Micromégas / Zadig

Les oeuvres complètes de Voltaire - Tome 77B, Oeuvres de 1775-1776

Le 1er novembre 1755, un s�isme suivi d'un raz-de-mar�e et d'un incendie ravage la ville de Lisbonne (Portugal). On d�nombre 50 000 victimes. L'�moi suscit� provoque un d�bat philosophique � travers toute l'Europe: une telle catastrophe est-elle le fruit de la col�re divine ?Voltaire s'emporte contre les th�ses optimistes qui ont cours et soutiennent que � Tout est bien �. Il estime que la souffrance des hommes est injustifiable et r�dige un po�me sur la Providence. Il l'envoie � Rousseau en juillet 1756. Ce dernier s'indigne: faut-il c�der au pessimisme et au scepticisme ? Il justifie la Providence et le plan de Dieu forc�ment parfaits: le Mal ne serait qu'un effet n�cessaire de la Nature. Cyril Morana a r�uni le po�me et les deux lettres qui scellent la brouille des deux philosophes.

Querelle sur le Mal et la Providence

Micromégas, géant habitant près de la planète Sirius, victime d'un clergé intolérant, entreprend un voyage de formation auprès des habitants des autres mondes. Accompagné d'un ami Saturnien, il arrive sur Terre et entreprend d'observer les microscopiques habitants de la planète bleue, puis de communiquer avec eux. Dans cet alerte conte philosophique, Voltaire traite avec son ironie coutumière des thèmes qui lui sont chers : la religion, la place de l'homme dans la société, mais aussi la science, fer de lance des Encyclopédistes.

Micromégas, conte philosophique

Que signifie ce nom "Candide" : innocence de celui qui ne connaît pas le mal ou illusion du naïf qui n'a pas fait l'expérience du monde ? Voltaire joue en 1759, après le tremblement de terre de Lisbonne, sur ce double sens. Il nous fait partager les épreuves fictives d'un jeune homme simple, confronté aux leurres de l'optimisme, mais qui n'entend pas désespérer et qui en vient à une sagesse finale, mesurée et mystérieuse. Candide n'en a pas fini de nous inviter au gai savoir et à la réflexion.

Candide

Zadig est un conte oriental de 1748 sur la recherche du bonheur. La difficulté - et Voltaire nous le signifie dans un sourire - vient de ce que le bonheur ne dépend pas de nous seuls. Zadig, le héros, vertueux comme personne, sera ainsi amené à traverser des épreuves. Mais, si l'auteur retrace la destinée chaotique d'un personnage qui n'a pas ce qu'il mérite, la fin paraît heureuse cependant, comme dans tous les contes, et nous soulage... à moins que Voltaire ne se joue encore de nous.

Zadig

Jeannot et Colin et autres contes philosophiques

Ses démêlés avec le chevalier de Rohan contraignent Voltaire (1694-1778), en 1726, à s'exiler en Angleterre, où il restera deux ans. Admirateur de Swift, Pope, Shakespeare, il a appris à apprécier la civilisation la plus progressiste d'Europe. Il rencontre l'élite du pays, enquête sur la vie religieuse et politique, se passionne pour le système parlementaire, le commerce, la vaccination contre la petite vérole, Bacon, Locke, Newton, la tragédie et la comédie d'outre-Manche. Ses vingt-quatre Lettres philosophiques (ou Lettres anglaises) paraissent en France en 1734, augmentées d'une lettre célèbre sur Pascal. Elles sont aussitôt condamnées par le Parlement, comme propres " à inspirer le libertinage le plus dangereux pour la religion et pour l'ordre de la société civile "...

Lettres philosophiques

Dans ce livre, Voltaire peint à la postérité, non pas les actions d'un seul homme, Louis XIV, mais surtout l'esprit des hommes à l'époque la plus éclairée qui ait jamais été.Extrait:Le pouvoir, du reste, faisait toujours chorus avec cette partie du public si obstinée dans ses injustices ou si capricieuse dans ses goûts. L'année suivante la préface de cette Zaïre tant applaudie était saisie comme un vulgaire pamphlet, les Lettres philosophiques condamnées au feu par arrêt du Parlement, et les poursuites contre le libraire Jorrc, qui les avait publiées, mettaient la maréchaussée en mouvement, contre le panégvriste imprudent des idées anglaises. Singulier triomphateur que cet homme sur qui pesait sans cesse, comme sur le premier venu, une menace de Bastille! Triste successeur de Racine à qui la cour refa sait (1736) un privilège pour l'impression d'une tragédie aussi anodine en somme que la Mort de César!

Micromégas / Zadig

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