A en croire les esprits chagrins qui se contentent en toutes choses de tirer Le signal de la Larme, étudier Frédéric Dard ne ferait pas sérieux.
Et pourtant, présenter San-Antonio, c'est parler à l'immense majorité des gens qui pensent que la vie vaut surtout par les couleurs qu'on lui donne.

Frédéric Dard dit San Antonio

Une étude sur la mort laisse toujours ouvertes de nombreuses perspectives. Nous avons voulu, pour notre part, rassembler dans cet ouvrage des poètes dont les œuvres laissent entrevoir une aspiration à l'au-delà. Au-delà réfléchi sur Dieu, ou sublimation de l'idée de la mort en direction de l'expression artistique ou littéraire la plus pure.
Ce point de départ expliquera - plus qu'il ne justifiera, c'est évident - l'absence d'écrivains aussi reconnus que Follain, Bonnefoy, Jaccottet, Guillevic, Aragon, Jouve, Michaux ou Queneau déjà traités par l'auteur et qui n'ont pas devant ce thème une attitude toujours " positive ", spécialement dans les recueils qui intéressent la période suivant la deuxième guerre mondiale.

Poètes de l'au-delà - D'Eluard à René Char

Un écrivain : Louis Bourgeois, un peintre : Jean-Jacques Gény. Un livre réalisé ensemble : " Une galerie de nouvelles ". Il s'agit de découvrir des mots et de la peinture au service d'atmosphères que les auteurs ont voulu ancrer dans la poésie du réel. Observateurs sensibles et lucides de la comédie humaine, leurs thèmes, qui ne sont rien moins que la vie, l'amour, le temps qui passe, sont traités sur un ton où la distance évoque la pudeur des sentiments et d'où l'humour n'est pas absent.

Une galerie de nouvelles

Pourquoi un jour ne pas s'octroyer dans un même livre la liberté de différents domaines d'écritures nommés genres littéraires?
En ces pages, j'ai souhaité offrir un univers à des personnages de nouvelles, un lieu de sourire aux chercheurs d'énigme des mots, quelque royaume aux poètes, des formules aux guetteurs d'aphorismes.
J'ai également voulu rappeler des temps joués dans la symphonie de tant de lieux, de tant d'archives ; de simples moments refusés à l'oubli.
Dans la simple idée de rencontres avec le lecteur, tour à tour en quête de signes et de territoires.
Partant d'une tentative de me rapprocher quelque peu d'une définition de l'écrivain "mémorialiste de l'imaginaire des hommes".

Mosaïques de vies

« J'ai horreur des genres littéraires sclérosés » me confia, un soir, Louis Bourgeois. Je le pris au mot, en lui demandant de me confier un ensemble de nouvelles, d'aphorismes, de poèmes et d'errances. Nous avions presque inventé les polygrammes. Mais cette prétention sera rapidement balayée, si l'on se rappelle que le maître des polygraphes n'était rien moins que Denis Diderot. Celui dont on n'a jamais su dire si son style était au service de ses idées, ou si ses idées n'étaient que des filles faciles, dévouées au plaisir de son style. Les polygrammes ne sont donc pas un genre littéraire nouveau. Mais n'y voyez pas non plus un ensemble composite et désordonné ; il s'agit plutôt d'une continuité dans la pensée qui s'adapte - ou s'impose - à une forme passagère, choisie dans la palette des genres, en fonction de l'air du temps.

Feuillets limitrophes - Polygrammes

Des histoires courtes, histoires de gens que je n'ai pas connus, dans des lieux si souvent imaginaires, des passages de vie qui tout à coup peuvent percevoir des présences un peu différentes, des regards que nul n'espérait rencontrer dans les chemins de traverses ou les routes des jours. Situations de quelques humours, aux couleurs des ciels de saisons, et de quelques humeurs, comme autant d'instants guetteurs d'éclairs. Des rives en quête de lumière, des appels aux oasis d'énigme. Nul naufragé mais des gens qui auront peut-être la chance de garder un bon souvenir de la vie.

Rencontres de regards inespérés - Brèves histoires

Depuis 10 ans, cette fresque honore Lyon, son passé, les hommes et les femmes qui ont façonné la ville, son patrimoine. Elle a été nettoyée, rafraîchie... La pollution urbaine n'est pas tendre pour les murs peints. Ce fut 
l'occasion pour Cité de la Création de redonner des couleurs à tous ces personnages, ambassadeurs de la ville au fil des 20 siècles passés, qui se côtoient, le même jour, à leur 
balcon, sur cette double façade à l'architecture typique : l'Empereur Claude, Blandine, Irénée, Jean de Verrazane, Maurice Scève, Louise Labé, Antoine de Jussieu, Claude Bourgelat, Philippe de Lasalle, le Major Martin, Jean-Baptiste Say, Laurent Mourguet, Joseph-Marie Jacquard, André-Marie Ampère, Claudine Thévenet, Juliette Récamier, Pauline Jaricot, Claude Bernard, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste et Louis Lumière, Tony Garnier, Marcel Mérieux, Edouard Herriot, Antoine de Saint-Exupéry sont encore là pour longtemps à nous étonner, à stupéfier tous les visiteurs au bas de la fresque. Et Bernard Pivot, l'abbé Pierre, Bernard Lacombe, Paul Bocuse, Frédéric Dard, Bertrand Tavernier sont toujours là comme autant de témoins du présent. Voilà un ouvrage à faire circuler, bien au-delà de nos frontières, un hommage vibrant à cette ville historique, à ses hommes, à ses ambassadeurs, à son patrimoine. II parle en couleurs d'une aventure qui n'en finit pas de forcer l'admiration, d'un mur peint mis en scène auquel les Lyonnais se sont largement identifiés au cours des 10 dernières années et devant lequel des millions de touristes se sont émerveillés... Vingt auteurs et quelque deux cents photographies racontent... Corinne Poirieux.

La Fresque des Lyonnais - Un patrimoine mis en scène

Pendant la première moitié du XVIème siècle, les rois de France vont prendre leurs habitudes à Lyon.
Ils y résident à la fréquence de leurs humeurs guerrières, de leurs besoins financiers et de leurs passions artistiques. Les Lyonnais ne sont toutefois pas dupes de l'intérêt qu'ils suscitent. Si la Cour leur rend visite, c'est avant tout pour s'assurer d'une ville à la situation enviable, si proche de la frontière. C'est aussi pour composer avec les " étrangers ", italiens pour la plupart, habiles bailleurs de fonds pour les monarques qui préparent perpétuellement une nouvelle campagne...
D'Italie. A la fois calculateurs et généreux, contestataires et humoristes, les Lyonnais vont s'enrichir des apports de toutes ces sociétés si diverses : ils accueillent Rabelais, Erasme ou Marot chez Scève ou la divine Louise Labé ; ils écoutent le célèbre Philibert de l'Orme ; ils donnent à l'imprimerie ses plus belles pages, sous la dictée de la religion, de l'école, de la pensée avec, en toile de fond, les bâtisseurs et les marchands de l'Europe entière.
Dans le climat d'une Renaissance dont l'art de vivre restera longtemps inégalé, la Cour connaît son temps de fêtes.

Frédéric Dard dit San Antonio

Résumé

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