Études religieuses, historiques et littéraires par des pères de la compagnie de Jésus, vol. 5: Quinzième année

Publié par Forgotten Books, le 02 novembre 2018

980 pages

Résumé

Extrait:Passons vite sur le fils de Giboym Le scandale a été grand, la notoriété peu commune, et d'éminents critiques, M. Louis Veuillot entre autres, ont à peu près tout dit'. Un mot seule ment. M. Emile Augier ignore comme M. V. Sardou ce que sont les vrais catholiques, mais il a le malheur de croire moins encore à la vertu. Quoi qu'il en soit des allusions personnelles qu'il avoue ou qu'il renie, tous ses cléricaux sont des Tartufes, pas un n'est convaincu ui honnêté. Ser: fit - cc le marquis d'Auberive, ce beau vieillard si habile à se moquer des confesseurs dont il aurait grand besoin? Serait - cc la baronne de Pfel'f'ers, intrigante jusqu'à l'efironterie et dévote seulement pour porter d'azur à trois besants d'or? Serait - ee Maréchal, que la vanité improvise orateur religieux et que la vanité fera demain orateur révolutionnaire? Tous ces gens là se con naissent, ils se méprisent, ils s'injurient en face et ils ont mille fois raison. Encore une fois, voilà les cléricaux, voilé la France catholique au XIXe siècle; une cabale de tribune, une coterie de salon, une ombre de parti réduite à emplover pour vivre la parole vendue de Maréchal et la plume vendue de Giboyer. Il est juste d'observer que les types démocrati ques de la pièce ne valent pas mieux, que chez eux surtout les idées et le ton sont d'une bassesse révoltante. Aux yeux de tout homme sérieux et digne, il y _a dans l'oeuvre de M. Emile Augier quelque chose de plus maltraité que le catho licisme. Pauvre démocratie! Elle n'a pas toujours d'habiles flatteurs.

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