Trois voyages, trois hommes, trois amours, trois villes qui n'en sont pourtant qu'une - chaque fois Prague, que l'amour colore. La Prague éblouissante dans ses ors, avant l'entrée des chars soviétiques, celle de Serge le généreux, le lumineux... La Prague intime, lovée contre son fleuve, celle de Pierre, le mari à l'amour paisible et rassurant. La Prague du malheur, enfin, celle où sonne le pas des militaires, celle de Karel aux yeux qui brûlent, le romantique, le clandestin. Trois moments capitaux de la vie de ce professeur de philosophie, trois rendez-vous avec l'amour et avec soi-même dans la ville qui rit de douleur sous la lumière changeante.

Carnets de Prague

Née avec le siècle, Nathalie Sarraute est morte le 19 octobre 1999 comme elle a vécu, dans la discrétion. Le destin de cette petite fille à l'enfance écartelée de la Russie à Paris s'est tissé entre le besoin d'être accepté et le sentiment d'être différente. Juriste et mère de famille, Nathalie Sarraute entre en littérature avec Tropismes en 1939. Elle subira la clandestinité des juifs pendant l'Occupation. Ses oeuvres les plus connues, de Portrait d'un inconnu en passant par le Planétarium jusque Pour un oui pour un non et Enfance sont aujourd'hui, comme l'énonce le volume de la Pléiade qui lui est consacré, des classiques. Elle y décrit, avec des mots simples, toujours à la recherche de la «justesse», les petits bonheurs et les choses insignifiantes de la vie, les rapports de puissance et de domination, la différence des sexes. Nathalie Sarraute s'impose comme un auteur phare du Nouveau Roman, mais plus encore - titre qu'elle revendiquait - comme une novatrice en littérature.

Nathalie Sarraute

Musset, Chopin furent ses amants célèbres, mais savait-on l'ardente passion de George pour l'avocat républicain Michel de Bourges, sa longue liaison avec le graveur Manceau, sa tendre aventure épistolière avec l'auteur de Madame Bovary, Gustave Flaubert ? Elle fut l'amie des plus illustres créateurs, se trouva mêlée aux trois grands soubresauts de la politique au XIXe 1830, 1848, 1871, hésitant en politique entre enthousiasme passionné et prudence paysanne. Travailleuse acharnée, femme de tête si souvent traitée de "bas-bleu", George ne dédaignait pourtant ni la cuisine, ni la couture, n la broderie, ni la confection des marionnettes, ni les soins d'éducation à ses enfants, puis à ses petites-filles. L'amante échevelée de Venise, la fumeuse de houka, l'avocate de l'égalité des droits des femmes dans le mariage fut une femme avant tout généreuse et humaine. Il fallait le regard d'une autre femme, généreuse et humaine elle aussi Huguette Bouchardeau, pour expliquer les doutes de l'adolescente, l'étroitesse de sa vie de femme mariée, la culpabilité de ses amours vagabondes pour comprendre que l'envie et le bonheur d'exister ont toujours été plus forts chez George Sand que le désir de gloire ou l'amour du pouvoir.

George Sand: la lune et les sabots

Elsa triolet - illustrations, noir et blanc

Le bonheur est une idée neuve, proclamait Saint-Just en 1793. Cette recherche-là est devenue urgence. Quelle nuit du 4 août balaiera les privilèges - anciens et nouveaux - d'une société crispée, hiérarchisée, patriarcale, policière, nucléaire, militariste, obéissante et exploiteuse ? L'alternative au « tout-nucléaire », la semaine de trente heures, la ville reconstruite, les hiérarchies cassées : pour Huguette Bouchardeau, le futur est le contraire d'un rapiéçage de ce présent qui nous échappe. Utopies que tout cela, clament en choeur tous les pouvoirs. Comme la semaine de quarante heures et les congés payés en 1936 ! Une priorité : que les femmes (un homme sur deux est une femme) et le Tiers-Monde (plus de la moitié du globe) fassent entendre leurs voix, qu'on se souvienne du sens concret de ce mot usé sans avoir servi : égalité.

