Mendel Singer alluma la bougie dans la bouteille verte à côté du lit et alla à la fenêtre. Là, il vit le reflet rougeâtre de la vivante nuit américaine qui se jouait quelque part et l'ombre argentée intermittente d'un projecteur qui semblait désespérément chercher Dieu dans le ciel nocturne. Oui, Mendel voyait même quelques étoiles, quelques misérables étoiles, des constellations déchiquetées. Mendel se souvenait des nuits claires et étoilées au pays, du bleu profond du ciel immensément étendu, du croissant de lune doucement courbé, du sombre murmure des pins dans la forêt, des voix des grillons et des grenouilles.

Job, roman d'un homme simple

Les lettres choisies de joseph roth viennent parachever tout le travail de publication entrepris pour faire découvrir au public français les multiples facettes de l'écrivain.
 En même temps qu'elles brossent un tableau de la vie littéraire allemande dans l'entre-deux-guerres, rapidement assombrie par l'émergence du national-socialisme, elles permettent de suivre la genèse des grandes ouvres de l'auteur.  depuis les confins de l'empire austro-hongrois jusqu'à l'exil parisien, on suit les pas de l'un des écrivains les plus attachants du xxe siècle: un homme passionné par la création littéraire, amoureux de la langue allemande, et de la langue française autant que de la france, un artiste intransigeant dans ses convictions esthétiques, politiques et éthiques, une personnalité ennemie de la tiédeur et du compromis, avec ses emportements et ses indignations, son enthousiasme et sa générosité, sa fidélité comme son exigence en amitié.
 Le dialogue avec stefan zweig occupe ici une place à part et cristallise de manière exemplaire la réflexion sur le rôle de la littérature et la question de l'engagement humaniste face à la barbarie.

Lettres choisies (1911-1939)

Dès juin 1932, au café Mampe à Berlin, Joseph Roth déclare à un ami : "Il est temps de partir. Ils brûleront nos livres et c'est nous qui serons visés. Quiconque répond au nom de Wassermann, Döblin ou Roth ne doit plus tarder. Il nous faut partir afin que seuls nos livres soient la proie des flammes."
Le 30 janvier 1933, jour où Hitler est nommé chancelier du Reich, Roth s'exile définitivement à Paris. Les six années qui lui restent à vivre seront particulièrement fécondes, tant dans le domaine romanesque que journalistique.
La Filiale de l'enfer réunit vingt-six écrits parus entre juillet 1933 et mai 1939 dans les journaux destinés aux émigrants germanophones vivant en France. Depuis son exil parisien, Joseph Roth observe avec une rage impuissante le rattachement de son ancienne patrie autrichienne au Troisième Reich et tente de combattre l'indifférence, qu'il considère comme le pire des maux. Avec une acuité impitoyable et une rare clairvoyance, sous-tendues par une verve brillante, à la fois mélancolique et drôle, il dénonce les effets pervers du national-socialisme et les grossiers mensonges de sa propagande. C'est "l'instauration de la barbarie et le règne de l'enfer". Seul le Verbe vrai pourra sauver l'époque en tenant lieu de patrie à ceux qui n'en ont plus.

La Filiale de l'enfer

Ein Kapitel Revolution ist eine Erzählung von Joseph Roth.

Auszug:

Der Zug brauchte mehr als achtzehn Stunden, um die kurze Strecke zwischen Kursk und Woronesch zurückzulegen. Es war ein kalter und klarer Wintertag. Ein paar karge Stunden schien die Sonne so kräftig von einem dunkelblauen, fast südlichen Himmel, daß die Männer an jeder der häufigen Haltestellen aus den kalten und finstern Waggons hinaussprangen, die Röcke ablegten wie bei einer schweren Arbeit im heißen Sommer, sich mit dem knirschenden Schnee wuschen und von der Luft und der Sonne trocknen ließen. Im Verlauf dieses kleinen Tages hatten sie alle gebräunte Gesichter bekommen wie die Leute im Winter auf den sportlichen Höhen der Schweiz. Aber die Dämmerung kam plötzlich, und ein scharfer, kristallener, gleichmäßiger, singender Wind verschärfte die finstere Kälte der langen Nacht und schien den Frost unaufhörlich zu schleifen, damit er noch schneidender und spitzer werde.

Ein Kapitel Revolution

Nascido em 1894, Joseph Roth viveu o fim do Império Austro-Húngaro. Da tragédia histórica que o marcou pelo resto da vida, nasceu o observador privilegiado dos novos tempos e, em especial, da Berlim da década de 1920. Nos artigos de Berlim, Roth registra o espetáculo múltiplo e ambíguo da velha capital prussiana, tomada de assalto por refugiados, bondes e arranha-céus, e transformada de uma hora para outra em epicentro da República de Weimar e da cruel história européia das décadas seguintes.Andando por Berlim, Roth descobre asilos de refugiados, banhos noturnos e ruas de imigrantes; espreita os olhos cegos e brilhantes dos semáforos reinando sobre a nova paisagem de ferro, passeia ao lado de um criminoso recém-liberto, para tomar a medida cabal da transformação da cidade; e finalmente, como um Orfeu descendo aos infernos, percorre uma noitada berlinense. O que emerge de Berlim é menos o retrato objetivo de um lugar do que a imagem convulsiva de uma era que derrubava fronteiras, impérios e quarteirões com igual indiferença - e que ainda não acabou.

