la présence de son premier amour. En elle subsiste l'adolescente d'autrefois. Elle est aussi une femme, une mère qui a tout son monde sur le dos et dans la tête. Elle assume les péripéties de la vie de ses deux filles : Délia, qui se veut libérée, finit par se couler dans le moule de toutes les femmes ; Emma, la seconde, voit son enfant enlevé par la secte à laquelle elle s'est un moment affiliée. Lison vit aussi l'amitié, le charme de la grande maison où Claude a passé son enfance et dont la mère maintient intacte l'atmosphère. Glissement sur le fleuve-temps : insensiblement, Lison avance dans la vie tout en assumant ses différentes existences de femme fidèle, d'épouse tentée par un autre, de mère. Elle s'acharne à concilier les extrêmes tout en continuant de savourer la douceur que révèle le temps à ceux qui l'aiment. Joies et peines, difficultés et bonheur d'être, cette variation sur un thème connu est enlevée d'un ton rapide où se mêlent ironie, philosophie et tendresse. C'est parce qu'une vie n'est pas assez qu'il faut apprécier si ardemment les jours qui passent !

Une vie n'est pas assez

En mai 1940, une brune et une blonde, au 44 de la rue Vaneau. La brune, c'est Benoîte Groult, la blonde, sa soeur Flora, de quatre ans sa cadette. De 1940 à 1945, de la «drôle de guerre» jusqu'à la Libération, ces deux adolescentes tiennent un journal à quatre mains. Une traversée des années noires où le regard convenu de deux jeunes filles rangées s'ouvre à une tout autre réalité, celle du marché noir et des rafles, de la répression et de la TSF clandestine. Mais aussi au vent nouveau qui commence à souffler, à la vie nocturne et aux premières amours. Un témoignage d'une sensibilité unique sur la France occupée.
Préface inédite de Benoîte Groult.

Journal à quatre mains

Le coup de la Reine d'Espagne

Que de plaisirs des jours dans cette enfance-là, différente des autres, joyeuse, privilégiée ! Elle se déroule dans un climat de fantaisie, au sein d'une famille d'artistes. La passion règne dans la tribu Groult. On s'observe, on se critique, on s'adore et on se chamaille dans la même foulée. Jeux de l'esprit et du cour, corps qui s'éveille... jusqu'à l'agression brutale qui fera brusquement basculer vers l'âge adulte. Ce « portrait-souvenir » d'une certaine douceur d'être que chacun aimerait perpétuer en soi nous séduit autant par sa fraîcheur que par sa franchise et sa lucidité.

Tout le plaisir des jours est dans leur matinée

Le temps, ce traître aux 3 visages, le temps, fugace, insaisissable, oui, le temps s'en va, sans qu'on le voie passer. Le temps s'en va, et avec lui, l'amour. Mais parfois ils reviennent tous 2, par le pouvoir des mots, la magie du souvenir et le talent de l'auteur. Les onze héroïnes de ce recueil de nouvelles n'ont apparemment rien en commun. Elles sont jeunes ou vieillissantes, mélancoliques ou insouciantes, elles vivent à Londres, Helsinki, Paris...Mais toutes ont aimé ou aiment encore, et toutes ont un passé qui se mêle au présent. Nostalgie, ironie de la vie? Illusions 100 fois perdues et qui cent fois renaissent? C'est notre destin qui nous est conté, à demi-mot, en demi-teintes, dans ces 11 histoires hors du temps.

Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre

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