LES METAMORPHOSES DE LA FETE EN PROVENCE DE 1750 A 1820

Cinq mille Sans-culottes marseillais, suivis jour après jour, grâce à un exceptionnel bonheur de sources, deux années durant de 1791 à 2793 quand la ville à l'avant garde de la Révolution jacobine " tourne mal ", devenue l'un des pôles de la révolte fédéraliste. L'ambition était d'en rendre compte par une approche quantitative de la fréquentation des assemblées sectionnaires. Une enquête de grande ampleur a été menée dans les années 1960-1970, associant au chercheur des groupes d'étudiants. Des obstacles que l'on relate ont fait abandonner le chantier ; l'auteur, mais aussi la démarche historique ont pris d'autres chemins. Ce livre en publie aujourd'hui les résultats. Ce n'est pas seulement un témoignage historiographique que l'on exhume, c'est le fruit d'une recherche sur des chantiers et des problèmes toujours ouverts. L'héritage de l'enquête quantitative n'a pas perdu toute pertinence.

Les sans-culottes marseillais - Le mouvement sectionnaire du jacobinisme au fédéralisme, 1791-1793

Ce que j'ai cherché à percevoir, derrière le stéréotype de la ville immobile, c'est le jeu des images et représentations, dans sa complexité, et sa fluidité : ou comment une société, et avant tout des hommes, ont vécu un siècle de mutations silencieuses, plus importantes sans doute que les turbulences - bien réelles - de l'histoire officielle de la cité.
 Pour ce faire, j'ai adopté deux démarches complémentaires : en ouverture comme en conclusion, interroger l'imaginaire urbain à partir de deux expressions collectives emblématiques : les jeux de la fête dieu, et la mort du parlement.  mais ces deux séquences introduisent à un autre projet : suivre, au fil de stratégies individuelles choisies le cheminement non seulement des ambitions, des comportements, mais des rêves et de la vision du monde de témoins privilégiés.
 Cet essai n'est pas un ouvrage d'érudition même si le souci de précision d'un historien formé à l'école de l'histoire sociale y transparaît.  c'est à la fois un récit et une réflexion, sur l'imaginaire collectif, sur les stratégies individuelles et les représentations qui les sous-tendent, et qui s'achève en interrogation sur la mémoire perdue et retrouvée.  l'odyssée minuscule du menuisier joseph sec, cette " irrésistible ascension " qui s'achève dans le rêve, comme l'obstination forcenée du robin desorgues à forcer les portes de la noblesse, de même que la folie du président de gueidan à la recherche de ses ancêtres, et en contrepoint l'évasion du marquis d'argens hors des contraintes de sa caste témoignent de la crise de l'ancien monde.
 L'essentiel est de tenter de comprendre comme ces conduites individuelles apparemment atypiques, portent un témoignage à la fois " incomparable " et porteur d'une signification qui les dépasse.  ".

Les folies d'Aix ; la fin du monde

Joseph Sec (1715-1794), né à Cadenet dans une famille de ménagers, devient à Aix-en-Provence maître menuisier, marchand de bois, riche propriétaire, pénitent gris, franc-maçon et jacobin. Témoignage de son ascension sociale, il laisse dans la pierre un testament mystérieux, graphique & symbolique, que nous explorons dans cet ouvrage. nous donne les clés de compréhension de ce cénotape au fil d'un chemin thématique. Il dévoile les éléments pour appréhender la religion de cet homme des Lumières. Sébastien Aublanc illustre de photographies l'ensemble du livre en suivant l'analyse de l'auteur, tout en y apportant sa propre perception poétique. On entre dans le monument à la manière d'un parcours initiatique : donnant une vision tantôt architecturale, tantôt artistique. Cette oeuvre, souvent qualifiée "d'art naïf" , est un témoignage palpable de l'esprit syncrétique et révolutionnaire à Aix-en-Provence.

Le mystérieux monument Joseph Sec à Aix-en-Provence

À partir de l'enchaînement des images, enluminures médiévales, tableaux et retables de l'âge baroque, images troubles que nous livrent aujourd'hui les médias, cet ouvrage reconstitue la façon dont les hommes, dans l'Occident chrétien, ont tenté d'imaginer et de gérer leurs rapports avec l'univers des morts, proches et lointains, en les enfermant dans la prison miséricordieuse du purgatoire. Inscrit dans l'histoire, avec un début, une apogée et une fin, le «troisième lieu» a offert pendant des siècles un support apaisant au travail du deuil.

Les Âmes du purgatoire ou Le travail du deuil

Dans ce livre qui, depuis sa première parution en 1983, est devenu un classique, Michel Vovelle attaque de front le chantier des représentations de la mort en Occident. Il le défriche et l'explore dans toutes ses dimensions, démographiques et médicales, littéraires et religieuses, sociales et artistiques. Avec tous les moyens de l'histoire des mentalités, il fait apparaître, de la Peste noire à nos jours, les modèles successifs du mourir, depuis le triomphe de la mort chrétienne à la fin du Moyen Âge jusqu'à la mort hospitalière, en passant par la mort «baroque» du grand cérémonial, la mort «éclairée» de la philosophie naturelle, la mort «héroïque» du retour à l'antique, la mort «bourgeoise» de la famille testamentaire, pour déboucher sur cette fin toute récente du tabou sur la mort qui a précisément engendré une pléthore d'études partielles dont cette somme est l'aboutissement.

La mort et l'Occident : De 1300 à nos jours

La chute de la monarchie, 1787-1792 (Nouvelle Histoire de la France contemporaine, #1)

C’est à la Sorbonne, lieu de mémoire et cadre par excellence de l’Université de la République, que s’est tenu le colloque organisé par l’Institut d’Histoire de la Révolution française en septembre 1992. Des chercheurs de tous les horizons se sont associés à cette réflexion collective sur la naissance et le développement de l’idée républicaine, sur les valeurs, les institutions et la culture qu’elle a générées depuis deux siècles. Les auteurs ont analysé les conditions dans lesquelles, dans le temps court de la décennie révolutionnaire, celle-ci s’est imposée à la France et à l’Europe entière comme une nouveauté sans précédent. Révolution et République demeurent le point d’origine d’un héritage sur lequel nous vivons encore. (Editor's presentation)

LES METAMORPHOSES DE LA FETE EN PROVENCE DE 1750 A 1820

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