L'esprit du christianisme et son destin

Dans cet écrit, il s'agissait pour Hegel de définir les règles de l'interprétation, par la philosophie, des écoles et des courants qui en avaient illustré l'histoire. A la doxographie de l'entendement fini qui juxtapose et oppose dans leur diversité soulignée et dans leur originalité singulière les opinions extérieurement contradictoires des écoles philosophiques successives, Hegel veut substituer une histoire de la philosophie envisagée du point de vue de la raison qui découvre que ces points de vue apparemment adverses, loin de s'exclure mutuellement, appartiennent en fait à l'unité de la philosophie et constituent les moments de son progrès.

La relation du scepticisme avec la philosophie suivie de l'Essence de la critique philosophique

C'est pour mettre a la disposition du plus grand nombre les textes fondateurs de la philosophie hegelienne, et permettre au chercheur d'en suivre l'evolution, que sont ici reunis des extraits de l'edition complete des Premiers ecrits (Francfort 1797-1800). Influence par sa rencontre avec Holderlin, Hegel adopte desormais une philosophie de l'unification: la tache devolue a la religion n'est plus une tache ethique vouee a une moralisation du peuple, mais elle va devenir, au-dela de celle-ci, une tache ontologique tendant a l'unification du tout. Ce que Hegel cherche a penser dans l'histoire du peuple juif d'abord, dans l'histoire du christianisme ensuite, c'est l'histoire de la scission de l'esprit d'un peuple et de sa phenomenalisation, c'est-a-dire l'histoire de la separation de l'esprit d'avec lui-meme tel qu'il se donne dans les phenomenes historiques de son destin. Une telle histoire des phenomenes de l'esprit prefigure bien ce qui sera dix ans plus tard une Phenomenologie de l'esprit. Ecrit de jeunesse, reste a l'etat de brouillon, L'esprit du christianisme et son destin n'en represente pas moins, pour Dilthey, un ouvrage ou le genie de Hegel se manifeste dans sa premiere fraicheur et libre encore des entraves du systeme .

L'esprit du christianisme et son destin précédé de l'esprit du judaïsme

Le Système de la vie éthique (1802-1803), traduit pour la première fois en français, est l'un des premiers grands écrits de philosophie politique de Hegel : il s'agit d'un texte de jeunesse fondamental en ce que Hegel y opère le passage d'une approche globale et articulée de la praxis humaine à la construction véritable d'un système de l'éthicité. S'y découvre, en outre, l'annonce des grands thèmes de la Philosophie du droit (1821). Le Système décrit l'édification de la vie éthique à partir de ses déterminations les plus immédiates jusqu'à la perfection de son idée, entendue comme Identité des modes d'être opposés. C'est dans une irrésistible tendance à l'unification que le texte trouve son principe de fonctionnement. Si Hegel fait du peuple le site de la vie éthique absolue, là où l'universel est la vie même de la multiplicité des individus empiriques, le système qu'il propose n'est rien moins que progressiste ; ce qui remet en question le jacobinisme du jeune Hegel. Pour Jacques Taminiaux, le Système de la vie éthique, "premier traité dialectique de philosophie sociale et politique", est l'occasion, dans une distance prise à l'égard des réponses de Lukacs, Marcuse et Habermas, d'une interrogation radicale : La dialectique permet-elle de penser le politique ? - Le discours hégélien n'est-il pas tributaire d'une ontothéologie fondatrice et, plus encore, d'une pensée de l'identité ? - La prétention à la totalité n'est-elle pas la domination la plus profonde ? - Le fantasme de la satisfaction absolue n'est-il pas le point aveugle de la pensée dialectique du politique ? - Pourquoi la pensée dialectique, merveilleux instrument de repérage des contradictions, ne parvient-elle à les repérer qu'en prétendant détenir l'ultime secret de leur abolition ?

