Les métiers de la relation évoluent constamment, de même que les contextes dans lesquels ils s'institutionnalisent. Ils sont confrontés à une redéfinition qui parfois les malmène. Celle-ci est politique car elle recherche l'efficacité, théorique car elle semble privilégier une certaine conception de la scientificité. Elle est aussi psychique tout en sous-estimant le travail de l'intériorité. En partageant leurs interrogations sur les métiers de la relation, les auteurs souhaitent ne pas en rester à la plainte et à la désespérance.

Les métiers de la relation malmenés - Répliques cliniques

Ouvrer en tant que « sujet éthique » serait la tâche d'un professionnel en relation avec un autre. En nommant la force des sentiments qui habitent un sujet dans son action, Mireille Cifali recommande le développement du travail éthique. Elle rappelle aux métiers de la relation leur dimension d'humanité, la puissance de leurs rencontres, qu'elles se nouent autour d'un apprentissage, d'un soin du corps et/ou de l'âme. Préserver est un mot qui cherche à « prendre soin », s'interroge sur les conséquences des gestes posés et qui ouvre en tensions, apparaissant souvent comme une conjugaison de contraires : affirmer mais douter, savoir et savoir qu'on ignore, agir et s'abstenir, parler et se taire, avoir des certitudes et être prêt à y renoncer, accepter d'être vulnérable et conserver les forces d'affronter.  Si le changement est inéluctable, demeurent des dimensions auxquelles tenir : la dimension relationnelle de nos gestes, celle affective de nos paroles et de nos regards et celle encore intérieure de nos pensées.

Préserver un lien - Ethique des métiers de la relation

Consacré à l'approche clinique, cet ouvrage est conçu par des cliniciens-chercheurs soucieux d'offrir un ensemble de réflexions et de questionnements à tous ceux qui, dans les sciences humaines, cherchent à comprendre l'acte professionnel et à le faire évoluer. Il s'adresse tout particulièrement à ceux qui réfléchissent sur les effets actuels de leurs recherches, de leurs interventions et de leurs formations en s'efforçant, dans leur démarche, à articuler théorie et pratique. Ce partage est une invitation au dialogue. Les auteurs donnent à entendre comment des cliniciens, attachés à leur sujet dans sa parole vive, travaillent dans des " espaces-temps " où leur action, leur pensée et leur subjectivité sont mobilisées. Ils explorent comment ils ont avancé dans la compréhension de leurs positions, de leurs exigences et de leur éthique dans la mise à l'épreuve, l'écriture, la transmission de l'approche clinique dont ils se réclament. Cet ouvrage est ainsi une contribution à la formation des praticiens qui ont la nécessité de mieux comprendre par quelles voies ils peuvent construire un savoir de leur expérience professionnelle. Il intéressera les formateurs, les chercheurs, les enseignants, les éducateurs, les analystes du travail et tous ceux désireux d'interroger leurs pratiques de terrain, de renouveler leurs dispositifs et de confronter leurs repères théoriques.

De la clinique - Un engagement pour la formation et la recherche

Ces dernières années les pratiques d'accompagnement dans la vie professionnelle et personnelle se sont multipliées. Les auteurs de cet ouvrage cherchent à définir la spécificité de leur pratique d'accompagnement, qu'elles se vivent à l'école, à l'université ou dans une entreprise. Leurs textes traitent des tensions entre psychique et social, de mise en mouvement de la plainte, de travail sur la norme et de la question récurrente de l'autorité et de la contrainte.

Cliniques actuelles de l'accompagnement

"Sigmund a très tôt pensé que la psychanalyse pouvait apporter ses lumières aux domaines de l'éducation et de l'enseignement. A sa suite, bien des psychanalystes et des pédagogues ont cherché les outils théoriques et pratiques permettant d'éduquer et d'enseigner dans la reconnaissance des dimensions inconscientes du sujet.

