La main hantée

Carnet ocre

Une écharde sous ton ongle

Le numéro de l'automne de la revue Les Écrits, bien garni, vous transporte dans une autre dimension. Le portfolio de l'artiste Irene F. Whittome n'a rien d'ordinaire : ses couleurs, son mouvement ouvrent la porte à l'imaginaire. Ce numéro présente un hommage posthume à Jean Royer, écrivain, ami, membre de l'Académie et collègue tant apprécié de la revue. Par ailleurs, les poèmes et la Suite roumaine font entendre de nouvelles voix et Le laboratoire de l'écrivain amène la littérature québécoise à sortir des sentiers battus. Dans ce numéro, vous voyagerez dans le passé, dans l'inconnu, et dans la fiction, bercés par la langue et les mots.

Les écrits. No. 156, Automne 2019

Louise Dupré choisit d'écrire “au féminin” des romans intimistes qui donnent la parole à des femmes émouvantes de vérité. De force aussi. Anne, la narratrice de La Voie lactée, comme Emma dans son roman précédent, La Memoria, dévoile sa fragilité au moment de courir “le risque de l'amour”.  Anne a entamé la quarantaine avec, comme un signal d'urgence, “une tache brune sur la main”. Elle traîne sa part de doutes, ses défaites passées, sa peur du corps de l'autre. Même si elle sait que “nulle part ils n'étaient à l'abri” et que “l'amour n'est pas un pays enchanté”, Anne accueillera dans sa ville de froidure l'homme rencontré “au milieu des ruines” de Carthage, et délaissera sa table d'architecte pour dessiner avec lui une nouvelle vie à Rome.  Qu'elle chuchote le désir, s'indigne de l'injustice du sort ou consente à rendre les armes, la voix douce et sensuelle de Louise Dupré est toujours juste. Cette auteure est directrice du département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal et membre de l'Académie des lettres du Québec depuis 1999. --Monique Roy

La voie lactée

C'est à l'invitation de Nicole Brossard que Louky Bersianik, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret se réunissent, tous les deux mois, autour de thèmes et d'enjeux de la pensée et de l'écriture féministe. Elles publieront, ensemble, un livre composé d'essais et de fictions. Nous sommes en 1988. Les femmes de La théorie, un dimanche, chacune par le biais de son oeuvre à elle, mais ici toutes ensemble, ont marqué la littérature des femmes et la pensée féministe. La théorie, un dimanche est un incontournable, un classique.

Martine Delvaux / extraits de la préface.

La théorie, un dimanche

Chambres

À l'aide d'une abondance de couleurs pour un sujet pourtant sombre, Louise Dupré raconte les derniers temps d'une femme âgée, sa mère. Elle raconte aussi les semaines, les mois qui suivent la disparition de cette femme audacieuse et discrète, puis donne à voir encore des instantanés de sa vie foisonnante.L'album multicolore dessine le portrait délicat aussi bien que vibrant de cette mère, il parvient à faire scintiller des fragments de la vie passée, de la vie révolue, comme si l'écriture possédait un mystérieux pouvoir sur letemps et sur les choses.Un récit qui se lit passionnément.

La main hantée

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