Orient exils

Le 12 octobre 1933, en gare de Genève, Annemarie Schwarzenbach monte à bord de l'Orient-Express. Destination : Istanbul. La journaliste-photographe accompagne un groupe d'archéologues pour une mission de six mois à travers la Turquie, la Syrie, la Palestine, l'Irak et la Perse, alors que le poison nazi se répand sur l'Europe. Ce voyage la marque profondément. Au cours de périples ultérieurs, l'Orient deviendra pour elle le symbole de l'égarement existentiel de l'être humain. Hiver au Proche-Orient est un récit de voyage où se mêlent découvertes archéologiques, observations politiques sur la fin d'un empire (Ottoman) et journal intime.

Hiver au Proche-Orient

En mai 1941, Annemarie Schwarzenbach embarque à Lisbonne pour Brazzaville, désormais la capitale de la France libre, dans l'espoir de rallier la Résistance. Mais au Congo, la guerre de propagande fait rage entre Vichy et les forces de la libertéAnnemarie, suspectée d'être un agent nazi, n'échappe pas à la censure.

Les Forces de liberté regroupe des textes écrits par Schwarzenbach durant les neuf mois et demi que dure son voyage en Afrique. Pour la plupart inédits en français, ces reportages, récits et poèmes questionnent le rapport du journalisme à la vérité et donnent à lire la réalité méconnue du continent africain durant la Seconde Guerre. Ils offrent aussi à l'écrivain des moments de grâce, de plénitude, la description de contacts miraculeux avec le fleuve, la jungle ou la brousse.

Journaliste de génie, écrivain, archéologue, Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) fut une femme libre, grande voyageuse. Ses reportages la menèrent sur les routes du monde, d'Istanbul à Persépolis, de l'Europe centrale à New York, de Lisbonne à Brazzaville, de Madrid à Tanger. Les grands lointains l'attiraient irrésistiblement, mais elle ne perdait jamais de vue le dramatique combat du moment en Europe, la lutte contre le nazisme.

Les Forces de liberté - Ecrits africains 1941-1942

Natale 1929. Nell'ascensore di un lussuoso albergo sulle Alpi svizzere, Annemarie Schwarzenbach incontra una misteriosa donna seducente con indosso un cappotto bianco. Solo per un secondo i loro occhi si incontrano, le due restano in silenzio e, da quel momento, ogni speranza e ogni desiderio nella vita della giovane scrittrice vengono travolti. In mezzo al trambusto della località sciistica alla moda « M. », la ventunenne Annemarie è in attesa di una parola, di un gesto, per buttare definitivamente al vento tutte le cautele e inseguire il suo sentimento sconvolgente. Ogni cosa è da lei illuminata è un prezioso racconto inedito pieno di luce, erotismo e passione nel quale Schwarzenbach mette a nudo il mondo dell'amore tutto al femminile. Il testo accuratamente costruito e in cui l'amore di una donna per una donna non viene in alcun modo dissimulato è ambientato in Engadina, località che Annemarie definiva « il mio luogo più proprio e più originario, quello dove mi muovo con più sicurezza e dove mi sento leggera come da nessun'altra parte ». Il manoscritto, conservato inedito nell'Archivio svizzero di letteratura di Berna, è stato ritrovato nel 2007 da Alexis Schwarzenbach, nipote della scrittrice, che ne ha curato personalmente la pubblicazione. Annemarie Schwarzenbach, scrittrice, giornalista e fotografa svizzera, è nata a Zurigo nel 1908 ed è morta a soli trentaquattro anni per le conseguenze di un incidente in bicicletta e un fatale errore nella diagnosi da parte dei medici (schizofrenia). Androgina e omosessuale, grande viaggiatrice, ribelle e anticonformista, Schwarzenbach segnò la vita culturale bohémien mitteleuropea tra la Prima e la Seconda guerra mondiale. Dalla Russia alla Persia, dagli Stati Uniti al Congo, la sua esistenza è stata segnata dalla morfina, dall'alcol e da un'amicizia tumultuosa e chiacchierata con Klaus ed Erika Mann, gli eccentrici figli del grande Thomas Mann. Ha scritto articoli, saggi, reportage, romanzi e racconti. In Italia sono uscite Sybille (Casagrande), La valle felice (Tufani), Morte in Persia (e/o), La gabbia dei falconi (Bur). Il Saggiatore ha pubblicato Dalla parte dell'ombra (2001), La via per Kabul (2002) e Oltre New York (2004).

Ogni cosa è da lei illuminata

En 1939, Annemarie Schwarzenbach et Ella Maillart arrivèrent en Afghanistan après avoir traversé, en voiture, les Balkans, la Turquie et l'Iran. Un goût commun pour les pays lointains avait rapproché la photographe journaliste et l'exploratrice écrivain. De ce voyage elles rapportèrent leurs impressions, transcrites en textes et en photographies. Près de quinze ans plus tard, Nicolas Bouvier suivait leur route jusqu'en Afghanistan, via le Bélouchistan et Kandahar, avant de poursuivre vers le Japon en passant par l'Inde et Ceylan. C'est la première fois qu'un livre réunit les écrits et les photos de ces trois écrivains voyageurs, suisses et célèbres. Leurs regards sur l'Afghanistan, à la fin des années 30 et au début des années 50, sont précieux aujourd'hui où l'on tend à ne plus voir, de ce pays, que l'époque des talibans. Et leurs textes sur le goût du voyage en disent plus sur leurs ressemblances que sur leurs différences: ils sont habités par une géographie de l'infini.

