Le cinéma français sous l'Occupation - 1940-1944

De « Roux le Bandit » (1925) à « La reconquête » (1975), l'hymne aux audaces prophétiques de la liberté s'accompagne toujours d'un hommage aux constantes de la fidelité. À ne regarder que l'extérieur des choses, on pourrait déceler - dans la vie et l'ouvre de Chamson - bien des contradictions... les mêmes sans doute, que l'on retrouve dans l'histoire de notre vingtième siècle tourmenté. Si l'on regarde l'intérieur des choses, tout change : l'écrivain devient notre compagnon de marche. Ses synthèses vivantes nous enrichissent, et nous invitent à mieux aimer notre prochain... si souvent lointain. Synthèses vivantes ! Le jeune écrivain de 1925 ne renie pas ses aînés de 1914 en écrivant « Roux le Bandit ». Le chantre de la paix et de la fraternité ne renie pas son premier engagement, en résistant contre le totalitarisme et en combattant pour la libération de son pays. Le poète du terroir cévenol, l'académicien-voyageur, dont les conférences littéraires sont autant de « récitals de langue française », n'en demeure pas moins un fervent admirateur de Frédéric Mistral, et de la vieille langue séculaire de la Provence. L'orateur des Assemblées du Désert, imprégné de culture biblique, sensible à la grandeur de la sobriété la plus dépouillée, ne renie pas ses racines spirituelles, en offrant à l'admiration du grand public les plus prestigieuses collections des trésors d'art du monde entier. À travers plus d'un demi-siècle de fécondité littéraire, l'ouvre d'André Chamson est marquée du double signe de la diversité et de la continuité. On y sent toujours la pulsation d'une vie intense, la soif de la liberté. Au-delà de la complexité des événements, le lecteur découvre la persistance de grands thèmes privilégiés : refus et engagements, doutes et certitudes, hantises et apaisements, déchirements et harmonies. L'ouvre d'André Chamson nous rappelle que le témoin de la liberté ne subit pas... Il résiste. Il ne suit pas... Il ouvre la route. Il ne désespère pas, même si son espérance est un défi à la pesanteur du présent. Il croit, même si sa foi a la pudeur d'un secret... car il se sait environné de « la nuée des témoins ».

André Chamson - Ou L'homme contre l'histoire

Qui se cache derrière le logo bien connu - la célèbre panthère noire - de René Chateau Vidéo ?  Les plus avertis savent que cet homme discret, rare en interviews, respecté dans le milieu du cinéma, est à la tête de l'un des plus prestigieux catalogues de films, réunis depuis plus de 30 ans.  Peu de gens savent que c'est lui qui a lancé Bruce Lee en France, importé Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper. 
C'est encore lui qui en 1967 a convaincu Serge Gainsbourg de composer pour Brigitte Bardot une chanson pour la sortie du film Bonnie and Clyde d'Arthur Penn. Le duo Bardot-Gainsbourg est aujourd'hui mythique.  Il a imposé la musique du Professionnel (composée par Ennio Morricone huit ans auparavant pour un obscur film polonais).  Il n'a jamais cessé d'oeuvrer pour le cinéma : après avoir créé sa première revue de cinéma "La Méthode" en 1960 et "L'Age d'Or" en hommage à Boris Vian, il est devenu attaché de presse de la Warner pour relancer James Dean, puis journaliste au magazine "Lui" (dirigé par Jacques Lanzmann) où en 1965 il interviewe Belmondo sur le tournage de Pierrot Le Fou de Jean-Luc Godard. 
Une complicité s'établit immédiatement qui durera vingt ans. Sans lui, Belmondo ne serait pas devenu le seul acteur au monde (depuis Charlie Chaplin avec "Les Artistes associés") à être distributeur de ses propres films. Ensemble, ils ont enchainé les succès : Flic ou Voyou, Le Professionnel, Le Guignolo, Le Marginal, L'As des As, Les Morfalous... jusqu'en 1985, date de leur brutale séparation. Programmateur du mythique cinéma "Le Hollywood Boulevard" qui battra tous les records d'entrées avec Bruce Lee, 35.000 en première semaine de La Fureur du Dragon, éditeur de la célèbre collection vidéo "La Mémoire du Cinéma Français", du livre "Audiard par Audiard" (150 000 ex) et auteur du "Cinéma Français sous l'Occupation 40-44", partout il a laissé son empreinte, sa marque. Il ne suit jamais l'événement, il le crée et toujours avec succès. Ce personnage secret et mystérieux, n'a jamais raconté sa vie,  son ascension fulgurante, son intuition, son travail acharné, ses amitiés comme ses inimitiés, et son cinéma, celui qu'il protége et défend avec acharnement et passion depuis tant d'années dans un style direct et original qui ressemble à son parcours. Grâce à sa mémoire et à Henry-Jean Servat, vous allez faire un beau voyage.

La vie de Chateau

Plus de 300 000 voitures disparaissent, chaque année, en France. 100 000 ne sont jamais retrouvées. Généralement des modèles dits « de luxe ». « Les drivers », c'est l'histoire d'un « voleur heureux », le roman d'Ali Baba et des quarante voitures volées. C'est, raconté par René Chateau, d'après les confidences de Steve B., ce qu'on ne peut pas écrire dans un article. Comment on vole les « allemandes », comment fonctionnent les filières d'écoulement des voitures volées, comment les bandes rivales se combattent, et comment les assurances réagissent... C'est aussi l'assassinat sur les Champs-Elysées du chef de l'« ltalian Connection », les bandes de motards de la Bastille et des banlieues grises, les gangsters en col blanc et les homos-cuir, les galeries de tableaux tenues par des truands et les garages sordides, une belle égérie dans son haras, les Puces de Saint-Ouen et les courses à Longchamp, les bars de Pigalle et les restaurants de luxe, les grands bourgeois et les petits zonards, deux mondes en surimpression qui donnent de la richesse à l'atmosphère du récit. Quand vous aurez lu « Les drivers », vous vérifierez que les portières de votre voiture sont bien fermées.

Le cinéma français sous l'Occupation - 1940-1944

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