Picasso, retour en Avignon
Les papesses ; Camille Claudel, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak, Berlinde de Bruyckere
Publié par Actes Sud, le 22 juin 2013
360 pages
Résumé
Après le vif succès des expositions «La Beauté» en 2000 et «Terramare» de Miquel Barcelò en 2010, la Collection Lambert et le Palais des papes s'associent pour ouvrir en 2013 leurs espaces à cinq «papesses» de l'art contemporain dont les oeuvres, chacune à leur manière mais avec une égale expressivité, témoignent du rôle essentiel que jouent nos corps, nos plaisirs, nos douleurs et notre mort, tabous toujours pesants dans nos sociétés. Plus d'une centaine des oeuvres les plus atemporelles de ces cinq femmes dialogueront avec les lieux emblématiques de la cité papale : place du Palais, grande chapelle et plusieurs vastes salles du Palais, ensemble des espaces de l'hôtel de Caumont. Elles entreront en résonance avec la riche iconographie médiévale - notamment dans ses déclinaisons animalières - et avec des épisodes marquants de l'histoire de la chrétienté - comme l'insolite existence de la papesse Jeanne. Quand en 1914 Camille Claudel (1864-1943) est internée à l'hôpital de Montdevergues, aux portes d'Avignon, elle nous laisse une cinquantaine de sculptures qui marquent par leur puissance et leur originalité. Lorsqu'elle meurt, Louise Bourgeois (1911-2010) a déjà rejoint New York où elle ne cessera de donner le jour à des univers souvent clos où l'inconscient et le rêve se révèlent en tant que forces profondément émancipatrices. Aux oeuvres de ces deux «maîtres» l'exposition associe les réalisations de Kiki Smith (née en 1954), pour qui «le corps est notre dénominateur commun et la scène de notre désir et de notre souffrance». S'inspirant des contes populaires médiévaux, l'Américaine met en scène les peurs ancestrales à travers un bestiaire fait de textiles, de broderies, de gravures. Jana Sterbak (née à Prague en 1955) célèbre puissamment le corps et l'identité dans des sculptures monumentales aux matériaux non conventionnels, comme ses vêtements parcourus de fulgurations électriques. Enfin, Berlinde de Bruyckere (née en Belgique en 1964) recourt à l'iconographie religieuse pour métamorphoser les corps humains ou animaux en masses contorsionnées, comme suppliciées, agonisantes.
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