Si Freud ne s'est pas véritablement penché sur la pédagogie dans le contexte d'une classe ou d'une institution, August Aichhorn et Hans Zulliger se sont engagés à le faire, se confrontant alors à quelques impasses dans leur application du corpus freudien : l'impasse d'un transfert quasi obligatoire sur la figure du maître ou celle d'une identification au maître sur le modèle de l'identification au meneur développée dans "Psychologie des masses et analyse du moi" Les textes présentés invitent à nous confronter à des questions cruciales pour le temps présent dont celle des enjeux imaginaires et symboliques de l'éducation et de la pédagogie. Ce sont des textes peu connus de Freud, d'Aichhorn et de Zulliger. On y trouve des questions sur lesquelles les pédagogues butent aujourd'hui : auttorité, autonomie, interdit de pensée, illusion du progrès et difficile prophylaxie. C'est une référence pour tous ceux qui travaillant dans l'éducation et la formation ne nient pas l'efficience des phénomènes inconscients." Texte de couverture Table des matières Introduction Modestie de l'éducation Une évolution organiquement déterminée L'impossible satisfaction L'interdit de l'inceste L'illusion du progrès Les limites de l'éducation Les enjeux symboliques L'interdit de penser Les autorités Le secret Les théories sexuelles infantiles Des visions du monde Éducation psychanalytique et révolution Quelle prophylaxie ?

L'intérêt pédagogique Le champ d'une application La défense de l'analyse profane Des pédagogues plutôt que des médecins Le travail spécifique de l'éducation Anna et son investigation poussée August Aichhorn et le transfert Un milieu éducatif L'idéal du moi Hans Zulliger et la relation au maître Une communauté et son guide Identification imaginaire, identification symbolique Des aveux, des confessions Textes Un processus biologiquement déterminé t. 1 : Le déplaisir lié à la pulsion sexuelle t. 2 : Un élément organique, L'oedipe t. 3 : Le surmontement des restes d'enfance, Le Sur-moi t. 4 : Du couple parental au Destin t. 5 : Le surmoi de l'enfant s'édifie sur le sur-moi des parents, Le conflit entre le moi et la sexualité t. 6 : Le conflit psychique t. 7 : Deux éducations différentes t. 8 : Les " trois voies ". Le cheval de Schilda, Les limites de l'éducabilité t. 9 : L'impossible âge d'or t. 10 : Une illusion sans consistance, Les Autorités t. 11 : Surmonter l'autorité des parents t. 12 : La " furor prohibendi ", 82 L'interdit de penser et ses effets t. 13 : Le secret t. 14 : Le premier conflit psychique t. 15 : L'interdiction de penser faite à la femme t. 16 : L'infection du sacré t. 17 : Une vision du monde et sa clôture, Conseils de la psychanalyse à l'éducation t. 18 : Favoriser la sublimation t. 19 : Donner le plaisir-désir de vivre t. 20 : Développer une éducation sexuelle et civique t. 21 : Quitter la maison paternelle, Le petit Hans t. 22 : Des parents compréhensifs t. 23 : Pouvoir exprimer son angoisse, Le meneur t. 24 : Des masses avec meneur t. 25 : La chambre des enfants, la salle de classe et les fans, August Aichhorn t. 26 : Préface de Freud à " Jeunesse à l'abandon " t. 27 : Le risque du désordre t. 28 : La singularité t. 29 : La parole, Hans Zulliger t. 30 : Les instituteurs et la psychanalyse t. 31 : L' " autre attitude " t. 32 : " Le maître ne sait pas comprendre les enfants ! " t. 33 : " Écriture nerveuse " t. 34 : L'amour du chef t. 35 : Le pouvoir de fasciner t. 36 : Une sortie collective, Bibliographie complémentaire

