Par l'auteur de Sous le règne de Bone, De beaux lendemains et de American Darling, le grand roman du nouveau désordre sexuel, à l'ère d'Internet et de la pornographie en ligne, à travers le personnage d'un jeune délinquant sexuel incarnant l'enfer d'une addiction aussi particulière que largement répandue et le supplice de l'exclusion qui peut la sanctionner. Sur la disparition du corps confisqué par le "virtuel" et sur ses nécessaires réémergences pathologiques, une réussite romanesque éblouissante portée par des personnages inoubliables.

Lointain souvenir de la peau

Dans une petite ville du New Hampshire, Wade Whitehouse, la quarantaine passée, est un homme brisé. Abandonné par sa femme, en passe d'être quitté par sa maîtresse, alcoolique, violent à ses heures, dépressif, il rumine ses échecs et vivote en travaillant, tantôt policier municipal, tantôt puisatier. Mais un citoyen en vue est tué. Accident de chasse ou meurtre ? L'événement fait basculer le fragile équilibre mental que Wade avait réussi à préserver. Dès lors, dévoré par l'obsession de découvrir un hypothétique assassin, il s'enfonce, au propre comme au figuré, dans un désert de neige et de glace. Affliction est le récit de l'effondrement d'un homme ordinaire, pris au piège d'une vie ratée depuis l'enfance, confisquée par la tyrannie paternelle. Russell Banks dénonce là magistralement les valeurs viriles véhiculées par un certain mythe américain. Publié par Actes Sud en 1992, Affliction a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Paul Schrader en 1999, avec Nick Nolte dans le rôle principal.

Affliction

L’une des choses les plus difficiles à dire à quelqu’un est celle-ci : j’espère que vous m’aimerez sans raison particulière. C’est pourtant ce que nous voulons tous dire les uns aux autres — à nos enfants, à nos parents, à nos compagnons, à nos amis et à des inconnus — en ne l’osant que rarement. Peut-être même surtout à des inconnus qui n’ont ni de bonnes, ni de mauvaises raisons de nous aimer. C’est pour cela que nous échangeons des histoires en priant que cet ange sur le toit les transforme au cours de la narration, qu’elles deviennent crédibles et parlent de nous tous, qui que nous soyons les uns pour les autres.

L'Ange sur le toit

The acclaimed author of The Sweet Hereafter and Rule of the Bone returns with a provocative new novel that illuminates the shadowed edges of contemporary American culture with startling and unforgettable resultsSuspended in a strangely modern-day version of limbo, the young man at the center of Russell Banks's uncompromising and morally complex new novel must create a life for himself in the wake of incarceration. Known in his new identity only as the Kid, and on probation after doing time for a liaison with an underage girl, he is shackled to a GPS monitoring device and forbidden to live within 2, 500 feet of anywhere children might gather. With nowhere else to go, the Kid takes up residence under a south Florida causeway, in a makeshift encampment with other convicted sex offenders. Barely beyond childhood himself, the Kid, despite his crime, is in many ways an innocent, trapped by impulses and foolish choices he himself struggles to comprehend. Enter the Professor, a man who has built his own life on secrets and lies. A university sociologist of enormous size and intellect, he finds in the Kid the perfect subject for his research on homelessness and recidivism among convicted sex offenders. The two men forge a tentative partnership, the Kid remaining wary of the Professor's motives even as he accepts the counsel and financial assistance of the older man. When the camp beneath the causeway is raided by the police, and later, when a hurricane all but destroys the settlement, the Professor tries to help the Kid in practical matters while trying to teach his young charge new ways of looking at, and understanding, what he has done. But when the Professor's past resurfaces and threatens to destroy his carefully constructed world, the balance in the two men's relationship shifts. Suddenly, the Kid must reconsider everything he has come to believe, and choose what course of action to take when faced with a new kind of moral decision. Long one of our most acute and insightful novelists, Russell Banks often examines the indistinct boundaries between our intentions and actions. A mature and masterful work of contemporary fiction from one of our most accomplished storytellers, Lost Memory of Skin unfolds in language both powerful and beautifully lyrical, show-casing Banks at his most compelling, his reckless sense of humor and intense empathy at full bore. The perfect convergence of writer and subject, Lost Memory of Skin probes the zeitgeist of a troubled society where zero tolerance has erased any hope of subtlety and compassion-a society where isolating the offender has perhaps created a new kind of victim.

