Le château vert

Joyeux Noel, Tony !

Quand ils traversaient une certaine clairire d'o partaient des sentires menant vers Valcombe au nord, la Mlanche l'est, les Baraques l'ouest et Moneyrat au sud, ils devenaient graves car ils approchaient de leur retraite secrte. Entre deux minences boursouflant le sol des Marouzes, l'anne prcdente, les enfants avaient dcouvert un boqueteau d'arbres rabougris parce que trop serrs les uns contre les autres et qu'ils avaient baptis "le Chteau vert". Pins, htres, coudriers, sorbiers formaient un rempart sous lequel il fallait se glisser pour arriver un espace en forme de cercle de trois mtres de diamtre, au sol tapiss de mousses. Lorsque Annette et Rgis se retrouvaient dans leur royaume particulier, ils ne parlaient pas pendant un bon moment, tout .la joie d'tre leurs matres. Puis, au bout d'un certain temps, ils s'asseyaient et remettaient au point le scnario qu'ils allaient jouer pour eux seuls, une histoire o ils mlangeaient ce qu'ils avaient retenu des contes de fes de leur enfance et qui se droulait suivant un canevas immuable. Rgis tait le chevalier se battant pour dfendre sa Dame attaque par les mchants gnies de la fort, et quand il les avait obligs fuir il venait se rfugier, bless mort, dans "le Chteau vert" o celle qu'il avait sauve le gurissait de ses plaies en l'embrassant sur le front. Puis, elle posait la tte du preux chevalier dans son giron, lui caressait les cheveux tandis qu'il feignait de dormir. Soudain, abandonnant le jeu, Rgis suppliait Tu me quitteras jamais, dis ? Jamais. Alors, il fermait les yeux et murmurait, heureux, mon AnnetteMais l'enfance ne dure pas ternellement. Annette et Rgis s'appartenaient-ils vraiment ? N'avaient-ils pas des comptes rendre ce village qui les avait vus natre et qui protgeait jalousement cet amour exceptionnel ? Charles Exbrayat renoue ici avec ses grandes russites littraires, tels Jules Matrat, Ceux de la fort, dlaissant les livres policiers qui l'ont rendu clbre. Avec Le Chteau vert, il nous livre un nouveau rcit bouleversant la magie duquel personne ne peut chapper.

Le Château vert

Bye, Bye, Cherie |

Notre Imogène

Une plongée dans le quartier chaud du Barrio Chino à Barcelone. L'inspecteur Miguel Lluji est un homme blessé, déterminé. Il a une obsession, se débarrasser du caïd local, Ignacio Villar qui a tué son père et égorgé son jeune protégé, Paco, un petit voyou qu'il avait pris sous son aile et qui lui servait d'indic. Alors Miguel va régler ses comptes avec la pègre : les assassins vont payer, ils auront à se souvenir de Paco...

Vous souvenez-vous de Paco ?

Un Coeur d'artichaut

Des amours compliquées

D'après Costa de Loverdo (prix Courteline 1961), tous les problèmes du Grec se résument en ceci : dépasser les Jaguar en pédalant à bicyclette... L'irascible colonel Bucéphale, chef de la Sûreté, reçoit « franco de port et d'emballage », un corps enfermé dans une malle en osier. Une fiche contenant tous les détails utiles à l'enquête accompagne l'envoi. Par surcroît, l'autopsie révèle que l'homme n'est mort de rien du tout ! Le capitaine Tétra-Pératos (Jonas), doux poète du contre-espionnage, implique successivement dans l'affaire : un magnétiseur, le fakir Karahissar - un cybernéticien génial, Ulhfilas, créateur de « Gog », cerveau électronique doté de tous les sens humains (plus quelques autres...) - enfin, la secrétaire du savant, Ursula, dont le charme ne saurait laisser personne dans l'indifférence. L'espion rôde autour du laboratoire d'Ulhfilas, suscitant, comme à plaisir, des situations aberrantes et les gags dont ce roman est truffé permettent à l'auteur d'utiliser à fond ses réserves de sel attique.

Le château vert

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