Freud et la pédagogie

Un travail d'intériorité est-il encore de saison ? Pour des professionnels oeuvrant dans des environnements marqués par la généralisation massive de démarches normées ? Telle est la question soulevée par les auteurs. Un travail d'intériorité non réduite au développement personnel autorisant une pensée de ce qui arrive entre l'intérieur et l'extérieur, pour s'y repérer, tenir bon, éviter les destructivités de soi et des autres. Les auteurs ont répondu oui. En tenant le fi¬l de la parole et de l'intériorité, ils tentent de préciser l'évolution des institutions, des valeurs qu'elles soutiennent, des imaginaires qu'elles stimulent, en saisissant leurs retombées sur des pratiques professionnelles et personnelles. En amont des productions visibles d'action ou de pensée, un travail d'intériorité est ce qui se mijote, se mâchonne. Des dispositifs de recherche et de formation le rendent possible. Si craintes et blessures sont identifiées, créativités et espérances sont également repérées. Loin d'emprunter le chemin du renoncement, les auteurs ouvrent des portes, là où clinique et éthique se rejoignent. Cet ouvrage intéressera les formateurs, chercheurs, enseignants et tous ceux désireux d'interroger leurs pratiques actuelles d'intériorité. Il contribue à faire connaître une approche clinique, ses démarches et son éthique.

Ethique de l'intériorité dans les pratiques contemporaines de formation et de recherche

La part de l'engagement dans la formation, qu'il s'agisse de former ou de se former, est essentielle. Engagement dans le savoir, la parole, la voix et les techniques, engagement corporel jusque dans les maladresses. Prendre des risques, se maintenir dans un processus de création jour après jour à côté des habitudes, des habiletés, des capacités et même des compétences. Pour accompagner et parfois résister, un engagement dans le savoir est-il en effet souhaitable ? Être concerné, soi, par le savoir transmis ? Attentif à l'autre à qui l'on s'adresse ? Mireille Cifali répond à ces questions par l'affirmative. Pour un formateur sont alors dessinées l'articulation fragile entre théories et pratiques, ainsi que la place indispensable réservée à un travail éthique. C'est sur son expérience de clinicienne de la formation qu'elle s'appuie pour transmettre les valeurs à l'origine de dispositifs où penser est une joie, où se former est un surcroît d'être autant que de savoir.

S'engager pour accompagner

Comment, pour des professionnels, une démarche de formation peut-elle favoriser le travail d'une pensée de l'action et dans l'action sans renforcer les mécanismes défensifs de maîtrise et d'intrumentalisation ? Adressé à ceux qui, dans les sciences humaines, cherchent à comprendre l'action de formation et ses effets, le projet est d'approcher le processus même de la pensée en travail telle qu'elle peut être activée et reprise à l'intérieur d'un espace d'élaboration de situations vécues. Les auteurs mettent en lumière la spécificité de ce travail de la pensée lorsqu'il s'effectue dans un dispositif qualifié de clinique: pensée compréhensive qui intègre dans son cheminement la dimension subjective et intersubjective, l'impact des affects et des émotions dans les troubles du penser comme dans la capacité à former des liaisons significatives. L'enjeu est d'accompagner la construction d'une pensée non coupée de l'intériorité du sujet pensant. Penser l'action par un travail dans l'après-coup, exige non seulement d'élucider le cadre et les dispositifs proposés mais encore de suivre comment la réflexion est mise en mouvement et comment, dans un groupe, un " penser ensemble " est rendu possible. Ainsi ce livre traite-t-il également des effets de formation sur la qualité de l'action et des conduites, sur le renouvellement des pratiques et le dégagement de situations bloquées. Le lecteur suivra des cliniciens dans leur travail de formation, avec les questions et les dilemmes qu'ils rencontrent. Cet ouvrage intéressera les formateurs, les chercheurs, les enseignants, les éducateurs, les analystes du travail et tous ceux désireux d'interroger le fonctionnement de leurs dispositifs en lien avec ce qu'ils produisent comme pensée et comme remaniement. Il est une poursuite de la réflexion déjà menée sur la dimension clinique des pratiques de formation, d'intervention et de recherche dans : De la clinique. Un engagement pour la recherche et la formation (De Boeck 2006) et une nouvelle contribution pour initier les étudiants-chercheurs à la complexité de l'approche clinique et de ses démarches.

Les métiers de la relation malmenés - Répliques cliniques

Résumé

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