Bonjour Tristesse

Je me suis bien amusé, Françoise aussi. Elle n'avait exigé que d'être elle-même. Elle n'a pas fait étalage de sa culture. Elle a été sobre, inattendue, drôle. J'ai été son premier spectateur, gâté par cette représentation et privilégié de quelques propos mais, comme toujours, c'est la fin qui est terrible : pourquoi va-t-on lui reprendre brutalement sans avertir ce qu'elle a mis des années à gagner ? Elle n'a pas signalé aux grands de ce monde qu'elle n'était pas contente. Mais, même pour ça, elle trouve le mot pour rire : " Parce que je trouve strictement dégoûtant de mourir un jour. Ça me dégoûte, l'idée que je vais mourir un jour, que les gens que j'aime vont mourir un jour. Je trouve ça infect, sincèrement, je ne trouve pas ça bien. Ce n'est pas convenable. On vous met sur la terre avec une machine à penser qui est votre cerveau. On vous donne plein de cadeaux qui sont la vie, les arbres, le soleil, les printemps, les automnes, les autres, les enfants, les chiens, les chats, tout ce que vous voulez... Et après, on vous dit... On sait qu'un jour on va vous enlever tout ça... C'est pas gentil, c'est pas bien, c'est pas honnête. (Rires.) Si vous voulez mon avis, mon désespoir vient de ça en grande partie, enfin quand j'en ai... Et puis c'est tout. "

Tout le monde est infidèle

Ce Carnet élaboré à partir d’articles issus de l’Égoïste, L’Express, Vogue, Senso, Elle et Le Monde, nous livre le propre point de vue de Françoise Sagan sur le cinéma et le théâtre à travers des portraits de grandes figures telles que Marguerite Duras, Fellini, Catherine Deneuve, Robert Hossein, ou à travers des critiques de films faisant l’actualité.

Au cinéma

Gilles, un brillant journaliste parisien, fait une dépression. Il décide de quitter la capitale, trop cynique et trop gaie, pour aller se reposer chez sa sœur dans le Limousin. Là-bas, il rencontre Nathalie Sylvener, une femme mariée, entière, sincère, qui tombe aussitôt amoureuse de lui. Elle quitte tout, emménage à Paris dans son petit appartement, se livre à lui sans retenue et ne lui demande que d’en faire autant. Mais Gilles, qui croit l’aimer, lui aussi, se rend compte que cette existence trop exclusive, trop passionnelle, l’ennuie. Nathalie l’avait pourtant prévenu : elle resterait avec lui jusqu’à ce qu’il lui demande de s’en aller.
  
Pour une fois dans un livre de Sagan, le personnage féminin est sans détours, sans mensonges. C’est la femme d’une seule passion.
  
Avec le soutien du CNL (Centre National du Livre).
Durée : 05H15
©Éditions Stock, 2010 © et (P) Audiolib, 2024

Un peu de soleil dans l'eau froide

“Gilles Latiner is thirty-five, attractive, with a beuatiful mistress and a job in Paris as a journalist. He seems to have all that life can offer. But suddenly he is overwhelmed by despair. Nothing seems worth while. In panic at his boredom, and hating Eloise, his model girlfriend, he flees for some peace to his sister and her husband in the provinces.Here he meets Nathalie, the wife of a country lawyer. She falls deelply in love with him, a passion to which he soon responds. But back in Paris her innate goodness contrasts oddly with the frivolity of Gilles’s life. Soon it seems as if their relationship is doomed, as if their happiness is a mere gleam of sunlight on cold water…”

Nous avions passé l'après-midi dans un café de la rue Saint-Jacques, un après-midi de printemps comme les autres. Je m'ennuyais un peu, modestement ; je me promenais de la machine à disques à la fenêtre pendant que Bertrand discutait le cours de Spire. Je me souviens qu'à un moment, m'étant appuyé à la machine, j'avais regardé le disque se lever, lentement, pour aller se poser de biais contre le saphir, presque tendrement, comme une joue.  Dominique, jeune étudiante, s'ennuie avec son petit ami Bertrand. Ce dernier lui présente son oncle Luc, marié à Françoise. La jeune fille se sent immédiatement attirée par cet homme, bien qu'elle éprouve aussi de l'amitié pour sa femme.

Un certain sourire

La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un « charmant petit monstre » qui allait faire scandale. la deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.

Bonjour tristesse

Comment se faire aimer? Comment aimer toujours? Comment ne plus aimer? Frémissantes et inquiétes, ces questions courent tout au long du nouveau recueil de nouvelles de l'auteur. Ainsi dans quelques larmes dans le vin rouge, elle l'attend sur un banc de square et il est cruellement en retard. Et vient s'asseoir à sa place un doux clochard..Hier, ils régnaient sur le Tout Paris; aujourd'hui en juin 40, leur Rolls fuit devant les troupes nazies. Elle va s'égarer dans les champs. Une partie de campagne insolite...Ils ont rompu il y a quelques mois, mais c'est encore hier pour elle. Cependant, elle a fait front et caché son chagrin. Ce soir, elle va le revoir...Un an déjà !

Musiques de scènes

Vivre libre, voir et aimer qui vous plaît, satisfaire ses manies, disposer à sa guise de son temps, aller où bon vous semble, telle était la vie de Josée, l'héroïne de "Dans un mois, dans un an" il aura suffit de son mariage à New York avec un jeune et bel Américain d'apparence bien tranquille, Alan Ash, pour que tout bascule. D'une jalousie folle, presque maladive, Alan transforme la vie du couple en un enfer de suspicion, de contraintes, de mensonges.
Excédée, Josée, malgré la difficulté de rompre les liens que tisse l'habitude, repart pour la France. Alan la rejoint et, déployant tous ses charmes, la séduit à nouveau. Mais son caractère reprend vite le dessus, les mêmes obsessions réapparaissent. Seul le cadre a changé : à New York a succédé un Paris mondain et intellectuel. Alan poursuivra ses "merveilleux nuages" en oubliant tout simplement le bonheur de vivre, le bonheur de vivre avec celle qu'on aime.

Bonjour Tristesse

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