Amoroso

Ce coffret propose une série d’entretiens de Michel Butor avec Lucien Giraudo. Il offre, en six CD, un panorama de l’histoire littéraire française depuis le Moyen Âge jusqu’au XXe siècle. L’entreprise est originale, dans le sens où l’éclairage est ici porté « de l’intérieur » : un écrivain parle de la littérature.Deux documentaires, rassemblés sur un DVD, viennent compléter ces entretiens : le premier permet de situer la réflexion de Michel Butor sur le statut du livre dans notre civilisation. Le second dévoile un choix de livres-objets, réalisés par l’écrivain avec des plasticiens. Ces livres se présentent comme des « prototypes » du livre futur.À travers ces différents volets, Michel Butor parvient ainsi à situer, avec clarté et passion, non seulement les grands mouvements littéraires et culturels de la littérature française, mais aussi les différents problèmes posés par le livre, un des objets les plus « sensibles » de notre modernité.

Petite histoire de la littérature française

Cet ouvrage constitue une étonnante " hybridation " qui
marie l'art et la lettre. Il regroupe des extraits de quarante-trois livres d'artistes, choisis parmi ceux que Michel Butor a réalisés depuis de nombreuses années en profonde complicité avec des plasticiens contemporains - notamment Camille Bryen, Jiri Kolar, Jacques Herold,	Olivier Debré, Claude Viallat, Jacques Monory, Arthur Aeschbacher, Pierre Alechinsky... L'ensemble des reproductions en couleur des textes et des œuvres (poèmes, peintures, dessins, collages ou photographies, qui sont ici recomposés, " revisités ", dans une mise en page particulièrement inventive et originale) sont suivies d'une étude très minutieuse et chaleureuse de Patrick Longuet (par ailleurs auteur de Lire Claude Simon, aux Editions de Minuit). " Quarante-trois artistes avec Michel Butor ", un vrai livre de création, enchanteur.

Quarante trois artistes avec Michel Butor

En décrivant la société contemporaine, Balzac transforme la vision que le jeune Français en a; il lui révèle l'étendue de la maladie dont elle est atteinte. Dans les Etudes philosophiques, il essaie d'aller plus loin, de donner des figures très fortes qui montrent, et fassent comprendre, les causes de cette maladie.
Balzac considère qu'il a lui-même du génie et qu'il réussit cependant, malgré toutes les difficultés, à agir sur son époque. Il parvient à composer son oeuvre et à la publier. Mais un génie supérieur risquerait d'avoir des difficultés tellement grandes qu'il ne pourrait même pas publier ses oeuvres, voire " à la limite " les écrire. Cet ensemble de récits qui poussent " à la limite " un certain nombre d'expériences fondamentales pour en faire des mythes, sont des fictions au second degré qui constituent la réflexion de Balzac sur sa propre oeuvre.

Improvisations Sur Balzac. Tome 1, Le Marchand Et Le Genie

«Quand nous sommes en transit dans un aéroport, venant de Paris, Genève ou ailleurs, nous suivons les flèches vers les différents terminaux où nous attendrons le départ pour le Mexique, l'Égypte, le Japon, la côte nord-ouest du Canada, ou ailleurs. Un jour ce sera pour rentrer chez nous, un autre pour explorer une des nombreuses faces cachées de la Terre, et découvrir enfin au retour la face cachée de chez nous. Tout le texte est traité en fragments ou chapitres de quatre pages. Ce sont comme les tétraèdres qu'articulent certains architectes pour construire leurs coupoles ou sphères. [...] Parfois la fascination, l'émerveillement nous retiendront ici ou là, mais ce ne sera jamais pour très longtemps...» Michel Butor.

Le génie du lieu, IV : Transit A - Transit B

Un homme fait peindre sur les murs de sa bibliothèque deux inscriptions latines : «L'an du Christ 1571, âgé de trente-huit ans, la veille des calendes de mars, anniversaire de sa naissance, Michel de Montaigne... se retira dans le sein des doctes vierges...» et : «Privé de l'ami le plus doux... Michel de Montaigne, voulant consacrer le souvenir de ce mutuel amour par un témoignage unique de sa reconnaissance... a voué à cette mémoire ce studieux appareil dont il fait ses délices.» Le livre que Montaigne entreprend doit être un monument à Étienne de La Boétie, son tombeau, couronne funéraire de son oeuvre essentielle : «Considérant la conduite de la besogne d'un peintre que j'ai, il m'a pris l'envie de l'ensuivre. Il choisit le plus bel endroit et milieu de chaque paroi, pour y loger un tableau élaboré de toute sa suffisance ; et, le vide tout autour, il le remplit de grotesques ; qui sont peintures fantasques... Que sont-ce ici aussi, à la vérité, que grotesques... «Je vais bien jusqu'à ce second point avec mon peintre, mais... ma suffisance ne va pas si avant que d'oser entreprendre un tableau riche, poli et orné selon l'art. Je me suis avisé d'en emprunter un d'Étienne de La Boétie, qui honorera tout le reste de cette besogne. C'est un discours...» Mais le destin génial obligera Montaigne à modifier, approfondir et compliquer considérablement sa construction initiale, passant de la guirlande maniériste à la forteresse labyrinthe, puis à l'instrument d'audacieuse exploration à travers temps et lieux pour la recherche d'autres amis.

Essais sur Les Essais

Entre 1975 et 1986, Michel Butor et Frédéric-Yves Jeannet échangent plusieurs centaines de lettres et se rencontrent à Genève, Mexico, Nice, etc. Jeannet cherchait depuis longtemps à écrire sur l'une des œuvres qu'il admire le plus dans la littérature française du XXe siècle, celle de Michel Butor. Ces lettres et ces rencontres lui en donnent l'occasion. Il décide, avec l'accord de Michel Butor, de publier les lettres qu'il a reçues pendant les onze premières années de leur amitié, les entrerisse avec des commentaires critiques et plusieurs entretiens qui passent l'œuvre au crible. Cela donnera ce livre d'un genre nouveau qui parcourt en l'éclairant la totalité de cette œuvre polymorphe.

De La Distance. Deambulation

Jeux de dames

Il y a quelques années un metteur en scène de cinéma vient proposer à Michel Butor l'anecdote suivante : «Un homme et une femme qui ne se sont jamais vus se rencontrent entre deux trains dans la salle d'attente de Lyon-Perrache, ont une demi-heure de conversation, et repartent chacun de leur côté.» En fin de compte le film ne peut se faire, mais cette semence germe peu à peu.

Amoroso

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