Manuel de dietetique

Au Moyen Age, on pelait sotie une farce brocardant des figures clés de la société, le prince, l'évêque, le connétable... La présente sotie raconte comment, par un certain dimanche de mai, Attila Vavavoom, le président sortant, affronte Céleste Chakanaka, la candidate de l'opposition (black, championne de lancer de marteau, agrégée d'histoire, pianiste...). Or, en cette journée cruciale, Parole, le nobody absolu, le flambeur besogneux, amoureux fou de sa Lili-Rose, l'éleveuse de vaches, oublie d'aller voter parce que, ce jour-là, " il a poker "... Petite faiblesse bien pardonnable, mais qui aura des conséquences incalculables sur l'issue du scrutin.

Comment Attila Vavavoom remporta la présidentielle avec une seule voix d'avance

Pascal l'a bien dit : " qui veut faire l'ange fait la bête... ", autrement dit, l'être humain est un comique-né et son créateur un grand gagman. En témoigne l'histoire de Jacques et Donatienne. Lui : juif athée, vaguement marxiste, en guerre ouverte contre " l'opium du peuple ", vivote en faisant le pianiste au bar. Elle : riche famille vendéenne, catholique, quelque peu allumée. convertie au judaïsme, en fait des tonnes, devient plus juive que le pape. Rencontre d'une nuit, grossesse, nativité, circoncision... Elle veut faire du bébé un juif exemplaire. chantages affectifs, calculs bien agencés, patience et longueur de temps : parviendra-t-elle à se faire épouser ? Mieux : à lui faire abjurer les idéaux de sa jeunesse en l'amenant à la stricte observance de la tradition et des 613 règles ? Ce livre est dédié aux croyants et croyantes qui se tiennent sagement à distance de la redoutable espèce des croyeurs et croyeuses... et même au-delà.

Croyeurs et croyeuses

Ce dimanche de mai est crucial : Attila Vavavoom, le président sortant, affronte Céleste Chakanaka, black et championne de lancer de marteau. C’est ce dimanche précisément que Parole, citoyen lambda, choisit pour se lancer dans une partie de poker endiablée. Absorbé par le jeu, il oublie d’aller voter. Cette banale abstention n’est pas sans conséquences… Une élection tient parfois à un coup de poker !

Au temps béni des années 1970, quelque part à Montparnasse, Jacques Pollak, quadragénaire au cœur tendre, mène une vie partagée entre des travaux publicitaires très honorablement rétribués et une gestion ordonnée de ses plaisirs : écrire, courir, pianoter... Jusqu'au jour où sa douce moitié le plaque. Ainsi se retrouve-t-il avec pour seuls soutiens la chienne Lola, le chat Mouchotte et un renardeau. Surgit alors Nina, une ado de treize ans, qui habite le logement voisin avec toute sa tribu : sa mère, alcoolique, ex-danseuse des Folies-Bergère, ses frère et sœur et, incidemment, Féfé, un immonde clochard. Or Nina a beau désapprouver le luxe dans lequel se vautre son voisin, elle s'entiche de ses animaux, puis de l'homme, malgré la différence d'âge. Et les ennuis arrivent. Après une nuit de beuverie, Jacques se réveille au petit matin dans la couche de Nina..

Il faut bien que certaines choses soient faites

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Quand débute cette correspondance, en 1956, Georges Perec va avoir vingt ans. Lui et Jacques Lederer, tous deux étudiants, sont inséparables ; ils fréquentent fort peu la Sorbonne mais passent un temps considérable à hanter cinémas et boîtes de jazz, à lire, écrire et chercher l'âme soeur. Leur service militaire, en pleine guerre d'Algérie, met un frein à leurs activités nocturnes et diurnes ; l'éloignement qui en découle donne véritablement naissance à cette correspondance.
Débordant de jeux de mots, de citations plus souvent ironiques que déférentes et d'inventions langagières invraisemblables, ces 250 lettres font cohabiter André Gide, Apollinaire, Lester Young, Ingmar Bergman et Tex Avery. D'une vitalité irrésistible, elles sont un témoignage unique de la jeunesse d'un des écrivains les plus marquants et les plus singuliers du XXe siècle français.

"cher, très cher, admirable et charmant ami..." ; correspondance 1956-1961

"Ah, mes tendres coeurs, mes chers frères et soeurs en névrosie ! Comme je vous plains et vous comprends, ayant moi aussi usé mes plus belles années sur un divan à ressasser les "Et pourquoi je prends toujours les mauvaises décisions ? ", "Et quand je prends les bonnes, pourquoi je ne vais pas jusqu'au bout ? ", "Et c'est quand qu'on arrive ? ", toutes ces promesses de future vigueur jamais tenues, ou pire, une fois terminée l'ultime séance, vous laissent en rade sur le trottoir : guéri ? Pantelant oui ! Ramené à la case départ, vidé - je n'insiste pas, vous m'avez compris. Eh bien, mes tendres coeurs, moi qui vous aime comme si je vous avais faits, moi, Chtarbov, qui ai mis des décennies à édifier ma Psychanalyse en double aveugle, cette révolution en matière de cure (mot bien inapproprié, vous verrez) je vous en présente ici quelques appetizers pour parler sinon penser (Dieu m'en garde) comme le Maître viennois. Si vous voulez me joindre, ne me cherchez ni sur Facebook, ni nulle part : c'est moi qui vous reconnaîtrai, d'emblée, où que vous soyez, sur un atoll, une banquise, un désert, dans un bar, un wagon, une manif, une aire de repos, un parloir, et vous tendrai alors la main. Comment je ferai ? Ca c'est mon affaire et, quant à vous, borgne de votre propre royaume que vous êtes, ouvrez déjà l'oeil et lisez... " Professeur Tybor Chtarbovski, dit Chtarbov.

Manuel de dietetique

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