50 dessins pour assassiner la magie
Van Gogh le suicidé de la société
Publié par Editions Allia, le 07 mars 2019
80 pages
Résumé
Avec une véhémence impitoyable, Artaud impute à la société le mal dont a souffert Van Gogh et accuse son psychiatre, le Dr Gachet, de l'avoir poussé au suicide. La prétendue folie du peintre est une construction sociale. La "lucidité supérieure" propre à l'artiste, et partagée avec l'auteur, permet à Artaud d'honorer la fougue du génie, force contestataire en soi et facteur de marginalisation. Qu'il soit poète ou peintre, l'artiste se voit interné, comme Artaud le fut, ou incapable de s'intégrer dans une société qui confond génie et tare psychologique. Et quand Artaud aborde la peinture proprement dite, c'est comme si lui-même s'emparait du pinceau ou, au demeurant, du couteau. C'est tranchant, expressif, cinglant. Il sait trouver le mot frappant, convaincre, emporter avec lui le lecteur. Comédien (La Passion de Jeanne d'Arc de Dreyer ou Napoléon Bonaparte d'Abel Gance), Antonin Artaud (1896-1948) fera des forces incontrôlables dus aux troubles nerveux qui l'affectent le ferment de son oeuvre (L'Ombilic des limbes, Le Pèse-nerfs, L'Art et la mort). Il cultivera toute sa vie un sentiment de révolte, qui le conduit à adhérer brièvement au surréalisme vers 1925. Il a aussi imaginé de nouvelles formes de représentations théâtrales, exposées dans Le Théâtre et son double (1938).
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