Lettres à un jeune poète

Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d'une passion extrême. Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvétaïeva en France par l'émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvétaïeva se connaissent bien. Rilke n'a jamais rencontré Tsvétaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l'admiration réciproque. L'isolement, l'absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l'exaltation, l'idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, de jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.

Correspondance à trois

Leise Begleitung ist eine Erzählung von Rainer Maria Rilke. In diesem Ebook zusammen mit der Erzählung Generationen.

Auszug:

Die Mutter sitzt am Fenster und stickt. Gestern und heute und morgen auch - alle Tage. Und der Läufer ist noch kaum zur Hälfte fertig und schon ganz welk. Es drängt eben nichts zur Vollendung; kein Fest steht bevor, nirgends. Oft träumen ihre Hände, und sie sieht ihnen zu und denkt: was werden sie tun? Da ist sie lauter Erwartung, die blonde Frau. Aber die Hände sind einfach müd und bleiben liegen mitten im Weg. So ereignet sich nie etwas. Höchstens, daß sie sich wieder weiterschleppen den gelben Kanevas entlang. Wie Pferde sind sie, welche an einem Quai Schiffe stromaufwärts zerren. Und Schiffe sollten doch in Freiheit fahren über die vielen Flüsse, ins Meer, in alle Meere.

Leise Begleitung

Me récitant à mi-voix, vers trente ans, dans mon exil américain, certains poèmes de jeunesse de Rilke autrefois appris à l'école en Alsace, j'y recueillais une ancienne confidence, restée enfouie en moi-même. Je reconnaissais avec bonheur ces tons un peu tremblé, intimes et voilés, qui m'avaient tant séduit avant guerre, dans l'adolescence. Je ne me sentais guère capable de les imiter, de les reproduire en français. Mais j'éprouvais le besoin d'y répondre à ma façon, en prenant mon élan dans le lieu le plus obscur, le plus secret de mon être. Était-ce seulement l'effet du hasard ? Il s'agissait surtout de poèmes qui, en dépit de leur facture prosodique serrée, de leur composition rigoureuse, se simplifiaient soudain à l'extrême. En s'ouvrant ainsi au regard de la conscience, ils s'éclairaient en profondeur, jusqu'à rejoindre parfois la transparence de la chanson populaire des régions alémaniques. J'avais parcouru ces domaines de la parole avec amour dans une autre existence peut-être... Leur mélodie hésitante me paraissait issue d'une demeure déjà perdue, d'un vieux pays de marécages et de sous-bois, fait d'une matière sonore encore familière à mon cœur errant. Oui, j'y retrouvais les traces de mon royaume ancien ; c'est en franchissant à rebours cet espace d'oralité intime que j'ai tenté de le traduire, poussé par le désir de capter son atmosphère si particulière. Cette ambiance était comme un secret gardé entre lui et moi.

Le Vent du retour

En 1903, Rainer Maria Rilke entame une correspondance avec un jeune homme de vingt ans, Franz Kappus, élève d'un établissement militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Plusieurs lettres suivent, que Kappus publie en 1929, trois ans après la mort de Rilke.

Ces textes sont immédiatement devenus célèbres et comptent parmi les plus beaux de Rilke ; au fil du temps et des échanges, ils composent une superbe méditation sur la solitude, l'amour, la création, l'accomplissement de l'être.

D'autres lettres viennent compléter ce recueil, adressées à l'amante du poète, Lou Andreas-Salomé, à son ami, Friedrich Westhoff, et à sa femme, Clara Rilke. Elles continuent de parler « de la vie et de la mort, et de ceci que l'une et l'autre sont grandes et magnifiques ».

Lettres à un jeune poète et autres lettres

Journaux de jeunesse

De février 1903 à Noël 1908, Rainer Maria Rilke correspond avec le jeune Franz Xaver Kappus, et l'encourage dans sa vocation. Les Lettres à un jeune poète se signalent par une qualité toute particulière du ton, une intimité chaleureuse qui n'exclut ni le scrupule ni la rigueur. Une lucidité de philosophe y épouse sans cesse étroitement la sensibililté lyrique. Elles sont devenues l'un des textes les plus célèbres et les plus appréciés du grand poète.

Rilke schrieb die 55 Sonette im Februar 1922 wie im Diktat nieder, nachdem er die viele Jahre stockende Arbeit an den Duineser Elegien beendet hatte. Rilke bezeichnet sein Werk im Untertitel als - Ein Grabmal für Wera Ouckama Knoop -. Bis auf zwei Sonette (I, 25. und II, 28.), die offensichtlich an die junge Tänzerin gerichtet sind, lassen sich jedoch nur schwer Bezüge zur früh Verstorbenen finden, mit deren Mutter Rilke in gutem Verhältnis stand. Auch der Mythos des Orpheus, an den die Gedichte gerichtet sind, wird zwar immer wieder in Anspielungen aufgerufen und liegt den Sonetten zu Grunde, spielt aber nicht die große Rolle, die der Titel erwarten lässt.

Ein Sonett besteht aus vier Strophen. Zwei Quartette werden gefolgt von zwei Terzetten. Die Sonett-Tradition ist in der deutschen Literatur nicht so ausgeprägt wie beispielsweise in der englischen und italienischen. Fundiert wird das Werk durch den Mythos um Orpheus und Eurydice. 

Der Gestaltung des vorliegenden Bildbandes liegt die Idee zugrunde, die Texte der Sonette, separiert voneinander in Verbindung mit Bildmotiven auf jeweils einer Buch-Doppelseite anzuordnen. Text und Bild können so eine gestalterische Einheit bilden, so dass man nicht verleitet werden kann, die Sonette ohne Pause nacheineander entsprechend des fortlaufenden Druckbildes zu lesen. 

Die Bildmotive, so wird man schnell erkennen, haben nicht immer einen direkten Bezug zum Thema des Gedichtes. Mitunter ist Phantasie erforderlich. Mitunter, wie zum Beispiel im Sonett I/18, liegt der Bezug der sichtbaren Dampfmaschie zum thematisierten Einfluß der Technik auf den Menschen klar auf der Hand.

Die grafische Gestaltung erhebt nicht den Anspruch, erklärend zu wirken. Der Ausdruck -ergänzend- ist angebrachter.

Dieser Band ist als Fortsetzung des bereits veröffentlichten und ähnlich aufgebauten Bildbandes Duineser Elegien zu sehen.

Lettres à un jeune poète

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