Architecture (L'Encyclopédie Diderot & d'Alembert)

'Ô Diogène! si tu voyais ton disciple sous le fastueux manteau d'Aristippe, comme tu rirais! Ô Aristippe, ce manteau fastueux fut payé par bien des bassesses. Quelle comparaison de ta vie molle, rampante, efféminée, et de la vie libre et ferme du cynique déguenillé! J'ai quitté le tonneau où je régnais, pour servir sous un tyran.' 

Amateurs de luxe, critiques sans goût, femme cruelle, mari inconstant... Dans ces textes brefs, Diderot dépeint mours et travers de ses contemporains d'une plume qui, si elle est infiniment acérée, ne cède pourtant jamais au jugement. 

Une exemplaire mise en éveil de l'esprit critique.

Regrets sur ma vieille robe de chambre et autres textes

Ayant des vues brillantes sur tout et le reste, au point que Goethe dut lui octroyer une " tête allemande ", il eût été étrange que Diderot ne dît rien du théâtre. Il en résulta trois textes ici réunis. Les deux premiers, Entretiens sur Le Fils naturel (1757) et De la poésie dramatique (1758), exposent la théorie du drame bourgeois, qui entend révolutionner l'idée et la pratique du théâtre, en sortant enfin du " protocole " grec signé il y a deux mille ans. Quant au magnifique " pamphlet " du Paradoxe sur le comédien, peaufiné pendant une décennie à partir de 1769, on ne sait guère pourquoi Diderot le garda sous le coude. Ce " beau paradoxe ", qui a fait couler beaucoup d'encre, prétend que " c'est la sensibilité qui fait les comédiens médiocres ; l'extrême sensibilité, les comédiens bornés ; le sens froid et la tête, les comédiens sublimes " (lettre à Grimm, 14 novembre 1769). Ces trois écrits placent si incontestablement Diderot entre Aristote et Brecht qu'il n'en fut rien : en France, on préfère la bataille d'Hernani.

Entretiens sur le fils naturel, de la poésie dramatique, paradoxe sur le comédien

Extrait : "Sur ce titre si ambitieux, on s'attend à voir les principes fondamentaux de la société discutés ; la liberté de conscience, la propriété des biens et de sa personne, les questions sur l'impôt, les traités de paix, les déclarations de guerre et autres sujets agités ; en un mot [...] rien de tout cela."

Lettre de Brutus sur les chars anciens et modernes

Pièce en un acte et trente-sept scènes, "Celui qui les sert tous et n'en contente aucun", est le premier jet de "Est-il bon ? Est-il Méchant ?".

La Pièce et le prologue - ou Celui qui les sert tous et qui n'en contente aucun

Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C'est moi qu'on voit, toujours seul, revant sur le banc d'Argenson. Je m'entretiens avec moi-meme de politique, d'amour, de gout ou de philosophie. J'abandonne mon esprit a tout son libertinage. Je le laisse maitre de suivre la premiere idee sage ou folle qui se presente, comme on voit dans l'allee de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d'une courtisane a l'air evente, au visage riant, a l'oeil vif, au nez retrousse, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant a aucune. Mes pensees, ce sont mes catins. Si le temps est trop froid, ou trop pluvieux, je me refugie au cafe de la Regence; la je m'amuse a voir jouer aux echecs. Paris est l'endroit du monde, et le cafe de la Regence est l'endroit de Paris ou l'on joue le mieux a ce jeu. C'est chez Rey que font assaut Legal le profond,"

Le Neveu de Rameau

De la chronique échevelée (Diderot) à la fable orientale (D'Holbach) en passant par le récit de voyages (Voltaire), à travers ces contes de factures très différentes, trois philosophes français du siècle des Lumières dénoncent les préjugés, relativisent les notions de bien et de mal et affirment les véritables qualités de l'homme. Une approche vivante : Les auteurs, le contexte et les repères historiques à la portée des élèves ; Des questions d'histoire littéraire ; Une frise chronologique. Des outils complets : Des questionnaires avec des textes écho sur les passages clés ; Les thèmes des trois oeuvres ; Des groupements de textes ; Un sujet de bac ; Des approches thématiques : L'oeuvre en débat : L'esprit des Lumières a-t-il tué le naturel ? Question d'actualité: Quelle fortune pour le conte philosophique aujourd'hui ? Un lexique. Analyse d'images : Un dossier iconographique en couleurs ouvrant sur l'histoire des arts.

L'homme en débat au XVIIIe siècle

The eighteenth-century French philosophe Denis Diderot—the principal intelligence behind the Encyclopédie and the author of idiosyncratic fictional works such as Jacques the Fatalist and Rameau’s Nephew—was also the first great art critic. Until now, however, Diderot’s treatises on the visual arts have been available only in French.  This two-volume edition makes the most important of his art-critical texts available in English for the first time. Diderot’s works are among the most provocative and engaging products of the French Enlightenment.  Moreover, their ruminations on many issues of perennial interest (invention versus convention, nature versus culture, and technique versus imagination; the complex relations between economic reality and artistic achievement) give them a rare pertinence to current debates on the nature and function of representation.  All the celebrated pieces are here: the rhapsodic dream meditation inspired by Fragonards’ Corésus and Callierhoé; the incident-packed “excursion” through a set of landscapes by Joseph Vernet; the evocative consideration of the nature of ruins and historical nostalgia prompted by the first showing of works by Hubert Robert.  But these famous passages can now be considered in their proper context, surrounded by meditations that are less well known but equally sparkling.  The book also includes brief introductory texts and annotations by John Goodman that clarify the many references to contemporary Parisian culture, as well as an introduction by Thomas Crow that sets the texts in their historical and art-historical context.

Salon de 1765

Écrit en plusieurs étapes, à partir de 1773, "Le Paradoxe sur le comédien" ne sera publié qu'en 1830. Sous la forme d'un dialogue, dissymétrique, entre deux interlocuteurs censés défendre une thèse opposée, Denis Diderot développe une véritable réflexion sur l'art du comédien et, plus largement, sur la création artistique. 

"Mais quoi ? dira-t-on, ces accents si plaintifs, si douloureux, que cette mère arrache du fond de ses entrailles, et dont les miennes sont si violemment secouées, ce n'est pas le sentiment actuel qui les produit, ce n'est pas le désespoir qui les inspire ? Nullement ; et la preuve, c'est qu'ils sont mesurés ; qu'ils font partie d'un système de déclamation ; que plus bas ou plus aigus de la vingtième partie d'un quart de ton, ils sont faux; qu'ils sont soumis à une loi d'unité ; [.] que pour être poussés juste, ils ont été répétés cent fois, et que malgré ces fréquentes répétitions, on les manque encore." 

D. D.

Architecture (L'Encyclopédie Diderot & d'Alembert)

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