Pie XII

Il est des livres inséparables de leur temps et qui en même temps le marquent. C'est le cas de celui que Jacques Maritain publie en 1936, année de la Guerre civile en Espagne, du Front populaire en France et de la montée irrésistible des régimes totalitaires en Europe. « Humanisme intégral » plaide pour une « nouvelle chrétienté », une « chrétienté profane » qui, dix ans après la condamnation de l'idéologie nationaliste de l'Action française, s'oppose à la sacralisation de la politique, qui fut le mal du siècle. Lu et interprété diversement, souvent incompris, mais aussi bien reçu par toute une génération de catholiques, bien au-delà de la France, cet essai frappe l'historien du XXe siècle par sa clairvoyance. Il est ici présenté avec clarté et compétence, nous permettant de comprendre ce qui est rarement souligné combien il a préparé la pensée de Vatican II sur les rapports de l'Église, des chrétiens et du monde.

Humanisme intégral (1936) de Jacques Maritain

L'Église catholique et le communisme en Europe 1917-1989 (poche)

A l'heure où l'Europe institutionnelle fête ses cinquante ans et où les débats sur les racines chrétiennes de l'Europe demeurent au cœur de l'actualité, Philippe Chenaux s'interroge sur le rôle du Vatican et sur l'influence réelle des catholiques, penseurs et mouvements politiques, dans la construction européenne. Inversement, l'auteur nous invite à mesurer l'impact des idées européennes sur la doctrine de l'Eglise et sur l'évolution de la conscience politique catholique : abandon de tout rêve de chrétienté, reconnaissance du principe de la liberté religieuse, adhésion à une laïcité ouverte. L'historien spécialiste des idées s'interroge alors : quelle place peuvent encore tenir les chrétiens dans l'Europe de demain ? Sauront-ils, à l'heure où les pays de culture orthodoxe rejoignent l'Union européenne, faire fructifier l'héritage de leurs aînés portés par un grand idéal de paix et de réconciliation ?

De la chrétienté à l'Europe - Les catholiques et l'idée européenne au XXe siècle

La célébration des cinquante ans du concile Vatican II donne lieu à de multiples manifestations et publications. L'événement mérite en effet qu'on s'y arrête, qui a bouleversé l'histoire de l'Eglise et influé aussi sur le monde et la culture contemporaine. Cependant, si beaucoup d'ouvrages traitent de points plus particuliers ou d'aspects de la politique conciliaire, on dispose peu de livres de synthèse qui embrassent la démarche du concile dans son ensemble, avec ses lignes de force. C'est chose faite avec l'ouvrage de l'historien Philippe Chenaux, qui permet avec sérieux d'avoir une idée d'ensemble du travail des pères conciliaires et de l'importance des faits eux-mêmes. Pierre Brégou est avocat au barreau de Paris et conseiller prud'hommes. Il dirige le cabinet Caravage Avocats, spécialisé en droit social.

Le temps de Vatican II - Une introduction à l'histoire du Concile

Fondée sur des archives inédites, retraçant la vie et l'oeuvre de ce pontife qui se voulut à la fois un intellectuel avisé et un souverain éclairé, cette biographie magistrale dessine le portrait d'un prince réformateur et d'un gardien de la foi de l'Eglise. Paul VI "n'eut pas peur de la nouveauté". Tels sont les mots de François pour qualifier ce pape qui, dès son élection en 1963, indiqua sa ferme intention de poursuivre et terminer le concile Vatican Il initié par son prédécesseur Jean XXIII. Si Paul VI eut pour adage "L'Eglise doit toujours se réformer", il considéra aussi que réforme n'était pas synonyme de révolution. S'il conclut avec autorité Vatican Il, il se posa aussi en défenseur de l'intégrité du dogme. S'il modernisa la liturgie, il publia aussi l'encyclique Humanae Vitae, qui fut perçue comme une marque de conservatisme. Il fallait tout le savoir et le talent de Philippe Chenaux pour restituer, tel qu'en lui-même, le pape dont la destinée et l'action constituent le meilleur prisme pour comprendre l'Eglise catholique du IIe millénaire.

Paul VI - Le souverain éclairé

Le communisme, dernière hérésie en date du christianisme ? Couvrant la révolution d'Octobre à la chute du Mur de Berlin, retraçant l'histoire de la confrontation entre Rome et Moscou, se fondant sur une documentation inédite, montrant des pans inconnus de cette relation tourmentée, conflictuelle et décisive pour l'avenir du continent européen et du monde, c'est également en grand historien des idées que Philippe Chenaux met en évidence les continuités et les ruptures entre deux univers voués à une rivalité ultime.

L'Eglise catholique et le communisme en Europe, 1917-1989

Le 3 septembre 2000, le pape Jean Paul II a béatifié le " bon pape " Jean, celui qui eut l'audace de convoquer un Concile pour mettre à jour l'enseignement de l'Eglise, ses structures et sa manière d'être dans le monde contemporain. Cette béatification, qui consacre la figure spirituelle de Jean XXIII, indissociable de celle de pasteur et de pape, est l'occasion de remettre à la portée d'un large public les textes majeurs de son pontificat. Grâce à cet ouvrage, il nous est donné de retrouver les principaux enseignements de Jean XXIII sur les sujets-clés de son pontificat : le Concile, bien sûr, de son intuition à la clôture de la première session en 1962, mais aussi l'unité de l'Eglise, la paix (avec l'intégralité de l'encyclique Pacem in terris, unanimement saluée à travers le monde à sa parution), le rôle du prêtre et celui de la femme, l'éducation et l'école, la doctrine sociale de l'Eglise enfin (avec la quatrième partie de l'encyclique Mater et magristra, écrite 70 ans après Rerum novarum de Léon XIII).
Le lecteur pourra, grâce à ces textes, mieux appréhender l'importance de la figure de Jean XXIII pour l'Eglise moderne. A cet égard, l'introduction historique de Philippe Chenaux, professeur d'histoire de l'Eglise à l'Université du Latran à Rome, le guidera dans cette (re)découverte d'un pontificat qui ne fut pas, tant s'en faut, qu'un pontificat de transition.

Pie XII

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