Sans larme

Le guetteur halluciné - Occasion

Les proses de Geneviève Roch abordent des genres différents - récit, conte, fiction, témoignage...- avec un égal bonheur. Dans chacune affleure le regard d'une femme lucide, étayé par une trame riche de sens et un style enlevé. "Pourquoi est-il si difficile d'admettre (...) que c'est la violence qui règle nos rapports ?". Voici le maître mot le fil conducteur qui relie les textes ici réunis. Violence des mots, violence du non-dit, violence au quotidien... Un crescendo dans la violence qui explose dans la guerre, ou plutôt de ce qu'il en reste à travers la visite d'un cimetière militaire.La violence est aveugle et pourtant... Elle ne saurait effacer "la douceur de l'air" conclut en filigrane l'auteur de ce beau recueil."Ancien professeur de Lettres et peintre sous le pseudonyme de Glef Roch, l'auteur a publié nouvelles et poésie dans plusieurs revues et un premier roman '55, rue du quotidien' aux éd. Le temps des Cerises."

Corde Raide

Regard de peintre ou les couleurs de la nuit

Pris dans l'opaque et sourd absent à ta propre vie tu te perds dans le rien le temps s'amoncelle en couches sombres et s'effrite captif du visible prisonnier de sa trame tu n'existes qu'entre deux lignes deux mots vie/mort comment franchir l'intervalle ?

Chemin d'éveil

Avec ce livre, Geneviève Roch nous propose ce récit détonant qui, d'emblée, vouvoie le lecteur alors en prise directe avec l'histoire comme si à chaque page, sans même sans s'en rendre compte, il laissait un peu de lui-même. Comme des millions de gens, l'héroïne (c'est-à-dire vous) se rend à son travail dans l'Etablissement et doit suivre un itinéraire, à la fois précis et confus, pour atteindre un endroit. Mais ce chemin avec ses arrêts, ses détours en forme de questionnement, devient de plus en plus inconsistant. Voilà que vous commencez à vous perdre dans les couloirs, à ne plus rien reconnaître. Peu à peu une folie s'empare de vous sur le chemin qui se transforme en dédales, véritable métaphore de la vie de l'entreprise et de la société qui soumet les êtres au diktat de la rentabilité et de la réussite, mais nous éloigne de nous-mêmes jusqu'à nous faire perdre pied. ... à l'image de cette femme agrippée à son sac pour finir dans une vision d'apocalypse.

Sans larme

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