Gabriel déprime et noie son chagrin dans l'alcool. Le monde court à sa perte et sa relation avec Chéryl bat de l'aile. Alfredo Garcia, un Mexicain au service du Consortium, un organisme secret et démoniaque à la puissance illimitée, lui demande de l'aide. Ses patrons, voyant la crise remettre en cause leur pouvoir, ont décidé de tuer Marx. Le Poulpe, sidéré, se prépare à voyager dans le temps...

À vos Marx, prêts, partez !

Ce volume propose, en 14 nouvelles, une exploration à la fois effrayée et ironique du monde qui est le nôtre et de celui qui se prépare.
On trouvera ici des princesses assassinées et des villes en crise, des fantômes d'amour perdu et des polices parallèles, des saintes sacrifiées et des manipulations génétiques, des révoltés flamboyants et des clones tristes, des villas au bord de la mer et des rédemptions hypothétiques, de brefs séjours à Florence pendant un pic de pollution et des ultimes bains de mer sur les plages de l'Europe de l'effet de serre.
On pourra penser à Orwell mais aussi à Dante et à Pascal. L'auteur y a souvent pensé aussi. Affronter l'apocalypse n'exclut pas un certain dandysme. C'est même recommandé quand on a décidé, une fois pour toutes, d'entrer dans l'épouvante le sourire aux lèvres. Ces nouvelles avaient paru, en 1999, chez le même éditeur, dans la collection " Le Cabinet noir ", en deux recueils distincts, aujourd'hui épuisés : Une si douce apocalypse et La Grâce efficace.
Pour les deux, la critique avait été élogieuse, soulignant l'élégance du style, la férocité de la critique sociale et un don évident pour les intrigues aux chutes les plus inattendues et les plus spectaculaires. Michel Abescat, dans Le Monde, avait ainsi parlé " d'un des meilleurs recueils de nouvelles noires de ces dernières années ". La présente réédition a été revue et augmentée de Travaux pratiques, une nouvelle inédite.

Grace efficace/une si douce apocalypse

"Ce livre, qui est sans doute un roman, a été écrit il y a un quart de siècle. Le narrateur se retrouve au tout début des années 90 dans une grande ville en crise du nord de la France. Il a peut-être un peu trop tendance à confondre la fin de sa jeunesse et la fin du monde. Il semblerait néanmoins, avec le temps, que quelques-unes de ses intuitions sur les désastres en cours sous nos yeux se soient révélées justes ou tout au moins assez proches de la réalité. 

Si le lecteur veut bien trouver ici, tant d'années après, un témoignage d'époque sur une certaine qualité de tristesse et de silence, alors l'auteur sera comblé." 

Jérôme Leroy.

Le cimetière des plaisirs

"Quitter Vierzon. 

Dans un demi-sommeil, lors d'un arrêt anormalement long en gare de Vierzon, le voyageur à bord du train désert se demanda soudain combien de filles, en cet instant précis, un 10 février à 16h31, faisaient l'amour dans la petite ville un peu triste. Une, cinq, dix, aucune ? Le train repartit, il n'y eut pas de réponse et le voyageur éprouva une très brève mais intense tristesse comme s'il avait laissé échapper la chance unique de résoudre le mystère de toute chose. 

Puis il se rendormit et ce fut tout."

Nager vers la Norvège

La minute prescrite pour l'assaut

Dans un pays de Scandinavie qui ressemble presque trait pour trait à la Norvège, la jeune Clara Pitiksen est en convalescence depuis huit mois à la clinique de la Reine-Astrid, retirée tout au fond d'elle-même, de ce qu'il reste d'elle-même. Dans une longue lettre adressée à Émilie, sa correspondante française, elle raconte et se raconte par petites touches, avec une infinie pudeur, donnant à entrevoir comment l'horreur absolue a pu naître en Norlande, ce pays de contes de fées...

Norlande

Départementales

Les morts ne sont pas morts Ils louent des chambres d'hôtel à la semaine Dans des préfectures hivernales Ce pourrait être l'un des refrains de ce recueil. Tournant résolument le dos au monde d'aujourd'hui, Sauf dans les chansons s'attache à garder vivace le monde d'avant, "le temps où l'on disait réclame, transistor, amour", le temps de la "liberté errante", des Thunderbird et des Dodge, le temps de Monica Vitti et des feuilles de figuier glissées dans les livres en guise de marque-pages. Et parce que notre époque, décidément, ne mérite pas d'être vécue, Jérôme Leroy invoque aussi le "monde d'après", une fois que la "société spectaculaire marchande" aura eu sa propre peau : Le principal problème de l'humanité Composée pour l'essentiel de filles en débardeur et mini-shorts Sera le choix d'une plage Pour passer la journée.

Sauf dans les chansons

Tu n'as rien de mieux à faire que de chanter la fin du monde Tu sais que tu bois beaucoup trop Tu sais que tu ne lis pas assez Tu as toujours envie de faire l'amour avec Haute Pou Tu es dans ton char à voile par une température trop douce bien trop douce Pour un mois de décembre Et les rafales de ce vent tiède ont quelque chose d'un peu inquiétant Comme dans un roman de JG Ballard Tu es encore saoul à dix heures du matin Tu sais que la marée remonte

À vos Marx, prêts, partez !

Résumé

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Critiques

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