Un ouvrier en 1820 - Manuscrit inédit de Jacques Étienne Bédé
Un ouvrier en 1820 - Manuscrit inédit de Jacques Étienne Bédé
Publié par Presses universitaires de France (réédition numéri, le 01 janvier 1984
438 pages
Résumé
« Fatale année 1820 ! » (Gazette de France, 23 décembre). Fatale aux Bourbons - et aux ouvriers tués Porte Saint-Denis, criant : « Vivent nos frères de Manchester... », suite au massacre de Peterloo (1819). Commencé en 1820 à Sainte-Pélagie, le manuscrit d'É. Bédé est, pour Paris, le tout premier où un ouvrier lui-même traite de la question ouvrière. Ce délégué à vie de la Société des Tourneurs s'adresse aux « Maîtres et Ouvriers des Siècles Futurs », afin de les réunir face à de « nouveaux maîtres » et de prévenir les ruptures. Le Commerce, ses spéculations s'opposent à l'Industrie dans ses traditions de travail : usages professionnels, coutume ouvrière, solidarité mutuelle, conscience corporative s'expriment par un cérémonial religieux et une résistance organisée à la coalition patronale, elle-même suspecte à l'Autorité. Le procès fait date et Maria, « la libératrice », obtient une grâce royale... Que du travail à la tâche - enjeu de la lutte - une élite ouvrière attende le moyen de s'établir témoigne de la structure, en ateliers dispersés mais dominés par le gros négoce, d'une « Fabrique de Paris », forme encore majeure de l'Industrie dans la capitale, diversifiée par les métiers d'art plus qu'à Lyon - là où la rupture survint fin novembre 1831. Ici et là, le mouvement a pour levain d'anciens soldats patriotes, tel Étienne Bédé naguère volontaire de l'an II.
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