Lost Memory of Skin

A la demande d'une étudiante, Owen Brown, fils du célèbre abolitionniste américain John Brown, plonge dans ses souvenirs, parfois sereins mais le plus souvent violents et tumultueux, pour évoquer ce que furent la vie, le caractère et l'engagement de son père. Loin d'une vision héroïque et purement historique, le tardif récit filial approche un autre John Brown : le père de famille nombreuse à la personnalité écrasante, le puritain confit en religion, le capitaine d'une sanglante guérilla dont il sera le martyr. Mêlant l'histoire et la fiction, Pourfendeur de nuages n'est pas seulement un immense roman sur le racisme et les rapports entre idéalisme et fanatisme. C'est aussi une lente plongée dans une période particulièrement agitée de l'histoire américaine - celle qui précède la guerre de Sécession - et un inoubliable tableau de la vie quotidienne des pionniers au sein d'une nature rude et sauvage.

Pourfendeur de nuages

Dans sa Relation de mon emprisonnement, Russell Banks utilise la forme, hautement codée, du récit de captivité imaginaire tel qu'en rédigeaient les docteurs puritains du XVIIe siècle afin d'édifier leurs frères en la foi par leur lecture au cours de l'office. Il poursuit ainsi de l'intérieur, et en remontant à une figure archétypale, l'investigation du héros tel qu'il l'entend : obstiné, indifférent aux injonctions du monde, mi-saint, mi-fou. Il en démonte cette fois les rouages en présentant de l'intérieur sa perpétuelle reconstruction de soi, et le récit relate les épreuves que subit le narrateur, les tentations qu'il repousse, les errements auxquels il se laisse aller, les mortifications qu'il s'impose et, surtout, le complexe écheveau de ses débats de conscience. Un récit singulier qui donne de l'Amérique profonde une image inhabituelle.

La Relation de mon emprisonnement

Un adolescent sans père écrit lettre sur lettre aux animateurs de l'émission de télévision Reine d'un jour pour les convaincre que sa mère ferait une concurrente particulièrement méritante. Un fringant homme d'affaires raconte sa liaison perverse avec une petite employée au physique particulièrement ingrat. Une famille court après le fantôme du rêve américain. Sous des relations parents-enfants apparemment sans histoires, gronde une sourde rage qui ne demande qu'à éclater...Ces nouvelles, où l'on retrouve toute l'acuité du regard que Russell Banks sait, à travers son œuvre, porter sur les rapports humains, mettent à nu une Amérique en souffrance, cruellement dépouillée de ses illusions.

Histoire de réussir

"Banks has skillfully used his repertoire of contemporary techniques to write a novel that is classically American-a dark, but sometimes funny, romance with echoes of Poe and Melville." - Washington Post"A marvelously written little book, fascinatingly intricate, yet deceptively simple. Well worth reading more than once." - New York Times Book ReviewFrom acclaimed author Russell Banks comes a work of fiction utilizing a form invented in the seventeenth century by imprisoned Puritan divinesDesigned to be exemplary, works of this type were aimed at brethren outside the prison walls and functioned primarily as figurative dramatizations of the tests of faith all true believers must endure. These "relations, " framed by scripture and by a sermon explicating the text, were usually read aloud in weekly or monthly installments during religious services. Utterly sincere and detailed recountings of suffering, they were nonetheless highly artificial. To use the form self-consciously, as Banks has done, is not to parody it so much as to argue good-humoredly with the mind it embodies, to explore and, if possible, to map the limits of that mind, the more intelligently to love it.

Lointain souvenir de la peau

Résumé

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