Bleu immortel - Voyages en Afghanistan, édition bilingue français-allemand

Nouvelle lyrique

Dans le Berlin du début des années trente, un jeune homme qui hésite sur sa vocation et que sa famille destine à une carrière diplomatique, se trouve arraché à son train de vie bourgeois et à ses préoccupations d'étudiant par la rencontre d'une chanteuse de cabaret. Celle-ci ne s'appelle pas pour rien Sibylle : à la suite de cette figure énigmatique qui n'est peut-être qu'un reflet, le narrateur découvre la vie nocturne de la ville et plonge dans un univers cosmopolite fait d'inquiétantes rencontres et de fuites incessantes, que l'écriture d'Annemarie Schwarzenbach restitue en de brefs chapitres puissamment évocateurs. Dans cette nouvelle où l'homosexualité de l'auteur trouve à s'exprimer sous le masque d'un narrateur masculin, c'est l'énigme du désir et celle de la féminité qui viennent fracturer l'univers du héros, obligé de réviser radicalement les valeurs du monde bourgeois, et tenté de fuir dans l'alcool, la vitesse, la solitude ou la mort. Paru au printemps 1933, ce court récit d'atmosphère montrait la vole d'un " lyrisme " narratif dépouillé, à l'opposé des grandes fresques romanesques de l'époque. La date de sa publication lui confère une aura supplémentaire : il sonne le glas du Berlin cosmopolite sur lequel allait s'abattre le national-socialisme.

Nouvelle Lyrique

Inquieta, androgina, nomade in fuga da se stessa, icona eterea e trasgressiva: Annemarie Schwarzenbach è tutto questo, un romantico Ulisse senza Itaca. In un nefasto 1939, lasciandosi alle spalle un'Europa sull'orlo della guerra e l'amore tormentato con Erika Mann, Annemarie prende la via dell'Oriente a bordo di una Ford con l'amica scrittrice Ella Maillart. Due donne sole scoprono l'Afghanistan, unpae se ai confi ni del mondo dove il tempo è rarefatto e brevi tragitti diventano peregrinazioni digiorni interi. Annemarie racconta quello che vedee sente in un quaderno di viaggio che lascia stupitiper la sua incredibile modernità: quei paesaggiscomparsi, distrutti dalle recenti guerre, dilaniatidalle tensioni etniche, attraverso le parole di Annemarie si mostrano ancora nella loro purezza, in un riverbero di colori polverosi, sguardi profondi, voci lontane. Prende forma un viaggio che è dura scuola divita, abitudine all'incontro e alla perdita, aperturaall'altro e alla parte più in ombra di se stessi. DallaTurchia alla Persia, fi no agli altopiani afghani, Annemarie si interroga sulla condizione delle donnecol chador, si ferma a bere il tè nelle tende gialloocra delle tribù pashtun, attraversa tempeste disabbia e deserti di cardi. Nomi come Pamir, HinduKush e Mazar-i-Sharif, molto più che indicazionigeografi che, nel suo taccuino divengono suono ecolore, ricordo e mistero. Il Saggiatore ripubblica quel prezioso quadernodi viaggio, un diario personale che è anche unreportage da territori remoti e lo specchio di un'epoca: le pagine di Tutte le strade sono aperte, già uscito come La via per Kabul, raccontano con immagini e parole il coraggio e lo smarrimento, le prove e i pericoli superati, le emozioni e le idee nate da un'esperienza che ancora oggi può dirsi del tutto straordinaria.

Tutte le strade sono aperte

Le 6 juin 1939, Annemarie Schwarzenbach quitte Genève dans la Ford Roadster " De Luxe " que vient de lui offrir son père. Sa destination : l'Afghanistan. Sa compagne de voyage : la déjà célèbre Ella Maillart, qui veut arracher à la drogue cet " être noble au charme prenant ". On ne connaissait jusqu'alors de cette aventure exceptionnelle que La Voie cruelle, peut-être le plus beau livre d'Ella Maillart. Voici enfin rassemblés les textes de celle qui s'y cachait sous le pseudonyme de " Christina ". Pour raconter une terra incognita aux paysages et aux mœurs archaïques, un pays si propice à la quête de soi, si éloigné des tumultes de l'Occident, Annemarie Schwarzenbach mêle journalisme et poésie sous une plume dont la puissance ne tarit jamais. C'est avec un même talent qu'elle promène son errance intérieure dans l'immensité de la steppe et qu'elle s'interroge sur le statut de la femme en terre d'Islam. Mais cet " ange dévasté ", comme l'appelait Thomas Mann, ne pourra demeurer sourd aux échos de la guerre qui commence à ravager l'Europe.

Orient exils

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