L'attentat d'Orsini
L'attentat d'Orsini
Publié par FeniXX réédition numérique (Del Duca), le 01 janvier 1964
248 pages
Résumé
Le 14 janvier 1858, Napoléon III se rend à l'Opéra, en compagnie de l'impératrice Eugénie. Comme son équipage arrive devant l'édifice, trois bombes, lancées de très près, viennent exploser sous le ventre des chevaux. Les souverains n'ont que des éraflures, mais cent cinquante-six personnes sont blessées, dont huit mortellement. Les meurtriers, qui ont pu s'échapper à la faveur du tumulte, sont rapidement appréhendés. Italiens et républicains, ils combattent pour l'indépendance de leur pays ; leur chef, Felice Orsini, s'imaginait que le meurtre de Napoléon III déclencherait - en France - un ouragan révolutionnaire, qui s'étendrait vite à toute l'Europe. L'Impératrice se prit d'un enthousiasme romantique pour le conspirateur. L'Empereur, sympathique à la cause des nationalités, et surtout à celle de la nationalité italienne, fit publier une lettre qu'Orsini lui avait adressée de sa prison, et tenta de sauver le criminel, mais finit par s'incliner devant l'opinion de ses conseillers et du public qui exigeaient le châtiment des coupables ; du moins Orsini obtint-il - avant d'être livré à la guillotine - que le voile des parricides fût levé de son visage. Son sacrifice ne devait pas rester vain. Il semble qu'il ait mûri les projets italophiles encore vagues de Napoléon III qui, six mois plus tard, se rendit à Plombières pour conspirer à son tour : Cavour l'y vint voir et, de leurs conversations, sortit la guerre d'Italie. À ce drame si retentissant, Adrien Dansette a su donner un éclairage nouveau, qui en ranime constamment l'intérêt. Aussi bien que la psychologie tourmentée de l'Empereur, les dessous - policiers, politiques, diplomatiques - de la conjuration, les collusions entre les révolutionnaires italiens et certains républicains français réfugiés en Angleterre, sont mis en pleine lumière. Les coutumes et les méthodes des sociétés secrètes d'une époque fertile en complots et en coups d'État, sont décrites également avec précision. Et c'est, enfin, le portrait tout en nuances d'un de ces révolutionnaires idéalistes du dix-neuvième siècle, que le réalisme marxiste ne parvient pas à faire oublier. Ajoutons que des documents annexes, dont certains sont inédits, achèvent de conférer à cet ouvrage toute sa valeur historique.
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