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Notre littérature vivante : textes, XVIIIe siècle

Les témoins de la vérité vivante sont légion. Et cependant un homme comme Mgr Gabriel Martin se révèle comme singulier et surprenant. Né au pays de Clemenceau et du maréchal de Lattre, il fut un grand orateur dont la voix prestigieuse, deux siècles après Grignion de Montfort, bouleversa les foules du pays d'Ouest, et un hardi pionnier, sensible aux nécessités de nouvelles méthodes missionnaires. Il s'affirma, d'autre part, comme un vigoureux défenseur des libertés religieuses, et son action, aux lendemains de l'avènement du Cartel, en 1924, lui valut d'être désigné par Herriot, à la tribune de la Chambre, comme une sorte de moine-ligueur. Le présent ouvrage retrace les itinéraires de ce fulgurant apôtre et évoque sa présence au milieu des missions qu'il dirigea et anima. Il renseigne, en outre, sur les trois Congrégations dont il fut le fondateur, les Missionnaires de la Plaine, les Missionnaires de Sainte Thérèse et les Oblates de Sainte Thérèse. Lisieux fut un des pôles de sa vie. Il devint le panégyriste officiel de la jeune Carmélite qui illustre ce lieu à jamais et dont la rencontre, à travers ses écrits posthumes, avait transformé du tout au tout sa pensée et ses conceptions. Ce ne sont pas les pages les moins captivantes de ce livre que celles qui mettent en lumière la vie intérieure de Mgr Martin, aux contrastes saisissants, mais dont tout l'élan allait généreusement vers un idéal de sainteté. On voit notamment comment sainte Thérèse conduisit cet apôtre exigeant de la lettre à l'esprit, de la rigueur à la miséricorde, de l'intransigeance à la plus tendre pitié. Comme la « petite sainte », Mgr Martin aura répondu à l'angoisse contemporaine en dominant et en éclairant, par l'amour du Christ et de ses frères, sa propre nuit.

Monseigneur Gabriel Martin, témoin de la vérité vivante, 1873-1949

Entre les biographes qui ont déformé sainte Thérèse de Lisieux en l'affadissant, et ceux qui ont réagi à l'excès dans l'autre sens, Louis Chaigne a voulu nous raconter l'histoire simple et surnaturelle de la petite Carmélite que des millions de fidèles prennent, chaque jour, comme messagère de leurs prières. Par ses sacrifices quotidiens, par sa conquête difficile de l'équilibre, par son extraordinaire ferveur et son humilité, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est une des plus constantes figures de la spiritualité chrétienne. Sans oublier son humaine condition, ses luttes, qui la rapprochent de nous et, par là, nous montrent la voie du salut, Louis Chaigne nous peint avec respect une âme touchée par la Grâce, par la sainteté.

Sainte Thérèse de Lisieux

Prière et poésie sont sours : Henri Bremond nous l'a si bien dit que nous ne saurions l'oublier. Aussi est-ce tout naturellement que l'âme orante s'exprime en poésie. C'est par là qu'elle atteint son sommet. Une vaste troupe de poètes, parmi nous, a pour ambition de louer Dieu, et lui seul. Écoutez-les : ils sauront parler à notre cour. C'est parmi les poètes catholiques d'aujourd'hui que Louis Chaigne a mené sa quête. Il a choisi, dans une masse énorme, les poèmes les plus beaux, les plus fervents, ceux qui se recommandent à notre attention à la fois par leur qualité littéraire et par leur élan de foi. De Claudel à Patrice de la Tour du Pin, le choix est infiniment varié, et le lecteur ne manquera pas d'être frappé par la richesse de cette production poétique chrétienne, qui n'est pas toujours bien connue. Ordonné selon un plan qui invite l'esprit à méditer avec les poètes toutes les grandes données de la foi, l'anthologie de Louis Chaigne est cependant le contraire même d'un manuel aride : c'est un livre tout de ferveur que le lecteur aimera garder près de lui et prendre, chaque jour, pour nourrir sa méditation, pour « prier Dieu avec les poètes ».

Notre littérature vivante : textes, XVIIIe siècle

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