Tout le possible

out le monde connaît les yeux d'Elsa, chantés par Aragon. Mais il y eut aussi Elsa avant Aragon. Elsa Kagon est née en 1896 à Moscou, dans une famille juive de la bourgeoisie. Sa vie c'est d'abord le trio qu'elle forme avec sa soeur, la future Lili Brik, et le poète Maïakovski. A travers lui, Elsa vit son premier chagrin d'amour et rencontre la littérature, l'Art et l'engagement politique. Mariée au français André Triolet, Elsa part vivre à Tahiti, puis à Paris, à Berlin. Elle écrit en russe ses premières oeuvres, encouragée pur Gorki, et s'installe définitivement à Paris au début des années 1920 où elle fréquente le milieu Montparno. C'est là qu'elle rencontre Aragon en 1928. Dès lors, la légende l'unit au poète.Bien que moins engagée politiquement, c'est Elsa qui ouvrira à Aragon les portes des milieux intellectuels soviétiques. Mais la grande famille du PCF, les activités incessantes de son amant comme les responsabilités grandissantes qu'elle prend dans le mouvement des écrivains deviennent vite pesants pour Elsa qui se voit vieillir prématurément. Elle en souffre et le crie à travers ses personnages féminin. Si rarement femme a été autant célébrée, ce sont des tourments de mal aimée que recèlent ses textes. " La solitude n'est pas le grand thème de mes livres, elle l'est - de ma vie ", écrira-t-elle un jour de douleur à Aragon. Une solitude qui s'augmentait peut-être de cet art qu'elle pratiquait dons le roman, d'inventer des vies, de se masquer et de se dévoiler tour à tour. Elsa imaginée, imaginaire, inatteignable. De son premier livre écrit en français, Bonsoir Thérèse, au Rossignol se toit à l'aube, son dernier ouvrage, en passant par le prix Goncourt en 1945, Elsa poursuit sa réflexion sur le bonheur insaisissable, la difficulté à vivre qui la rend si émouvante.Huguette Bouchardeau nous entraîne une nouvelle fois dans un destin de femme peu ordinaire. En faisant la part belle aux écrits d'Elsa, elle donne à voir un pan de la vie sociale, politique et littéraire d'une époque à travers des yeux féminins épris d'absolu. Huguette Bouchardeau signe ici un récit intimiste autant qu'une biographie politique et littéraire d'envergure.

Elsa Triolet

Qui n'est jamais monté à bord de l'Orient-Express ou n'a pu trembler pour le neuvième petit nègre ? Quel lecteur passionné ne s'est-il pas laissé prendre au piège du Meurtre de Roger Ackroyd ? Autant d'énigmes haletantes nées de la plume d'Agatha Christie. Nul n'aurait osé prédire un tel avenir à cette jeune fille de la bonne société anglaise, tôt mariée à un brillant militaire et qui se lança, tant par jeu que par défi, dans le roman policier. Trop simple pour ne pas penser que l'imagination n'était pas une façon d'échapper au conformisme de la société victorienne. Chaque événement de sa vie est l'occasion de nourrir une intrigue. Ouvrons un à un les chapitres de cette biographie à suspense qù'Huguette Bouchardeau a conçue sous la forme de rapports de police. Dates, rencontres, événements marquants, depuis la mort du père en passant par la fameuse disparition restée inexpliquée, tout est là. Cet état des lieux est également un tableau détaillé et savoureux de la société anglaise sur plusieurs décennies. Il permet à l'auteur de s'évader avec d'autant plus de liberté pour mettre sur la sellette celle qui fut une femme non conformiste et l'inventeur d'un genre. Une biographie n'est-elle pas, à son tour, une enquête ?

Agatha Christie

Musset, Chopin furent ses amants célèbres, mais savait-on l'ardente passion de George pour l'avocat républicain Michel de Bourges, sa longue liaison avec le graveur Manceau, sa tendre aventure épistolière avec l'auteur de Madame Bovary, Gustave Flaubert ? Elle fut l'amie des plus illustres créateurs, se trouva mêlée aux trois grands soubresauts de la politique au XIXe 1830, 1848, 1871, hésitant en politique entre enthousiasme passionné et prudence paysanne. Travailleuse acharnée, femme de tête si souvent traitée de "bas-bleu", George ne dédaignait pourtant ni la cuisine, ni la couture, n la broderie, ni la confection des marionnettes, ni les soins d'éducation à ses enfants, puis à ses petites-filles. L'amante échevelée de Venise, la fumeuse de houka, l'avocate de l'égalité des droits des femmes dans le mariage fut une femme avant tout généreuse et humaine. Il fallait le regard d'une autre femme, généreuse et humaine elle aussi Huguette Bouchardeau, pour expliquer les doutes de l'adolescente, l'étroitesse de sa vie de femme mariée, la culpabilité de ses amours vagabondes pour comprendre que l'envie et le bonheur d'exister ont toujours été plus forts chez George Sand que le désir de gloire ou l'amour du pouvoir.

Carnets de Prague

Résumé

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