Système de la vie éthique

ESTHÉTIQUE : Introduction à l'esthétique le beau

Librarian note: an alternate cover for this edition can be found here.For Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831), art almost ranked with religion and philosophy in its power to reveal the fundamental nature of existence. But although he lived in the German golden age of Goethe, Schiller and Mozart, he also believed that art was in terminal decline.To resolve this apparent paradox, as Michael Inwood explains in his incisive Introduction, we must understand the particular place of aesthetics in Hegel's vast intellectual edifice. Its central pillars consist of logic, philosophy of nature and philosophy of spirit. Art derives its value from offering a sensory vision of the God-like absolute, from its harmonious fusion of form and content, and from summing up the world-view of an age such as Homer's. While it scaled supreme heights in ancient Greece, Hegel doubted art's ability to encompass Christian belief or the reflective irony characteristic of modern societies. Many such challenging ideas are developed in this superb treatise; it counts among the most stimulating works of a master thinker.Table of ContentsIntroductory Lectures on Aesthetics Introduction A Note on the Translation and CommentaryINTRODUCTORY LECTURES ON AESTHETICSChapter I: The Range of Aesthetic Defined, and Some Objections against the Philosophy of Art Refuted[α Aesthetic confined to Beauty of Artβ Does Art merit Scientific Treatment?γ Is Scientific Treatment appropriate to Art?δ Answer to βε Answer to γ]Chapter II: Methods of Science Applicable to Beauty and Art[1. Empirical Method - Art-scholarship(a) Its Range(b) It generates Rules and Theories(c) The Rights of Genius2. Abstract Reflection3. The Philosophical Conception of Artistic Beauty, general notion of]Chapter III: The Conception of Artistic BeautyPart I - The Work of Art as Made and as Sensuous1. Work of Art as Product of Human Activity[(a) Conscious Production by Rule(b) Artistic Inspiration(c) Dignity of Production by Man(d) Man's Need to produce Works of Art]2. Work of Art as addressed to Man's Sense[(a) Object of Art - Pleasant Feeling?(b) Feeling of Beauty - Taste(c) Art-scholarship(d) Profounder Consequences of Sensuous Nature of Art(α) Relations of the Sensuous to the Mind(αα) Desire(ββ) Theory(γγ) Sensuous as Symbol of Spiritual(β) The Sensuous Element, how Present in the Artist(γ) The Content of Art Sensuous]Part II - The End of Art3. [The Interest or End of Art(a) Imitation of Nature?(α) Mere Repetition of Nature is -(αα) Superfluous(ββ) Imperfect(γγ) Amusing Merely as Sleight of Hand(β) What is Good to Imitate?(γ) Some Arts cannot be called Imitative(b) Humani nihil - ?(c) Mitigation of the Passions?(α) How Art mitigates the Passions(β) How Art purifies the Passions(αα) It must have a Worthy Content(ββ) But ought not to be Didactic(γγ) Nor explicitly addressed to a Moral Purpose(d) Art has its own Purpose as Revelation of Truth]Chapter IV: Historical Deducation of the True Idea of Art in Modern Philosophy1. Kant[(a) Pleasure in Beauty not Appetitive(b) Pleasure in Beauty Universal(c) The Beautiful in its Teleological Aspect(d) Delight in the Beautiful necessary though felt]2. Schiller, Winckelmann, Schelling3. The IronyChapter V: Division of the Subject[1. The Condition of Artistic Presentation is the Correspondence of Matter and Plastic Form2. Part I - The Ideal3. Part II - The Types of Art(α) Symbolic Art(β) Classical Art(γ) Romantic Art4. Part III - The Several Arts(α) Architecture(β) Sculpture(γ) Romantic Art, comprising(i) Painting(ii) Music(iii) Poetry5. Conclusion]Commentary

Introduction à l'Esthétique / Le Beau

Hegel et l'Orient vise à combler une lacune : dans les cours de Berlin consacrés à la Philosophie de l'Histoire et à la Philosophie de la Religion, l'Orient occupe une place considérable, mais cette énorme masse de textes n'a guère jusqu'ici retenu l'attention des historiens de la philosophie. L'auteur s'efforce tout d'abord de repérer les motifs qui ont conduit Hegel à élever à la dignité de catégorie philosophique le très ancien mythe de l'Orient et de replacer cette reconstruction historico-spéculative dans le cadre général de sa doctrine. Pour ce faire, l'auteur examine, à travers les textes classiques (Phénoménologie de l'Esprit, Logique et Encyclopédie), mais aussi à travers les Écrits de jeunesse, comment Hegel est conduit à accorder à l'Orient une place importante dans les premiers cours d'Esthétique et dans les Principes de la philosophie du droit, ainsi que la manière dont le thème est repris et développé dans La raison dans l'histoire et dans la Philosophie de la Religion. Il examine parallèlement le contexte immédiat de l'histoire des idées (redécouverte de l'Orient par l'Aufklärung et le Romantisme allemand) et les raisons de l'attitude, généralement polémique, de Hegel vis-à-vis de ces courants. Il s'interroge enfin sur la valeur et les limites de l'interprétation hégélienne. En annexe est présentée la Recension que Hegel fait de la Dissertation de W. von Humboldt sur la Bhagavad-Gîtâ - publiée en 1827 dans les Jahrbücher für wissenschaftliche Kritik, et jusqu'alors inédite en français - qui fournit une illustration vivante de ces thèmes.

Hegel et l'Orient : Suivi d'un texte de Hegel sur la Bhagavad-Gîtâ

Leçons d'esthétique: les formes artistiques

« La phénoménologie de l'esprit » est le texte le plus traduit de Hegel depuis 75 ans, comme si cette oeuvre exerçait une fascination liée à la recherche d'un « secret ». La nouvelle traduction de Marc Géraud diffère des précédentes en ce qu'elle tente d'approcher le texte de la manière la plus littérale possible, ce qui semble le seul moyen d'en améliorer l'accès encore aujourd'hui discuté. Une postface d'Émile Jalley s'efforce de contribuer à une compréhension encore meilleure du texte.

L'esprit du christianisme et son destin

Résumé

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