La Mare

Elle s'est offerte à nous devant son mari

Jardin simplissime

Le manuscrit 579 de la Bibliothèque municipale de Besançon, du XIVe siècle, nous offre le texte du seul mystère français à traiter de l'Apocalypse.
Sa relative brièveté, sa densité, la clarté de son écriture, le savant équilibre de sa composition en font une œuvre remarquable.
Plus remarquable encore est la riche iconographie, constituée de quatre-vingt-dix miniatures qui peuvent être lues comme autant d'indications de mise en scène dans le cadre très particulier du " théâtre en rond " médiéval.
On imagine, pressé sur des gradins circulaires, un public bigarré et bruyant, où se mêlaient spectateurs et acteurs, participant pleinement du jeu hallucinatoire qui se déroulait sur l'aire centrale, assistant à la naissance diabolique et à l'irrésistible ascension d'Antéchrist, fascinés par ses faux miracles, terrifiés par la colère divine, horrifiés par la fin du monde, ébranlés par la résurrection des morts et le jugement dernier, riant aux diableries et pleurant de remords et de repentir, vivant cette catharsis dont ils ressortaient pour un temps purifiés, pleinement solidaires d'une société refondée sur ses valeurs chrétiennes.
C'est que le Jour du jugement était l'occasion de poser, publiquement et collectivement, les problèmes essentiels qui agitaient alors l'époque : l'argent, le pouvoir, le sexe, la guerre et les violences, la maladie et la mort, les faux prophètes et autres vendeurs d'illusions. Tous problèmes qui, en ce début de millénaire, se posent encore avec la même acuité à notre société en quête de son humanité.
Ce texte fort est ici restitué selon les règles rigoureuses de l'édition critique. Il est assorti d'une traduction qui donne à lire un texte de théâtre, un texte à dire, un texte à " mettre en bouche ". Trente et une planches en quadrichromie reproduisant les miniatures les plus significatives l'illustrent et le commentent.
" Faites paiz, belle douce gent ! " L'Apocalypse se donne ici tout entière à voir et à entendre.

Le Mystere Du Jour Du Jugement

Breton stripes sunny yellow

Lorsqu'il commence à travailler comme vigile, dans une galerie commerciale spécialisée dans les sous-vêtements féminins, le jeune Nicolas est loin de se douter de ce qui l'attend. La première vendeuse, Zora, succulente quadragénaire qui aime bien la chair fraîche, a vite fait de lui apprendre qu'un homme n'a jamais le dernier mot avec une dame qui n'a pas froid aux fesses. Les perverses petites voleuses de culottes achèvent son éducation en l'entraînant dans un piège où toute une bande de garces lubriques lui démontrent sadiquement que le malheur des uns fait le plaisir des autres. Faut-il s'étonner qu'il soit devenu ce qu'il est ? Un pervers désireux de se venger à loisir sur toutes les femelles que le hasard fera tomber en son pouvoir ?

Je suis un vigile pervers

Le Mystère de saint Clément de Metz est un important témoin du théâtre urbain de la fin du Moyen Age. Composé par un fatiste soucieux de concilier la légende aux nécessités du spectacle, cette pièce maîtresse du culte de saint Clément à Metz s'impose comme un mystère hagiographique de grande valeur dramaturgique.
Malgré son attrait, l'étude et la lecture du Mystère de saint Clément étaient jusqu'ici difficiles. A la suite de la disparition en 1944 du manuscrit unique qui le conservait, il fallait recourir à l'édition très défaillante donnée par Charles Abel en 1861. La présente édition propose un texte revu, assis sur une méthode philologique rigoureuse. Historiens, chercheurs en littérature et lexicologues y trouveront de quoi nourrir leurs études. Quant aux lecteurs intéressés par la culture de la fin du Moyen Age, ils accéderont facilement, grâce à un glossaire et à de nombreuses notes, à l'une des légendes les plus attachantes de Metz.

Le Mystère de saint Clément de Metz

Trois générations de photographes : le studio Piron, Namur

Les êtres qui se sentent aimés ne vieillissent pas. Ernst Penzoldt

La Mare

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