Essais sur la monnaie et l'économie

Le marché étant incapable de se réguler tout seul, il est nécessaire que l'État intervienne dans la vie économique. Telle est la célèbre thèse de John Maynard Keynes (1883-1946), l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine, dont se réclament notamment l'école française de la régulation et le prix Nobel Joseph Stiglitz. Les essais repris dans ce livre ont été publiés au lendemain de la crise de 1929. Qu'il s'agisse des effets sociaux des fluctuations de la valeur de la monnaie, de ceux de l'effondrement des prix sur le système bancaire, ou encore de la fin du laisser-faire, Keynes y expose les idées qu'il développera quelques années plus tard dans son ouvrage majeur, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (Payot).

Sur la monnaie et l'économie

The power to become habituated to his surroundings is a marked characteristic of mankind. Very few of us realize with conviction the intensely unusual, unstable, complicated, unreliable, temporary nature of the economic organization by which Western Europe has lived for the last half century. We assume some of the most peculiar and temporary of our late advantages as natural, permanent, and to be depended on, and we lay our plans accordingly. On this sandy and false foundation we scheme for social improvement and dress our political platforms, pursue our animosities and particular ambitions, and feel ourselves with enough margin in hand to foster, not assuage, civil conflict in the European family. Moved by insane delusion and reckless self-regard, the German people overturned the foundations on which we all lived and built. But the spokesmen of the French and British peoples have run the risk of completing the ruin, which Germany began, by a Peace which, if it is carried into effect, must impair yet further, when it might have restored, the delicate, complicated organization, already shaken and broken by war, through which alone the European peoples can employ themselves and live.

The Economic Consequences of the Peace

Il nome di John Maynard Keynes evoca politiche di espansione fiscale, investimento pubblico, spesa in deficit, e più genericamente l'intervento dello stato a sostegno della piena occupazione e in risposta alle crisi economiche. Sebbene queste cure palliative si siano dimostrate in ultima analisi efficaci, il principio guida di Keynes era in realtà prevenire l'intrinseca instabilità del capitalismo, dovuta soprattutto al laissez-faire finanziario. In pochi sembrano disposti a riconoscerlo, così come in pochi riconoscono che Keynes fu profeta inascoltato non solo dopo la Prima guerra mondiale, ma anche dopo la Seconda. Chiamato dal governo britannico a disegnare un nuovo ordine economico internazionale, all'inizio degli anni quaranta Keynes concepì un progetto audace, volto allo sviluppo di un commercio libero ed equilibrato fra i paesi del mondo, che avrebbe reso inutili i mercati valutari e finanziari. Il suo piano prevedeva la creazione di una International Clearing Union, una « stanza di compensazione » nell'ambito della quale i crediti ricavati dalla vendita di merci all'estero sarebbero stati disponibili per acquistare i prodotti di qualsiasi altro paese. Questa compensazione tra debiti e crediti sarebbe avvenuta tramite una moneta internazionale non accumulabile, chiamata bancor: una moneta per « vincere la pace », una misura di « disarmo finanziario » da affiancare al disarmo vero e proprio. Alla conferenza di Bretton Woods del 1944, però, sulla proposta di Keynes s'impose quella statunitense. La subdola adozione del dollaro come moneta internazionale - inizialmente ancorata all'oro - ha permesso agli Stati Uniti di vincere la Guerra fredda agendo come inesauribile fonte di liquidità per l'Occidente, ma a lungo andare ha portato all'esplosione degli squilibri globali, all'espansione ipertrofica dei mercati finanziari, al caos economico e all'inasprimento della conflittualità fra gli stati e al loro interno. I testi che il Saggiatore propone in questo libro, corredati da un'approfondita introduzione di Luca Fantacci, delineano l'utopia possibile che - affermando il principio, oggi negletto, per cui i paesi creditori non sono necessariamente i più virtuosi, e dunque devono farsi carico del riassorbimento degli squilibri tanto quanto i debitori - avrebbe potuto cambiare il mondo. E che, se solo i rapporti di forza lo permettessero, potrebbe ancora cambiarlo, ponendo fine allo strapotere della finanza internazionale.

Moneta Internazionale

Économiste et financier britannique, John Maynard Keynes (1883-1946) est considéré comme l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine. Son oeuvre a marqué dans la pensée économique une véritable révolution (au même sens que celle de Copernic en astronomie). Sa Théorie générale, qui a exercé une profonde influence sur les gouvernements occidentaux, affirme que tout doit être mis en œuvre pour assurer le plein emploi de la main d'oeuvre, grâce à une redistribution des revenus telle que le pouvoir d'achat des consommateurs croisse proportionnellement au développement des moyens de production. C'est là la condition, dans une société libre, de l'équilibre politique et social.

Théorie Générale De L'emploi De L'intérêt Et De La Monnaie

Ce volume réunit deux textes du célèbre économiste John Maynard Keynes (1883-1946). Mes premières convictions, inédit, évoque sa jeunesse, les premières années du groupe de Bloomsbury, l'atmosphère de l'université de Cambridge dans les années 1900 - aviron,  pelouses vertes et spéculations métaphysiques. Le second texte, Dr. Melchior, est consacré à la Conférence de paix qui s'est tenue à Paris en 1919. Keynes était alors haut-fonctionnaire du Trésor à Londres. Son récit révèle ses talents de mémorialiste.

Deux souvenirs ; de Bloomsbury à Paris

Le marché étant incapable de se réguler tout seul, il est nécessaire que l'Etat intervienne dans la vie économique. Telle est la célèbre thèse de John Maynard Keynez (1883-1946), l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine, dont se réclament notamment l'école française de la régulation et le prix Nobel Joseph Stiglitz.

Les essais repris dans ce livre ont été publiés au lendemain de la crise de 1929. Qu'il s'agisse des effets sociaux des fluctuations de la valeur de la monnaie, de ceux de l'effondrement des prix sur le système bancaire, ou encore de la fin du laisser-faire, Keynes y expose les idées qu'il développera quelques années plus tard dans son ouvrage majeur, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (Payot).

En janvier 2017, l'oeuvre de J.M. Keynes entre dans le domaine public. C'est pourquoi nous avons décidé d'éditer ce petit texte devenu avec le temps un texte culte du célèbre économiste. C'est en 1930 que J. M. Keynes publie cet essai dans lequel il propose une réflexion prospective et philosophique sur le devenir du capitalisme. Il y défend vertement l'idée de la fin d'une société gouvernée par l'économie (et de la " science " économique), qui aura alors fini de jouer son rôle, ainsi que l'avènement d'une société de l'abondance. Il exhorte ses descendants à ne pas oublier les priorités humaines essentielles. Et les économistes, tout comme les sociologues ou les philosophes, à toujours s'interroger sur l'avenir des générations futures sans sombrer dans le pessimisme ambiant. Un texte toujours très actuel qui démontre la stupéfiante clairvoyance de Keynes...

Lettre à nos petits-enfants

Les dépenses publiques ont des effets sur la vie économique. La question traitée ici est celle des effets de leurs financements à la fois sur la question des prix et de l'emploi, mais aussi sur les équilibres sociaux.

Essais sur la monnaie et l'économie

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