Le mariage de l'impératrice Eugénie
Livre-journal, 1919
Publié par Claire Paulhan, le 15 décembre 2001
328 pages
Résumé
Fils d'un enfant naturel de Jérôme Bonaparte, alors roi de Westphalie, Ferdinand Bac (1859-1952) fut élevé en marge de la cour du Second Empire. Quelques années après l'effondrement du régime, il choisit de quitter l'Allemagne et sa mère pour vivre à Paris une existence solitaire, studieuse, et néanmoins bohème. Introduit dans le monde par Arsène Houssaye et le prince Napoléon, il devint un artiste fort à la mode : " je déraillai dans une profession de dessinateur de Fêtes à laquelle je n'étais nullement destiné. " Quinquagénaire, Ferdinand Bac entama une plus sérieuse carrière, celle de mémorialiste de la Vieille Europe, et publia, entre autres, des ouvrages sur l'Allemagne, romantique, ses " Souvenirs d'exil " en 1919, les trois tomes d'" Intimités de la Troisième République ", en 1935 et 1936... Il exerça également sa grande culture à concevoir, pour ses amis, des maisons et des jardins hors du commun, comme la villa Croisset à Grasse, la villa Florentina au Cap Ferrat, Les Colombières à Menton ou La Surintendance à Compiègne. La Première Guerre mondiale ne le surprit guère : elle aggrava sa nostalgie d'un temps où l'ordre ancien régnait encore, malgré l'inquiétante " instabilité des crinolines " qu'il avait éprouvée dès l'enfance... Peu de temps après le Traité de Versailles, il commença son " Livre-journal ", où il rassembla ses souvenirs anciens et une foule d'observations contemporaines sur son " cercle incomparable d'amis " : les milieux artistiques, littéraires, politiques et mondains de la capitale, de la Côte d'Azur, de l'Europe entière. " Le soir avant le dîner, écrit Ferdinand Bac, le 6 août 1919, je fais une longue promenade avec Maurice Pouquet qui me demande si le Bac des dessins est le même que l'écrivain et encore le même qui fait de l'architecture et des jardins. Je lui raconte mon évolution sous une cathédrale de pins magnifiques qui appartiennent déjà au domaine de Vallières, au duc de Gramont. Je lui raconte qu'en 1902 j'ai commencé " Vieille Allemagne ", qu'en 1905 j'étais devenu tout à, fait homme de Lettres " sacré par l'Académie Française " et qu'en 1908 j'ai complètement rompu avec mon ancienne et lucrative carrière de dessinateur parce qu'à ce moment-là je me sentais un besoin d'autre chose ! J'ai sacrifié à ce penchant d'être enfin d'accord avec moi-même, avec les dons, que j'ai reçus, avec la culture que j'avais, peu à peu substituée en silence à mon savoir d'école, avec mes pensées et mon expérience, ma réserve d'observation sur les hommes et les choses, l'Histoire et le Présent. - C'est ainsi expliquai-je à Pouquet, que je suis devenu peu à peu un être sans classification, citoyen de la Renaissance, maçon, diplomate, serrurier, un peu peintre, un peu décorateur jardinier historien, voyageur et écrivain, essayiste, et, au fond, rien qu'un homme qui marche en pensant. ". Ce volume propose l'intégralité de la première année du monumental Livre-journal inédit - de Ferdinand Bac. Edition établie et annotée par Lawrence joseph.
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