Automne à Berlin

Rebellion (la)

Das Spinnennetz wurde nie leider vollendet, trotz dessen ist der Fragment gebliebene Roman bis heute ein spannendes Werk und besticht mit einer einzigartigen Sprachgewalt. Das Werk wurde 1989 sogar verfilmt. Der rechte Protagonist gerät in einen Sog aus Spionage, Mord und mehr.

Auszug:

Ein Jahr später war Theodor nicht mehr Leutnant, sondern Hörer der Rechte und Hauslehrer beim Juwelier Efrussi. Im Hause des Juweliers bekam er jeden Tag weißen Kaffee mit Haut und eine Schinkensemmel und jeden Monat ein Honorar. Es waren die Grundlagen seiner materiellen Existenz. Denn bei der Technischen Nothilfe, zu deren Mitgliedern er zählte, gab es selten Arbeit, und die seltene war hart und mäßig bezahlt. Vom wirtschaftlichen Verband der Reserveoffiziere bezog Theodor einmal wöchentlich Hülsenfrüchte. Diese teilte er mit Mutter und Schwestern, in deren Hause er lebte, geduldet, nicht wohlgelitten, wenig beachtet und, wenn es dennoch geschah, mit Geringschätzung bedacht. Die Mutter kränkelte, die Schwestern gilbten, sie wurden alt und konnten es Theodor nicht verzeihen, daß er nicht seine Pflicht, als Leutnant und zweimal im Heeresbericht genannter Held zu fallen, erfüllt hatte. Ein toter Sohn wäre immer der Stolz der Familie geblieben. Ein abgerüsteter Leutnant und ein Opfer der Revolution war den Frauen lästig. Es lebte Theodor mit den Seinigen wie ein alter Großvater, den man geehrt hätte, wenn er tot gewesen wäre, den man geringschätzt, weil er am Leben bleibt.

Das Spinnennetz - Ein Fragment

Fra i grandi scrittori del nostro secolo, Joseph Roth è quello che più pervicacemente ha saputo tener fede alla figura del narratore. Raccontare storie disparate, intesserle, farle risuonare l’una con l’altra, fare dei propri racconti «una grande casa con molte porte e molte stanze per molte specie di uomini»: questo è il sogno che Roth perseguì in tutta la sua vita di scrittore. E lo riconosciamo subito leggendo i suoi racconti riuniti in questo volume, narrazioni sparse nell’arco di più di vent’anni, chiuse alcune nella misura essenziale dell’apologo, dove avvertiamo ogni volta di muoverci all’interno di un unico, ma quanto vasto e variegato mondo. Dalla febbrile aura espressionista dello Specchio cieco alla pura gioia del nominare, in Aprile, alla snebbiata lucidità mondana del Trionfo della bellezza, sino alla scansione da epos chassidico del Leviatano: molte sono le vie che Roth tenta in questi racconti, e più di una volta si può dire che esse conducano alla terra della perfezione, come nel caso almeno del Capostazione Fallmerayer, della Leggenda del santo bevitore e del Leviatano. Ma, percorrendo di seguito queste pagine, più ancora della compiutezza del singolo testo colpisce la comune linfa che circola in ogni pagina, quasi la continuità fra tutte le storie. Come i coralli per il «mercante di coralli» Nissen Piczenik, protagonista del Leviatano e immagine testamentaria di Roth stesso, qui le singole storie sono di per sé oggetto di un amore inesauribile, vengono osservate e carezzate nella sconcertante varietà delle loro forme, perché tutte ugualmente provengono, tutte sono state nutrite dalle acque profonde, là dove gli oceani comunicano con le paludi dell’Europa centrale. E Roth allora ci appare come il «mercante di coralli» che ogni volta attinge dalla fluidità originaria una storia e la adagia sul tappeto della sua prosa, come uno di quegli esseri nomadi da lui prediletti, che traversavano in ogni direzione, con i loro lievi tesori, l’«unica possibile patria per i senzapatria», l’Impero, prima di scegliere un definitivo esilio.

Le Marchand De Corail: Nouvelles

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Joseph Roth. À l'occasion d'une manoeuvre impériale en Galicie, Sa Majesté François-Joseph 1er, Empereur d'Autriche et Roi apostolique de Hongrie, passe quelques jours au château du comte Franz Xavier Morstin. Celui-ci ne se sent ni Polonais ni Italien ni Autrichien mais "transnational", comme le grand empire des Habsbourg. Respectant profondément la monarchie, il va jusqu'à faire sculpter un buste de son cher empereur. De retour dans son village après la guerre, le comte, qui ne se résout pas à admettre la chute de l'empire austro-hongrois, ré-installe dans le parc de son château le buste du souverain qu'il avait caché dans sa cave pendant le conflit. Mais lors d'une inspection le nouveau préfet décide que ce buste représentant l'ancien monde ne doit plus être érigé sur le sol polonais. Le comte, aidé par les villageois, enterre alors le buste avec tous les honneurs. Lorsque sa propre mort arrive, il demande à être enterré dans la même tombe.

Job, roman d'un homme simple

Résumé

Plus de livres de Joseph Roth

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques